Le journal saoudien al-Watan a révélé que, selon des sources libanaises, le Hezbollah détient des bases dotées de lance-missiles de longue portée, dont certains sont stockés dans des souterrains. Le journal affirme, plus loin, que l’organisation terroriste libanaise détient des stocks d’armes chimiques, qu’elle a reçu de la part du régime syrien.

Khaled al-Daher, du parti libanais al-Mustaqbal (celui de Saad Hariri), qui s’oppose au Hezbollah, affirme que ces bases ont été construites sous la supervision des Gardiens de la Révolution iranienne. Selon lui, l’organisation d’Hassan Nasrallah peut armer ces missiles, au choix, d’ogives chimiques et/ou nucléaires (Elior Levy).


Le député libanais, Khaled al-Daher

Khaled Zaher affirme que le Président Bachar al Assad a pu transférer des quantités significatives de son armement au Hezbollah, y compris ces missiles. Et ce sont les Gardiens de la Révolution qui ont supervisé les conditions de ce transfert.

« Ces bases de missiles menacent la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient », a t-il argué, « malgré le fait qu’on a réclamé de multiples fois à la « communauté internationale » de placer les sites du Hezbollah sous étroite surveillance »

En juillet, un autre homme politique de l’alliance du 14 mars, dont le parti al-Mustaqbal est la faction la plus vaste, a déclaré que le Liban « est occupé par une organisation terroriste, appelée Hezbollah« , et que quiconque s’assoit à la même table de gouvernement que le Hezbollah est un « traitre ».

La semaine dernière, un général syrien qui a fait défection, a confié à Christiane Amanpour de CNN, qu’Assad avait envoyé des armes chimiques au Hezbollah et en Irak, de façon à éviter de les remettre, en vue de leur destruction, comme il l’a promis dans le cadre de l’accord proposé par les Russes.

Le mois dernier, le Général Zaher al-Sakat – qui commandait une unité d’armes chimiques, rattachée à la 5ème Division de l’armée syrienne – a fait une déclaration similaire, lors d’une interview au Washington Post. A la mi-septembre, Al-Watan a révélé qu’Assad transférait clandestinement ces armes chimiques hors de Syrie, par des tunnels reliant des villages syriens et libanais, alors que le journal libanais Al-Mustaqbal affirmait que 20 camions gros cubes de transport, dotés d’équipements utilisés pour la fabrication d’armes chimiques avaient été aperçus, traversant la frontière syro-irakienne.

Israël a affirmé et montré qu’il prendrait des mesures pour empêcher des armes chimiques et/ou avancées syriennes, qui « changent la donne », d’être remis au Hezbollah. Une série de raids aériens, au début 2013 – largement attribués à Israël – a détruit des convois de missiles se rendant de Syrie au Liban, et endommagé sérieusement un site de production d’armes chimiques.

La semaine dernière, des inspecteurs internationaux sont arrivés à Damas, pour débuter la mission colossale consistant à superviser la destruction d’armes chimiques de la Syrie, au beau milieu d’une guerre civile.

Les inspecteurs d’un observatoire des armes chimiques, basé aux Pays-Bas, ont environ 9 mois pour achever leur mission, mandatée par l’accord proposé par la Russie à la Syrie et appelée à découvrir, démanteler et éliminer l’arsenal d’Assad, estimé à 1000 tonnes d’armes chimiques.

L’échéance de la mi-2014 est la plus courteà laquelle aient été confrontés des experts de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques.


Lazar Berman

timesofisrael.com Article original

Stuart Winer et AP ont contribué à ce reportage.
Publié le : 06.10.13, 09:31 / Israel News

ynetnews.com Article original

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MarcBRZ

L’aspect positif, même temporaire, qu’il faut voir c’est que les deux effets conjugués de la menace iranienne et de la fuite en avant diplomatique US, poussent les Moyen-orientaux non-perses, non-chi’ites à prendre leurs affaires en main et à arrêter de compter sur Uncle Sam pour régler leurs conflits à leur place.

Si jamais quelques arrangements ou passe-droit, feux verts discrets, étaient trouvés, une dette reste une dette, et on est obligé d’en tenir compte ; d’autre part, celui qui ferait le gendarme pour les autres ne manquerait pas de fixer son prix.

Ex : dans ses mémoires, Abba Eban rappelle que, discrètement, Kissinger a demandé à Israël d’aider le Roi Hussein de Jordanie à contrer une colonne de blindés syriens, partis à la rescousse des Palestiniens de Jordanie, lors de « septembre noir », pour renverser le trône hachémite (1970). La force aérienne de Tsahal a fait le ménage, les Syriens marche-arrière et on n’en a jamais dit plus. Les relations avec les Jordaniens, véritables médiateurs des Saoudiens et émiratis vis-à-vis d’Israël, datent de là et de quelques autres, au cours des guerres égypto-syriennes contre Israël où la Jordanie ne pouvait pas se désister.

Il y a des zones grises de coopération. Tout n’est pas sur la table ou dans les médias.

Donc, il y aura toujours la « question palestinienne », les vieux litiges, etc. Cela dit la coopération discrète vaut mieux que les grands déballages devant l’ONU.

yacotito

Les saoudiens pousseraient-il Israel à attaquer les interets iraniens ou ont enfin compris ce que valait l’amitié des américains (zéro pointé) ?
Il serait temps que l’ennemi de mon ennemi soit mon ami en terre d’Islam.

mais il ne faut pas rêver, si les sunnites poussent Israel à intervenir, c’est pour mieux taper sur les juifs une fois les iraniens affaiblis.