Le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne reconnaîtra jamais Israël », a réaffirmé samedi le chef du gouvernement de Gaza, Ismaïl Haniyeh, dans un discours à Téhéran devant la foule commémorant le 33e anniversaire de la révolution islamique de 1979 en Iran.

“La lutte (des Palestiniens) continuera jusqu‘à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens” chez eux, a ajouté M. Haniyeh dans ce discours retransmis par la télévision iranienne.

Ces propos intransigeants risquent de compliquer le rapprochement en cours entre le Hamas et le Fatah, alors que les deux mouvements rivaux palestiniens doivent annoncer le 18 février la composition d’un nouveau gouvernement, dans le cadre du processus de réconciliation, selon un responsable du Fatah.

Les dirigeants iraniens ont accordé à M. Haniyeh, qui effectue actuellement une visite officielle en Iran, le privilège exceptionnel de s’adresser à la foule réunie à Téhéran pour l’anniversaire de la révolution.

L’Iran, qui a juré la disparition de l’Etat hébreu qu’il ne reconnaît pas, soutient le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, et tous les groupes palestiniens luttant contre Israël.

“On veut que nous reconnaissions l’occupation israélienne et que nous abandonnions la résistance, mais en tant que représentant du peuple palestinien et au nom de ceux qui sont épris de liberté dans le monde, je réaffirme comme nous l’avons toujours dit que nous ne reconnaîtrons jamais Israël”, a déclaré M. Haniyeh.

Le responsable islamiste palestinien a par ailleurs salué “le peuple iranien partenaire de la victoire” de la résistance palestinienne qu’il a estimée inéluctable.

“Si Dieu le veut, nous vous retrouverons (…) à al-Qods (NDLR: Jérusalem), capitale de la Palestine libérée”, a-t-il lancé à la foule.

Ces déclarations interviennent alors que des divisions semblent apparaître au sein du Hamas sur une éventuelle évolution de la stratégie du mouvement islamiste palestinien.

Le chef du Hamas Khaled Mechaal, en exil, s’est prononcé en novembre en faveur de “la résistance populaire pacifique”, qui supposerait que le Hamas renonce dans les faits à la lutte armée.

Il s’est aussi dit favorable à l‘établissement d’un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967, soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est pour capitale, c’est-à-dire à côté et non à la place d’Israël comme le prévoit le programme officiel du Hamas.

Ces prises de position ont suscité des critiques voilées parmi les dirigeants du Hamas à Gaza contre la ligne adoptée par la direction du mouvement en exil.

Euronews.

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