Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est indigné lundi d’une exposition du photographe Kai Wiedenhöfer sur des personnes mutilées à Gaza qui se déroule dans les locaux du musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

Le musée accueille jusqu’au 5 décembre une exposition « Gaza 2010 » réalisée par l’Allemand Kai Wiedenhöfer, lauréat du prix de photojournalisme attribué par Carmignac Gestion. Le photographe « ne veut pas simplement montrer des victimes d’opérations de guerre comme il y en a malheureusement dans tous les conflits armés. Il fait œuvre de propagande », écrit le Crif dans un communiqué.

« Il veut ignorer que de nombreux Israéliens aussi ont été victimes et marqués à vie par des attentats dont la plus grande partie a été organisée par le Hamas (…) », poursuit l’organisation. « Cette focalisation contre Israël est un acte de militantisme politique que ne devrait pas accepter le musée d’Art moderne de Paris, qui est sous la responsabilité de la Ville de Paris », considère le Crif.

« Nous sommes surpris que le musée d’Art moderne de Paris puisse abriter une exposition aussi politique que celle-là alors que ce n’est pas forcément sa vocation », a répondu Marc Knobel, chercheur au Crif, interrogé par l’AFP. Il souligne que le Crif n’a pas pour habitude de dénoncer des expositions. « C’est un peu une première », selon M. Knobel. « Nous n’appelons pas pour autant à la censure de cette exposition », a-t-il ajouté. Interrogé par l’AFP, le directeur du musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Fabrice Hergott, a répliqué : « cette exposition ne fait pas partie de la programmation du musée ». Elle a lieu dans le cadre d’un contrat de mécénat avec Carmignac Gestion. Mécène du musée, cette société de gestion d’actifs dispose d’une salle pendant un mois pour présenter les travaux du photographe primé, a dit M. Hergott. « Nous n’intervenons pas sur le contenu », a dit M. Hergott qui reconnaît que les photos sont « dures ».

Un avertissement à l’entrée prévient déjà que l’exposition peut choquer un public sensible, dit-il. « Nous allons peut-être multiplier les avertissements, en soulignant qu’il s’agit d’un prix de journalisme accueilli par le musée dans ses murs », a ajouté M. Hergott. Le prix créé par Edouard Carmignac en 2009 consiste à financer un reportage sur un thème donné, en prise directe avec l’actualité. La bourse est de 50.000 euros. Le lauréat se voit offrir une exposition et un livre, édité chez Steidl. Le jury 2009, présidé par le photographe William Klein, était composé de personnalités reconnues du monde de la photo.

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Objective

On ne nous dit pas, bien entendu, par qui les personnes figurant sur les photos ont été mutilées…accidents de travail de terroristes manipulant leurs explosifs? règlements de compte entre palestiniens? ou tout simplement accidents de la route, si fréquents avec les chauffeurs arabes.
Et en admettant que ce soient les conséquences de « plomb durci », à la guerre comme à la guerre. Israel n’est pas entré à Gaza pour pique-niquer. Dans une guerre on tue et on est tué. Je vous renvoie au Musée de la Grande Guerre ( guerre de 14-18 qui a fait des millions de victimes) à Kobarid (Slovénie). Je vous garantis ,sans l’avoir vue, que l’exposition sur Gaza est « peace of cake » comparée aux photos des grands mutilés italiens et allemands exposés là.

Danieltouitou

Moi je trouve que c’est une excellente idée! « Ils » devraient en faire beaucoup des expositions de ce genre, avec de nouveaux modèles à chaque photo.

patben

Le moyen le plus efficace consiste à ce que tous ceux qui veulent s’y opposer retire leur argent placé sur des fonds Carmignac.
Ainsi, les prochains éviteront peut-être le mélange des genres.

patricia

Tout d’abord, nous vivons une époque où la majorité des individus ne voient que le profit et il faut malheureusement se rendre à l’évidence, ce genre d’exposition va amener une majorité de musulmans, de gauchistes haineux et d’antisémites de tous bords, sans compter les quelques viandards ou analphabètes. Cela dit, jusqu’où peut-on tirer sur le clitoris d’une dame ?
Jusqu’à ce que l’on recoive une paire de claques ! Le jour où les français (car il y en a encore) vont se mettre en colère, la crise économique aidant, alors ….