La pénurie d’électricité à Gaza est due à des divergences politiques entre le Hamas, qui contrôle le territoire, l’Egypte et l’Autorité palestinienne, a-t-on affirmé
lundi de sources concordantes. L’Autorité de l’énergie de Gaza a annoncé dimanche un nouvel arrêt de
l’unique centrale électrique du territoire, après épuisement des quelque
450.000 litres de diesel israélien livrés vendredi via le terminal de Kerem
Shalom, à la frontière entre Gaza et Israël, aux frais de l’Autorité
palestinienne.
« Malheureusement, toutes les voies d’importation de carburant sont coupées,
que ce soit par les tunnels, par les points de passage officiels ou par
Ramallah », a déclaré à l’AFP Ahmad Abou al-Amrine, un responsable de
l’Autorité de l’énergie de Gaza.
Il a réaffirmé que l’Autorité de l’énergie à Gaza avait versé 2 millions de
dollars (1,5 M EUR) à l’Egypte pour la livraison de carburant mais que cet
accord n’était toujours pas appliqué.
« Il était initialement convenu avec l’Egypte que le carburant serait
acheminé par le terminal de Rafah (à la frontière entre Gaza et l’Egypte,
NDLR), mais les Egyptiens sont revenus là-dessus et ont exigé que cela passe
par le terminal de Kerem Shalom », a-t-il indiqué.
« Ils ont exigé que nous assumions la responsabilité de l’importation, en
coordination directe avec l’occupation », a ajouté M. Abou al-Amrine.
« Il y a un problème politique avec certaines parties en Egypte, en
coordination avec le gouvernement de Ramallah (l’Autorité palestinienne,
NDLR), qui n’est pas intéressé à résoudre la crise du carburant dans la bande
de Gaza, et il y a des parties internationales qui contribuent à aggraver la
crise », a-t-il estimé sans autre précision.
Le gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad à Ramallah (Cisjordanie) a
pour sa part assuré qu’une réunion avec le Hamas au Caire à la demande de
l’Egypte pour résoudre la crise avait été annulée, faute de participation du
Hamas, au pouvoir à Gaza.
« Une rencontre était prévue entre une délégation du gouvernement et une
délégation du Hamas au Caire, mais le Hamas n’y a pas envoyé ses
représentants », a déclaré à l’AFP Ghassan Khatib, porte-parole du gouvernement.
GAZA (Territoires disputés), 26 mars 2012 (avec AFP)