“La Guerre Juridique” est une notion décrivant le mauvais usage ou l’exploitation de la loi, de cadres judiciaires ou quasi-judiciaires, dans le but d’atteindre des objectifs militaires qui ne peuvent être atteints à travers les moyens militaires conventionnels.

Elle concerne les utilisations abusives du droit, dans le cadre des tactiques anti-américaines d’Al Qaeda et d’autres organisations terroristes.Une interview avec Anne Herzberg (par Manfred Gerstenfeld)

“Les organisations terroristes et les militants (pro-)palestiniens emploient des méthodes similaires contre les responsables et les institutions israélien(ne)s.

C’est l’une des voies par lesquelles ils tentent de délégitimer Israël et d’entraver sa capacité à lutter contre le terrorisme.

Les ONG qui prétendent promouvoir les droits de l’homme, les aident, directement ou indirectement.

A la suite de l’intensification de la campagne de terrorisme palestinien, en 2000, des ONG, comme Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International sont devenus les acteurs essentiels utilisant la guerre juridique à l’encontre d’Israël ».

Anne Herzberg est conseillère juridique d’NGO Monitor (l’Observatoire des ONG). Avant de faire son Aliyah en Israël, elle était chargée de contentieux à New York. NGO Monitor est la première organisation à avoir identifié et combattu les formes de guerre juridique contre Israël.

“Les cas de guerre juridique couvrent des domaines de la loi internationale, comprenant les lois relatives aux droits de l’homme, les lois relatives aux conflits armés, les lois concernant l’Etat de Droit, les frontières, la souveraineté et les lois définissant les traités.

La guerre juridique contre Israël prend des formes diverses et variées.

D’abord, elle implique la distorsion des lois internationales et l’usage de la rhétorique juridique, accusant Israël de « crimes de guerre », « de nettoyage ethnique », de « crimes contre l’humanité », de « punition collective », « d’Apartheid » et ainsi de suite.

“Secundo, la guerre juridique fait référence au fait de coopter les Nations-Unies et d’autres cadres internationaux, comme le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU et les organismes signataires des traités sur les droits de l’homme pour diffuser sui generis des condamnations contre Israël.

Elle implique aussi de faire pression en vue d’enquêtes quasi-judiciaires et de forger des missions d’enquêtes « de recherche des faits », comme la Commission Goldstone.

“Tertio, la guerre juridique implique d’exploiter les tribunaux internationaux, comme la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale, tout comme de tirer parti des statuts de juridiction universelle, devant des tribunaux étrangers –principalement européens- pour instruire des dossiers de « crimes de guerre » civils et criminels, contre des responsables israéliens, ou ceux qui font des affaires avec Israël.

“Ces trois méthodes mises ensemble, effacent l’histoire réelle et le contexte des attentats terroristes contre les civils israéliens.

Elles impliquent souvent de fausses affirmations, sur le plan factuel et légal, et visent à créer une équivalence immorale entre les atrocités de masse à grande échelle et des opérations anti-terroristes.

“L’autorité palestinienne, les états arabes, les groupes terroristes, et des organisations non-gouvernementales exploitent ces cadres juridiques, afin de limiter les capacités de défense de Tsahal contre les attentats terroristes.

Ils veulent contourner les négociations directes avec Israël, dans le but d’éviter aux Palestiniens d’avoir à faire les compromis difficiles, mais nécessaires, pour mettre fin au conflit arabo-israélien.

Beaucoup de ceux pratiquant la guerre juridique contre Israël cherchent à éliminer l’autodétermination juive et Israël, en tant qu’Etat-Nation du peuple juif.

“Une part importante de la stratégie d’usage de la guerre juridique a été développée, lors de la Conférence contre le Racisme, en 2000, à Durban, en Afrique du Sud.

Cette « stratégie de Durban » opère comme suit : les Palestiniens lancent des attentats terroristes de masse contre des civils israéliens, comme les vagues d’attentats-suicides, en mars 2002, ou les attaques à la roquette depuis Gaza.

Alors que les attaques poursuivent leur escalade et qu’Israël emploie des mesures anti-terroristes de plus en plus intensives, afin d’empêcher ces attentats, les ONG commencent une guerre-éclair de relations publiques en diffusant des communiqués de presse et des rapports innombrables, sous un vernis de « recherche », condamnant Israël pour de prétendus « crimes de guerre » et d’autres supposées violations des lois internationales.

“Ces affirmations péremptoires sont, alors, reprises dans les medias, sans aucune vérification indépendante.

En conjonction avec la Ligue Arabe, ces ONG font, ensuite, du lobbying auprès de divers organismes de l’ONU, afin de diffuser des condamnations, d’établir des commissions d’enquête « d’exploration des faits » et de mener des procès pour « crimes de guerre ».

Ces groupes font aussi du lobbying auprès de l’Union Européenne et d’autres gouvernements, essentiellement les européens, afin d’imposer des sanctions contre Israël.

Ils émettent aussi des poursuites cherchant à faire arrêter des officiels israéliens à l’étranger, ou pour voir imposer de graves pénalités criminelles et financières contre des corporations et sociétés accusées de contribuer à la puissance de l’armée israélienne.

“La guerre juridique n’est possible que grâce aux vastes sommes de financement, fournies, chaque année, par l’Union Européenne, les gouvernements européens, les congrégations d’Eglise, la Fondation de George Soros pour une Société Ouverte, et, à un moindre degré, par le New Israel Fund (Le Fond pour un Nouvel Israël).

Dans un cas particulièrement incroyable, l’Union Européenne a offert 300 000 € à l’ONG hollandaise Oxfam Novib, pour mettre un terme à l’usage de la peine de mort dans l’Autorité Palestinienne.

Au lieu de quoi, Oxfam Novib a transféré l’argent au Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme (PCHR) qui l’a dépensé pour financer des conférences de stratégie de guerre juridique en Espagne, au Royaume-Uni et au Caire.

Le PCHR a exploité ces évènements pour préparer des poursuites contre des responsables israéliens.

L’ONG israélienne Adallah, a assisté à l’une de ces conférences et préparé une déclaration sous serment attaquant le système judiciaire israélien, qui a ensuite été soumise au tribunal par le PCHR, dans son dossier en Espagne.

“La conférence du PCHR au Caire a été retransmise par Al Jazeera, avec, en arrière-plan, une bannière mettant bien en évidence le logo de l’UE, en tant que financeur de la conférence.

Lorsqu’une équipe d’évaluation indépendante a été embauchée par l’UE afin d’évaluer le projet, elle a été bien incapable de le faire, parce que toute la documentation substantielle concernant le financement, dans le dossier de l’UE, était portée manquante » -1- .

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Blog Article original

TAGS: Palestinisme ONG Amnesty International UE Subventions

PCHR Médias Désinformation NGO Monitor Durban Apartheid

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