La Syrie : un article de Julian Assange.

Le fondateur de Wikileaks dans un article paru le 31 août dans le journal australien ‘ the Age ‘ est à mettre au dossier de la compréhension des récents évènements syriens.

La présence de conseillers militaires américains entrainant les forces d’opposition est connue. Par contre ce qui est révélé dans un document interne de ‘US intelligence contractor’ datant de décembre 2011, publié par Wikileaks l’est moins. Il est écrit :

’ Internal documents from the US intelligence contractor Stratfor, which were released by WikiLeaks, reveal that US-led military intervention in Syria has been on the US military agenda since at least December 2011. The document describes how special operations forces were  »already on the ground » at that time, and were focused on  »training opposition forces ». The document states:  »They the Pentagon »>Article original don’t believe air intervention would happen unless there was enough media attention on a massacre, like the Gaddafi move against Benghazi. »

( Le Pentagone ne croit pas qu’une intervention aérienne puisse avoir lieu sans attirer suffisamment l’attention des médias sur un massacre, comme le mouvement mertrier des troupes Khadafi contre Benghazi).

Que cela puisse être envisagé dans une stratégie militaire est, d’après ce document, crédible. Cela ne signifie absolument pas que ce scénario macabre soit le bon, et que celui de la responsabilité de Bachar El-Assad ne soit pas le plus probable. Cela ne peut que nous inciter à la prudence avant toute position affirmative.

Il est sur aussi que le régime syrien et ses alliés ne peuvent que parler de provocation pour se défendre de leurs responsabilités éventuelles dans ce massacre.

Tous les différents protagonistes des conflits militaires ont intégré la nécessité de la conquête de l’opinion publique pour l’emporter sur le terrain. La bataille de l’information est partie intégrante de tout conflit. Les soldats de 1914 allant rejoindre les garnisons de l’Est, ’la fleur au fusil’ persuadés qu’une promenade de santé les amènerait à Berlin en quelques mois, étaient victimes de la propagande gouvernementale relayées par les grands journaux.

Après la guerre du Vietnam les américains ont compris qu’ils avaient perdu la guerre plus chez eux et dans le monde que militairement sur place. Les photos d’américains morts dans la jungle vietnamienne ou celles des cercueils ramenés à leur famille étaient démobilisatrices. La photo, qui fit la une de tous les journaux, du petit vietnamien faisant prisonnier un soldat américain deux fois plus grand et deux fois plus lourd, celle de cette petite fille, nue, brûlée au napalm, fuyant son village en flammes était des images de l’atrocité de cette guerre que la propagande officielle voulait occulter. Depuis la communication des militaires dans tous les pays fait partie de leur stratégie.

Les journalistes sont embarqués dans des structures combattantes, sont informés dans des points de presse organisés par les militaires, ont peu de sources d’information extérieures, leurs déplacements limités à certaines zones. Il s’agit de rendre la guerre virtuelle, propre, technologique, sans morts de son camp, une affaire de spécialistes et de mercenaires bien payés. Aujourd’hui il semble que Damas ne permette pas la présence de journalistes occidentaux dans les zones qu’il contrôle.

Les mensonges de 2003 pour montrer la nécessité de la guerre en Irak pèsent lourd dans la crédibilité américaine. Lorsque l’on crie au feu, (Colin Powell à l’ONU), il est possible que lorsqu’il y a vraiment incendie les secours tardent.

La conséquence est l’extrême réserve avec laquelle prendre les communications des deux camps. L’article de Julian Assange est là pour nous le rappeler.

01 SEPTEMBRE 2013 | PAR ROGER EVANO/ blogs.mediapart.fr Article original

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Maguid

En fait, il ne s’agit pas de la vraie raison du recul, mais de la raison du vrai-faux recul de ce minable roîtelet sidi Houssein d’Américanie. C’est tout simplement une tactique, conformément aux conseils coraniques qui dit, face à plus fort que toi, feins de te coucher, en attendant le moment propice, mais ne renonce surtout pas à ta détermination.