a Turquie a abattu, lundi 16 septembre, un hélicoptère militaire syrien qui avait violé son espace aérien, a déclaré le vice-premier ministre, Bulent Arinc. Le MI-17 avait été détecté par les Turcs à 14 h 20. « Il a été averti de manière répétée par notre défense aérienne, mais comme la violation continuait, il est tombé en territoire syrien à 14 h 25, après avoir été touché par des missiles tirés par nos avions », a déclaré le responsable.
La chute d’un hélicoptère de l’armée syrienne près de la frontière avait été annoncée auparavant par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). D’après le directeur de cette organisation, un des deux pilotes a été fait prisonnier par les rebelles. Le sort du second, qui avait également réussi à s’éjecter, reste inconnu.
« PROVOQUER UNE ESCALADE À LA FRONTIÈRE »
L’armée syrienne, qui a reconnu lundi la perte d’un de ses hélicoptères, a déclaré que l’appareil était « en mission de reconnaissance pour surveiller l’infiltration de terroristes à travers la frontière turque ».
« Etant donné que l’hélicoptère était sur le chemin du retour et n’était pas en mission de combat, la réaction hâtive de la Turquie est la preuve des vraies intentions du gouvernement d’Erdogan envers la Syrie, qui sont de créer la tension et de provoquer une escalade de la situation à la frontière entre les deux pays », a dénoncé l’armée syrienne.
Damas accuse régulièrement la Turquie de financer et d’entraîner des rebelles sur son territoire et de les laisser franchir la frontière pour aller combattre les forces gouvernementales en Syrie.
Depuis le début, il y a deux ans et demi, de la révolte en Syrie, le gouvernement du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, longtemps allié de Damas, milite ouvertement pour la chute du régime Assad et soutient la rébellion. L’armée syrienne avait déjà abattu en juin 2012 un avion turc, en affirmant qu’il avait violé son espace aérien.
lemonde.fr Article original
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