Le ministère russe des Affaires étrangères
s’est dit lundi « très préoccupé » par les raids israéliens menés près de Damas, estimant qu’ils pourraient provoquer une escalade des tensions dans la région.
« Nous sommes en train de préciser et d’analyser toutes les circonstances
liées aux informations très préoccupantes sur les raids menés par Israël les 3 et 5 mai dans la banlieue de Damas », a déclaré le ministère russe
dans un communiqué.

« Un renforcement de la confrontation armée augmente considérablement le risque d’apparition de foyers de tension » dans les pays voisins de Syrie,
notamment au Liban, a souligné le ministère.

Israël a mené vendredi et dimanche deux raids en Syrie, affirmant vouloir empêcher un transfert d’armes au Hezbollah libanais, allié de Damas et de Téhéran.

Selon la Syrie, l’État hébreu a frappé dans la nuit de samedi à dimanche
trois positions militaires au nord-ouest de Damas avec des missiles tirés par des avions venus d’Israël via le Liban.

La Russie a également appelé à cesser de politiser la question des armes chimiques en Syrie, alors que les déclarations sur l’utilisation éventuelle de ce type d’armes dans le conflit se sont multipliées.

« Nous appelons avec insistance à cesser de politiser cette question
extrêmement importante », a souligné le ministère.

Il est « inadmissible » de tarder à réagir à la demande du gouvernement de Damas qui réclame une enquête de l’ONU sur un recours présumé aux armes chimiques par l’opposition syrienne en mars près d’Alep, indique le communiqué.

« On ne peut pas permettre à ce conflit intérieur très dangereux et
destructeur en Syrie de s’internationaliser », souligne-t-il.

Il est « indispensable de faire des efforts décisifs » afin de trouver une
solution « pacifique » au conflit, ajoute le communiqué.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire violemment réprimée devenue guerre civile ayant fait plus de 70.000 morts.

La Russie demeure l’un des derniers soutiens du régime de Damas, auquel elle livre des armes. Elle s’oppose à toute ingérence dans le conflit.

Moscou a jusqu’ici bloqué, avec la Chine, tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU menaçant de sanctions le régime du président de Bachar al-Assad.

MOSCOU, 06 mai 2013 (AFP)

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