Le journaliste Alain Frachon a récemment publié dans Le Monde.fr un article intitulé  » Faisons un rêve : un « oui » israélien à l’ONU « . Il se demande si soixante-quatre ans après la Résolution 181 de l’ONU de 1947 les Palestiniens obtiendraient enfin réparation.

Quelle étrange dialectique, quand on a à l’esprit que les israéliens ont dit « oui » en 1947. De quoi et de qui les palestiniens sont-ils censés obtenir réparation ? Y ont-ils droit du fait qu’ils ont refusé de partager la Palestine? Et si l’on considère que les palestiniens ont été abusés par le monde arabe qui leur a fait accroire qu’ils allaient chasser les juifs, n’est-ce pas à ce monde arabe de réparer ? Nous sommes en plein syllogisme.

S’il y a une partie qui à droit a réparation relativement à la Résolution de l’ONU de 1947, c’est bien Israël, qui malgré l’hostilité de l’ensemble du monde arabo-musulman est encore toujours disposé à partager la Palestine. Pas à n’importe quelles conditions, bien entendu, ni sans négocier avec les principaux intéressés.

Il y a quelque chose de surréaliste dans l’initiative palestinienne à vouloir s’imposer maintenant comme membre à part entière à l’ONU alors que cette possibilité leur a été offerte en 1947. Que de sang versé depuis, alors qu’il eût suffit qu’ils acceptent alors ce qu’ils réclament aujourd’hui.

Alain Frachon dit que les palestiniens ont raison de ne pas vouloir négocier directement avec Israël, parce que les accords d’Oslo n’ont débouché sur rien.

Qu’est ce qui lui permet de suggérer que c’est la faute à Israël, malgré l’Intifada, malgré le retrait du Sud-Liban, malgré celui de Gaza, malgré les initiatives de paix de tous les gouvernements israéliens de tous les bords ?

Alain Frachon évoque le courage politique d’Yitzhak Rabin reconnaissant la légitimité du mouvement national palestinien. Qu’en est-il du courage de Benjamin Netanyahou, qui a accepté le principe de deux Etats pour deux peuples et qui a gelé les constructions en Cisjordanie dans l’espoir de négocier avec Mahmoud Abbas, qui pour sa part ne s’est manifesté que neuf mois plus tard juste pour dire qu’il ne voulait pas se mettre à table?

Le Président Obama a beaucoup de soucis ces jours-ci, notamment concernant la situation économique de son pays. Il vient de se débarrasser d’un poids en admettant qu’il avait fait fausse route en ce qui concernait le conflit israélo-palestinien. Il faut donc l’encourager maintenant parce qu’il est sur la bonne voie. Ce qui serait bien à ce stade, c’est qu’en guise d’échange de bons procédés, Benjamin Netanyahou déclare solennellement qu’Israël ne laissera jamais tomber l’Amérique.

Blog Daniel Horowitz

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