Les documents dévoilés par le New York Times révèlent également le partage de renseignements bruts entre Washington et Jérusalem.

Les espions américains ont partagé des informations recueillies par des écoutes, avec Jérusalem, mais aussi suivi secrètement les actions militaires israéliennes, affirment des dossiers révélés dimanche matin, sur l’étendue des activités de collecte de renseignements, de la part de Washington.

Les documents de l’Agence Nationale de la Sécurité à Washington, qui ont fuité dans le Guardian, diffuses par le donneur d’alerte Edward Snowden et publiés dans le The New York Times, révèlent comment les agents américains ont espionné des dirigeants allant du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei au Secrétaire Général Ban Ki-Moon.

Et, pour la première fois, les journaux révèlent également qu’Israël, aux côtés de presque tous les autres pays de la planète, a constitué une cible privilégiée de l’espionnage de la NSA.

Selon ces journaux, parmi les milliers de documents dévoilés par Snowden, la NSA a traqué « des cibles militaires israéliennes de haute priorité ».
Cela comprend des véhicules aériens sans pilote et le système de missiles Black Sparrow, , un missile balistique utilisé comme cible d’exercice pour le système de défense anti-missile Arrow (Hetz).


QG de la NSA

Le Ministre de l’Energie et des ressources d’eau, Silvan Shalom a déclaré à la radio israélienne ne pas être surpris d’entendre que les Etats-Unis espionnaient Israël et que les responsables de la défense le savaient également depuis longtemps. Il a précisé qu’on l’avait averti de ne jamais discuté des dossiers sensibles par téléphone, dès qu’il est devenu Ministre, partant de l’hypothèse que ses appels étaient automatiquement enregistrés.
En octobre dernier, l’ancien chef du Mossad, Danny Yatom, a déclaré au quotidien Ma’ariv que les Etats-Unis avaient espionné Israël par le passé.

“Je peux vous dire avec certitude que l’Amérique écoute tous ses alliés, y compris Israël », avait dit Yatom, « et pas seulement depuis l’arrivée de Binyamin Netanyahou » au poste de Premier Ministre.

Les documents de la NSA confirment également que les Etats-Unis ont partagé des renseignements avec l’unité des renseignements d’alerte d’Israël, la fameuse Unité 8200, qui a reçu du matériau brut de la part des Américains.

The Guardian avait déjà, à l’origine, mentionné ces révélations au début septembre, qui s’appuyaient aussi sur les documents diffusés par Snowden.

“Les renseignements électromagnétique bruts comprennent, ne se limitent pas, des transcriptions non-évalués et non limités, des notes de synthèse, des facsimilés, des telex, des contenus et des métadonnées des réseaux de renseignements numériques et vocaux », affirme le journal britannique, citant un protocole d’accord entre Israël et les Etats-Unis.

Un document de la NSA diffuse par Snowden, à la fin août, plaçait Israël en tête de liste de plusieurs « cibles prioritaires » comprenant Cuba, la Chine, la Russie et l’Iran.

Les révélations sur le niveau d’espionnage de la NSA ont tendu les relations des Etats-Unis avec ses alliés, à travers le monde entier, particulièrement à cause des révélations que les appels téléphoniques des dirigeants de la planète étaient enregistrés, en même temps que ceux de millions de citoyens étrangers et américains.

Le Président américain Barack Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry, qui arrive dans la région dimanche, tentent désespérément d’apaiser la colère internationale provoquée par ces révélations d’information classifiée, rendues publiques par Snowden, l’ancien contractant de la NSA. Sur le plus long terme, les révélations de Snowden sur les tactiques de la NSA – qui comprennent l’enregistrement permanent des téléphones cellulaires d’au moins 35 grands dirigeants mondiaux – menacent de plomber toute la politique étrangère des Etats-Unis dans une gamme étendue de domaines.

Espionner ses “amis” n’est guère nouveau. Madeleine Albright Secrétaire d’Etat dans l’Administration Clinton, a récemment rappelé s’être trouvée aux Nations-Unies et que l’ambassadeur français lui demande pourquoi elle avait dit quelque chose dans une conversation privée, que les Français avait, apparemment, intercepté. Le gouvernement français a protesté, après la révélation de cette semaine, affirmant que la NSA avait recueilli les enregistrements de 70,3 millions de messages français passés par téléphone et internet, au cours d’une période de moins de 30 jours.
Albright reconnaît que les révélations de Snowden ont porté un grave préjudice aux décideurs politiques américains.

The Associated Press a contribué à ce reportage.

PAR LA REDACTION DE TIMES OF ISRAEL 3 novembre 2013, 8:09 am

timesofisrael.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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yacotito

Il faut en profiter pour exiger la libération de Jonathan Pollard,, qui n’a fait lui qu’avertir Israël de données la concernant.

En espagnol, il est un proverbe qui dit: « no hay mal que por bien no venga » (il y a toujours un bon coté aux mauvaises choses)