Encore un aveu d’échec d’un homme de gauche

On se prend parfois à pousser un soupir de soulagement en voyant que certains hommes ne sont pas arrivés à des postes à hautes responsabilités politiques qui leur auraient permis de prendre des décisions aux conséquences incalculables pour le pays. Alon Liel est de ceux-là.
Diplomate et notamment ancien ambassadeur d’Israël en Turquie, Alon Liel ne cache pas ses idées de gauche et fait partie du fameux « Conseil pour la Paix et la Sécurité », refuge pour généraux et diplomates de l’élite sociale israélienne, et qui pensent encore que seules de larges concessions territoriales israéliennes amèneront la paix tant attendue dans la région et feront d’Israël la Suisse du Proche-Orient.

Spécialiste et connaisseur de la Turquie, Alon Liel a cependant adopté les positions d’Ankara dans la crise qui oppose la Turquie à Israël, en ignorant le virage stratégique voulu par Erdogan.

Liel a au contraire attribué les responsabilités du clash au gouvernement Netanyahou et estimé que c’était à Israël de faire le premier pas et présenter les excuses exigées par le Premier ministre Erdogan.

Pour parfaire l’image, Alon Liel est marié à Rahel Liel, militante d’extrême gauche et directrice-générale du tristement célèbre « New Israel Fund » dont on ne « vante » pas assez l’action antisioniste développée en Israël comme à l’étranger.

Lors de sa carrière Alon Liel a été également impliqué dans les négociations secrètes entre Israël et la Syrie, entre 2004 et 2006, puisqu’il a toujours milité pour une cession totale du Plateau du Golan à la Syrie.

Mais ce qui se passe chez le voisin du nord d’Israël a tout de même quelque peu ébranlé les certitudes de ce monsieur qui pensait pouvoir déloger 19.000 juifs de leurs demeures et céder ce plateau pour lequel sont tombés tant de soldats de Tsahal.

Dans un article qu’il a fait paraître lundi dans « Haaretz », sous le titre « Bachar peut faire une croix sur le Golan », Alon Liel fait aveu d’échec, en répondant à une phrase méprisante lancée par le président syrien aux négociateurs israéliens qui demandaient un geste de sa part pour créer une « atmosphère de confiance »:

« Je vous enverrai un sourire lorsque j’aurai récupéré le Golan! » leur avait-il dit. Prenant appui sur cette même phrase, Alon Liel adresse un message à Assad en lui disant:

« Sachez que vous n’aurez pas le Golan, même si vous commenciez à nous envoyer des sourires sans interruption, et si des discussions devaient un jour reprendre avec la Syrie, ce ne serait ni avec vous ni avec un régime comme le vôtre! »

Autrement dit jamais.

Liel exprime son ressentiment: « Ce n’est pas un aveu simple pour moi qui ai créé il y cinq ans et qui dirige encore aujourd’hui le ‘Mouvement pour une paix israélo-syrienne’ (sic), mais j’estime qu’Assad a définitivement perdu toute légitimité pour exiger le Golan ».

Une à une les certitudes chimériques de la gauche se brisent sur les rochers de la réalité proche-orientale.

Certains ont parfois l’honnêteté de le reconnaître, mais la plupart reste enfermée dans son aveuglement idéologique ou tout simplement sa fierté.

On ose imaginer ce qui se passerait au cas où les vœux de ces stratèges surdoués s’étaient réalisés.

Sur une frontière israélo-syrienne qui surplomberait les villages juifs de Galilée, Israël craindrait aujourd’hui une fuite en avant d’un Assad au pied du mur, et demain un nouveau régime syrien tombé aux mains d’une opposition dominée par les Frères Musulmans.

Shraga Blum

Israel 7

http://www.israel7.com/2012/03/encore-un-aveu-dechec-dun-homme-de-gauche/

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