Dernière en date, dans une longue liste d’expressions de la haine viscérale d’Erdogan et de son mouvement à l’encontre d’Israël.

En une seule phrase particulièrement révélatrice, le Premier Ministre turc Tayyip Erdogan a détruit le laborieux travail réalisé par les Etats-Unis et Israël pour gommer sa vision antisémite radicale et la faillite globale de sa politique moyen-orientale, dans l’espoir de faire en sorte qu’Ankara réintègre, un jour, une ligne régionale modérée. Cette fois, Erdogan est allé jusqu’à accuser Israël d’avoir orchestré le coup d’état militaire du 3 juillet en Egypte, dans un discours assassin, ce mardi 20 août, devant les présidences provinciales de son parti Dirigeant, l’AKP.

Ankara, à l’entendre, aurait les “preuves” de « l’implication d’Israël dans le renversement du Président Mohammed Morsi ». « Qui peut bien être derrière tout ça ? Nous en avons les preuves ! ». Mais le Premier Ministre turc n’a rien su ni pu révéler du tout, parce qu’il n’en a aucune.


Précédente : “Les incidents du parc Gezi (à Istanbul) (…) ont été orchestrés par la diaspora juive, qui a été active dans cet événement”, a dit M. Atalay cité par le quotidien Hürriyet.

Son but évident était de détourner l’attention de son parti de son propre échec à instaurer une influence turque dans la moindre partie du Moyen-Orient, particulièrement en Egypte, en portant l’accusation contre Israël.

Ce serait, à suivre ses insinuations, de la faute d’Israël, si Erdogan lui-même n’a rencontré que le mépris des Egyptiens, lors de sa tentative pour incarner le rôle de la puissance musulmane dominante au Moyen-Orient. Mais, il a été confronté à ce rejet, y compris de la part des Frères Musulmans, sous l’administration Morsi, durant l’année qui a précédé le coup militaire. En réalité, le gouvernement Morsi s’est, plutôt rapproché de l’Iran, malgré des désaccords sur la crise syrienne, ce qui, entre autres, lui a fait encourir les foudres de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe (moins le Qatar).

Morsi avait rejeté les propositions d’Erdogan de resserrer les liens – non seulement avec le Caire, mais aussi avec le Hamas palestinien, dirigeant Gaza, qui voulait s’en faire le champion régional.

Les plans d’Erdogan, en vue de créer un bloc musulman Sunnite, conduit par la Turquie et construit autour de la confrérie des Frères Musulmans, ont subi un second revers, lorsque son seul partenaire stratégique, l’Emir du Qatar, le Cheikh Hamad Ben Khalifa al Thani, a abdiqué il y a deux mois, après une révolution de palais sans que ne soit verse une seule goutte de sang.

Les principales motivations qui expliquent son retrait du pouvoir, avec les encouragements saoudiens et des émirats du Golfe sont, justement ses liens étroits avec la Turquie et son fort soutien, presque trop voyant, du mouvement international des Frères Musulmans, du Hamas et des Jihadistes en Syrie.

C’est son fils, le Cheikh Tamim ben Khalifa Al Thani qui lui succède, et qui semble vouloir prendre ses distances avec les relations amicales entre son père, les Frères Musulmans et la Turquie.


Fidan Hakan, lui aussi, se croit l’objet d’un « complot israélien »

En effet, il aurait dû être évident que le changement de pouvoir au Qatar était un signe précurseur du coup militaire en Egypte. Erdogan, comme Fidan Hakan, son chef du MIT, l’agence des renseignements turcs, n’ont pas réussi à établir ce recoupement entre les évènements, alors que l’Arabie Saoudite et les Emirats du Golfe ne faisait aucun mystère de leurs manœuvres pour faire dérailler le gouvernement des Frères Musulmans en Egypte et déjouer ainsi les ambitions de leurs alliés, en Turquie et au Qatar.

Craignant trop d’accuser publiquement l’Arabie Saoudite et les émirats de la ruine de tous ses plans, Erdogan a préféré accumuler les mensonges grossiers pour calomnier Israël et en faire, une fois encore, son bouc-émissaire.

Sa remarque la plus vulgaire mentionnait une réunion qu’il prétend s’être déroulée en France, entre « un intellectuel » et l’ancien Ministre israélien de la Jusice, avant les élections de 2011 en Egypte. Erdogan, insistant sur le fait que cet « intellectuel » était Juif, l’a cité qui disait : « Même si les Frères musulmans remportent les élections, ils n’en sortiront pas vainqueurs, car la démocratie ne repose pas sur les urnes -NDLR : mais sur des institutions solides-« >Article original ».

Selon Debkafile : le Premier Ministre turc a réussi, par un simple commentaire antisémite, à stigmatiser les “intellectuels juifs”, mais aussi, à laisser l’impression que, non seulement sa stratégie politique s’était effondrée, mais également les plans de l’Administration Obama, qui comptait énormément sur la Turquie musulmane et sur les Frères Musulmans égyptiens comme piliers, et a, en conséquence, investi des efforts colossaux pour parvenir à sceller cette vaine réconciliation entre Jérusalem et Ankara.

DEBKAfile Reportage spécial 20 août 2013, 3:19 PM (IDT)

debka.com/ Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
oxomars

il est vrai que les medias ne parlent que rarement de l’etat de faillite de la Turquie. Il est temps que les Turcs reprennent en main leur destinee.

oxomars

il est vrai que les medias ne parlent que rarement de l’etat de faillite de la Turquie. Il est temps que les Turcs reprennent en main leur destinee.

michel boissonneault

Herr Erdogan a raison , c’est un complot juif international car khadafi , ben ali , moubarak , ussein 2 ,
ben laden ect ect ect sont soi juif où membre du mossad seul adolf erdogan a raison et je dirait même plus
ce sacro-saint est parfait ……excuser-moi avec mon petit coté sarcastique car des fois il faut rire de certaine stupidité et dire que des cons ont voté pour lui

Ratfucker

Depuis le premier trimestre 2013, l’économie turque est au point mort , mais une bulle de crédit continue à croître. M.Eerdogan a financé la croissance à crédit: n’étant pas, comme la Grèce, enfermé dans la carcan de l’Euro, il a fait chauffer à blanc la planche à billets, de sorte que la livre turque a perdu 20% de sa contrevaleur en $ en 2 mois. De nombreux Turcs sont pris dans une spirale d’endettement de consommation, ils empruntent à un taux d’intérêt de 32% avec leur cartes de crédit. La banque centrale de la Turquie a promis de réduire son déficit extérieur en réduisant la croissance. Maintenant, la croissance a disparu, mais pas le déficit. L’augmentation galopante de la dette bancaire indique que les banques turques prêtent à leurs clients juste assez pour payer les intérêts sur les prêts passés. Cela met l’avenir politique de M. Erdogan en question. Il prépare son opinion à la faillite imminente en faisant porter aux Juifs la responsabilité de sa perte de crédit.

JOEL

LO EMOUNA BA GOY AFILOU ARBAÏM CHANA BAKEBER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

gabriel67

et si…c’était vrai? Comment David a-t-il vaincu Goliath – par l’intelligence et la technologie (le missile anti Goliath), hm.. ce serait..génial!
D’autant plus que l’exemple pourrait aussi toucher la Turquie, vue que là encore l’armée en a raz le bol des islamistes rétrogrades, car avant eux, la Turquie s’acheminait vers la modernité.

meller1

Erdogan =Hitler Il est tout aussi dangeureux pour les juifs qu Hitler de ce faite les juifs turques doivent faire leurs alliah
contre BHL et contre Livni il ne peut comploter

Richard

oh, mais c’est Herr Dogan sur la photo avec la petite moustache !