Ankara surveille tous les réseaux d’espionnage anti-iraniens.

Davutoglu et Zarif, plus que jamais, comme des frères.

Ahmet Davutoglu et Javad Zarif, les Ministres des affaires étrangères turcs et iraniens, ont secrètement signé à Ankara un pacte couvrant la coopération en matière de renseignements entre les deux pays le vendredi 1er Novembre, révèle Debkafile en exclusivité.

Bien qu’elle se prétende membre de l’OTAN la Turquie a entrepris, dans le cadre de cet accord, de stopper toute coopération avec tout pays-tiers, en matière d’espionnage de l’Iran et de surveiller tous les réseaux d’espionnage anti-iraniens opérant sur son territoire. De façon encore plus significative, le gouvernement Erdogan a donné son accord pour mettre un terme aux activités des agents recueillant de l’information sur l’Iran, du côté turc de la frontière avec l’Iran.

Le détails de ce nouveau pacte ont fait l’objet d’un travail minutieux, lors des six semaines de discussion entre Hakan Fidan, chef des services de renseignements du MIT turc et Khosrow Hosseinian (pseudonyme), le vice-ministre des renseignements iraniens, en charge des missions spéciales.

Nos sources iraniennes ajoutent que ce responsable iranien opère sous une fausse identité et une couverture tellement masquée, que très peu de gens à Téhéran connaissent sa réelle identité.

Etait également convié à certaines des sessions le Chef des Gardiens de la Révolution Iranienne et le chef de ses services de renseignements, le Général de Brigade Hossein Salami.

Ce nouveau pacte représente un obstacle majeur à tout prochain recueil de renseignements crédibles sur l’Iran, à partir de la Turquie.

Nos sources dévoilent que le MIT a montré sa bonne volonté à Téhéran, en agissant prématurément, selon les termes de ce pacte, au cours de la troisième semaine d’octobre et en forçant les nombreux agents basés du côté turc de la frontière avec l’Iran à faire leurs bagages et à quitter le pays. Leur principale mission, avec ou sans le fait qu’Ankara le sache, était de débriefer les transfuges iraniens qui passaient par la Turquie vers l’Europe ou les Etats-Unis.

Le fait que la Turquie et l’Iran s’étaient lance dans un processus visant à établir un partenariat en matière de renseignements, est parvenu à la connaissance de l’Administration Obama le mois dernier. On pense que c’est ce qui a accéléré la parution, le 17 octobre, d’un article, dans le Washington Post Article original, affirmant que la Turquie avait éventé la couverture d’un réseau d’espionnage d’Iraniens travaillant pour Israël. Selon ce reportage, le Premier Ministre Tayyip Erdogan et Fidan, ont vendu, l’an dernier, 10 agents iraniens au service du Mossad israélien et des renseignements américains, qui utilisaient les facilités de passage de la frontière, qui ne nécessitent pas de passeports, pour rencontrer leurs officiers-traitants en Turquie.

Cette trahison de ce réseau par la Turquie a ouvert la porte aux négociations avec l’Iran, pour aboutir à ce nouveau pacte. Nos sources de renseignements révèlent, également, que le jour même où il a été signé, Victoria Nuland, assistante au Secrétaire d’Etat pour les affaires européennes et asiatiques et ancienne porte-parole du Département d’Etat américain, était en visite à Ankara. Il n’est pas clair de savoir i elle était au courant de l’existence de ce pacte.

L’encre à peine séchée, le Ministre des affaires étrangères turc a réagi avec une colère extrême, samedi, aux affirmations de la presse libanaise, disant qu’Ankara avait fourni des renseignements permettant la frappe des forces aériennes israéliennes contre une cargaison de missiles anti-aériens russes présente dans la ville côtière syrienne de Latakieh mercredi 30 octobre, afin d’empêcher la livraison au Hezbollah. Visiblement très mal à l’aise, Davutoglu s’est emporté : « C’est une tentative pour donner l’impression que la Turquie s’est coordonnée avec Israël. Nous avons des problèmes avec la Syrie, qui sont fondés sur une question de principes. Mais laissez-moi vous le dire clairement : Le gouvernement turc n’a jamais coopéré avec Israël contre aucun pays musulman et il ne le fera jamais », a-t-il asséné aux reporters. « En dépit des différences d’approche concernant la Syrie, nous avons des relations profondes et historiques avec l’Iran », a-t-il ajouté.

DEBKAfile Reportage exclusif 3 novembre 2013, 8:12 AM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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