L’ONU s’inquiète de la
détention par les autorités maliennes d’enfants accusés de collusion avec les
extrémistes qui occupaient le nord du pays, a souligné lundi la représentante
spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui. »Nous continuons de recevoir des informations préoccupantes sur des enfants
détenus par les forces de sécurité maliennes pour association présumée avec
des groupes armés, ainsi que sur des enfants qui se cachent dans leurs
communautés par peur d’être arrêtés » pour la même raison, a-t-elle déclaré.
« Je demande aux autorités maliennes de traiter ces enfants de manière
conforme aux normes internationales », a ajouté Mme Zerrougui, qui présentait
son rapport annuel devant le Conseil de sécurité.

Elle a aussi fixé comme « priorité » de faire en sorte que les responsables
des exactions commises au Mali à l’encontre d’enfants soient sanctionnés,
citant « les attaques contre les écoles et les hôpitaux, les meurtres et
mutilations d’enfants et la violence sexuelle ».
Son rapport 2012, qui inclut pour la première fois le Mali, accuse groupes
islamistes, rebelles touareg et milices gouvernementales d’avoir recruté des
centaines d’enfants soldats. « En février 2013, 86% des élèves qui se
trouvaient encore dans le nord restaient privés d’accès à l’éducation » en
raison des dégâts causés aux écoles, note le rapport.

Le patron des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a
jugé « essentiel » le fait que les soldats qui feront partie de la nouvelle
mission de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma) soient sensibilisés à
la protection des enfants et accompagnés par des conseillers spécialisés de
l’ONU. La Minusma doit prendre début juillet le relais de la force
panafricaine.
« Rendre les Casques bleus conscients de leur obligation professionnelle de
protéger les enfants et de leur responsabilité personnelle en la matière est
essentiel, au Mali et sur les autres théâtres d’opération » de l’ONU, a affirmé
M. Ladsous.
Le rapport annuel dénonce par ailleurs des exactions contre les enfants en
Syrie et en République centrafricaine notamment, tandis que les 15 pays
membres du Conseil de sécurité devaient adopter lundi une déclaration de
portée générale sur la protection des enfants dans les conflits.
Mme Zerrougui a annoncé lundi son intention « de se rendre en Syrie et dans
la région dans les prochains jours pour évaluer les conséquences du conflit
sur les enfants ».

Des « milliers d’enfants » ont été tués, torturés, utilisés comme boucliers
humains par l’armée syrienne ou enrôlés par l’opposition, dénonce le rapport
annuel.
En République centrafricaine, Mme Zerrougui a déploré que les deux tiers
des enfants qui avaient pû être délivrés de l’emprise de groupes armés en 2012
aient « été ré-enrôlés par la coalition (rebelle) Séléka au début de 2013 ».

NEW YORK (Nations unies), 17 juin 2013 (AFP)

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