Deux navires de guerre que l’Iran a envoyés la semaine dernière en Méditerranée sont arrivés dans le port syrien de Tartous pour une mission de « formation » de la marine syrienne, a annoncé, lundi, la chaîne d’information télévisée en continu Irinn.

Un navire de guerre iranien passe le canal de Suez, le 3 octobre 2011. © Sipa

Ces deux navires, le destroyer Naghdi et le ravitailleur Kharg, « doivent fournir une formation à la marine syrienne en vertu de l’accord (de coopération militaire) existant » entre Téhéran et Damas, a ajouté la chaîne sur son site internet. Elle n’a donné aucune précision sur la nature de cette « formation ».

C’est la deuxième fois seulement que des navires de guerre iraniens pénètrent en Méditerranée depuis la révolution islamique de 1979. Une première mission en Syrie du Kharg et de la frégate Alvand en février 2011 avait suscité l’inquiétude d’Israël, qui avait mis sa marine en état d’alerte, tandis que Washington avertissait les navires iraniens de « n’entreprendre aucune action qui pourrait compromettre la sécurité ». Israël a indiqué samedi qu’il « suivrait de près le déplacement des deux navires pour vérifier qu’ils ne s’approchent pas des côtes israéliennes ». Cette nouvelle mission en Méditerranée vise à « renforcer la présence de l’Iran dans les eaux internationales, qui est son droit naturel et constitue un signe de notre puissance maritime », a déclaré, lundi, le ministre de la Défense, Ahmad Vahidi, à l’agence officielle Irna.

La présence de navires de guerre iraniens dans un port syrien intervient alors que le régime de Damas, principal allié de Téhéran au Moyen-Orient, est menacé par une révolte de sa population malgré une répression qui a fait des milliers de morts depuis un an et a entraîné l’isolement international de la Syrie. L’Iran, qui n’a jamais condamné cette répression, accuse Israël et les Occidentaux d’être responsables du soulèvement de la population, afin d’affaiblir le front des pays hostiles à l’État hébreu, dont Téhéran a juré la disparition.

SOUS L’ŒIL D’ISRAËL

Israël a indiqué samedi qu’il « suivrait de près le déplacement de deux navires pour vérifier qu’ils ne s’approchent pas des côtes israéliennes ». Cette nouvelle mission en Méditerranée vise à « renforcer la présence de l’Iran dans les eaux internationales, qui est son droit naturel, et constitue un signe de notre puissance maritime », a déclaré lundi le ministre de la défense Ahmad Vahidi à l’agence officielle IRNA.

La présence de navires de guerre iraniens dans un port syrien intervient alors que le régime de Damas, principal allié de Téhéran au Moyen-Orient, est menacé par une révolte de sa population malgré une répression qui a fait des milliers de morts depuis un an et a entraîné l’isolement international de la Syrie. L’Iran, qui n’a jamais condamné cette répression, accuse Israël et les Occidentaux d’être responsables du soulèvement de la population et de tenter d’affaiblir le front des pays hostiles à l’Etat hébreu, dont Téhéran a juré la disparition.

La frégate iranienne « Avland », dans le Golfe, en 2009.AFP/MAJID JAMSHIDI

La frégate iranienne « Avland », dans le Golfe, en 2009.AFP/MAJID JAMSHIDI
La nouvelle mission iranienne en Méditerranée intervient alors que les relations entre Israël et l’Iran sont des plus tendues, alimentées par la crise autour du programme nucléaire iranien et les récents attentats anti-israéliens en Inde et en Thaïlande attribués par l’Etat hébreu à Téhéran. Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir fabriquer l’arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que dément catégoriquement l’intéressé.

TRAFIC MARITIME PÉTROLIER

Israël a multiplié ces dernières semaines les déclarations évoquant de possibles frappes contre les installations nucléaires iraniennes, Téhéran menaçant en retour de frapper l’Etat hébreu ainsi que les forces de son allié américain dans la région, mais aussi de fermer le détroit d’Ormuz par où transite le tiers du trafic maritime pétrolier mondial.

Pour des raisons aussi bien politiques que militaires, l’Iran a entrepris depuis deux ans de développer la présence en haute mer de sa marine jusqu’alors cantonnée à la défense des côtes iraniennes à l’est du détroit d’Ormuz. Le contrôle du Golfe, à l’est du détroit, est dévolu aux forces navales des Gardiens de la révolution.

La marine, dont les forces de haute mer sont limitées à une demi-douzaine de petites frégates ou destroyers et à trois sous-marins russes de classe « Kilo », a ainsi multiplié les opérations en mer d’Oman et dans le Golfe d’Aden, en particulier pour protéger les navires iraniens contre les pirates somaliens opérant dans cette zone. Elle y déploie désormais en permanence au moins deux navires qui ont déjà escorté plus de 1 300 bateaux marchands et ont été engagés dans plus d’une centaine d’affrontements armés avec des pirates, selon des indications données en décembre par l’amiral Sayyari. Elle y a également fait patrouiller pour la première fois l’été dernier l’un de ses sous-marins « Kilo », et l’amiral Sayyari a annoncé son intention d’envoyer des bâtiments dans l’Atlantique à une date et pour une mission qu’il n’a pas précisées.

AFP- Le Point Article original

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Ratfucker

La dernière fois que la marine perse s’est manifestée en Méditerranée, c’était à Salamine le 29 septembre 480 avant l’ère vulgaire: le plus grand désastre maritime de tous les temps. Un savoir faire fort utile à la marine syrienne!