S’il fallait une preuve que l’offensive menée contre les installations-clés de l’industrie nucléaire iranienne portait ses fruits, elle a été donnée, cette nuit, par des tirs de roquettes, à partir du Liban, sur le nord d’Israël.
Au moins quatre de ces engins se sont abattus en Galilée occidentale. On ne dénombre pas de victimes, mais l’une des fusées a partiellement détruit un poulailler, tandis qu’une autre atteignait le centre d’une localité, sans toutefois exploser au moment de l’impact, et qu’une troisième boutait le feu à un réservoir de carburant.

Les pompiers ont dû intervenir des heures durant afin de maîtriser l’incendie du réservoir. L’artillerie israélienne a immédiatement répliqué en direction de l’origine des tirs, située, selon Michaël Béhé, reprenant des sources libanaises, aux environs de la localité d’Aïta Chaab.

Les autorités officielles libanaises, de même que le Hezbollah, n’ont publié, pour l’heure, aucun bilan faisant état de pertes humaines ou de dégâts.

Ce mardi matin, la FINUL, la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban, a convoqué une réunion en présence des représentants des armées israélienne et libanaise, pour tenter de reprendre le contrôle de la situation et d’empêcher que les choses ne dégénèrent. Malheureusement, ça n’est pas l’Armée libanaise, du moins son haut-commandement, qui fait la loi à la frontière avec Israël, ni, d’ailleurs, dans le reste du Liban.

A l’aune de l’incident de la nuit dernière, qualifié d’ « extrêmement sérieux » par Tsahal, on est amené à se rappeler les déclarations très récentes du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a indiqué qu’ « une attaque d’Israël contre l’Iran aboutirait à une confrontation armée entre le Hezbollah et Israël ».

La menace exprimée par Nasrallah renforce l’évaluation de notre agence, selon laquelle, en cas de conflit entre l’Etat hébreu et la « République » Islamique, les ayatollahs, conscients du risque qu’ils encourraient, ne répliqueraient pas par des tirs de missiles balistiques sur Tel-Aviv, mais par des lancers de roquettes massifs sur la Galilée, perpétrés par leurs supplétifs des milices chiites libanaises.

C’est à un « échantillon » de cette tactique auquel on a probablement eu droit cette nuit, la milice entendant ainsi démontrer qu’elle ne faisait aucun cas des décisions des institutions de Beyrouth, pas plus que de celles du QG de l’Armée libanaise, et qu’elle était décidée à obéir aux ordres qu’elle recevra en provenance de Téhéran.

Mais l’action du Hezbollah intervient surtout au lendemain d’une nouvelle explosion, survenue hier lundi, au sein d’une installation majeure de l’industrie nucléaire perse. C’est une usine de la proximité de la ville d’Ispahan, qui a cette fois été visée par un commando dont l’identité reste à définir.
 

L’installation dans laquelle la déflagration s’est produite est en activité depuis 2004 ; c’est une unité de « conversion de l’uranium », qui accueille le minerai d’uranium extrait dans les mines, et le transforme en gaz, le fluorure d’uranium.
 

Ce gaz est ensuite envoyé à l’usine de Natanz, pour y être enrichi dans les centrifugeuses. L’unité d’Ispahan sert aussi d’entrepôt, tant pour la matière première, que pour le gaz en attente de traitement. Des tonnes de ces substances seraient conservées dans l’installation visée par l’explosion d’hier.
 

Fait remarquable, l’usine dans laquelle l’explosion s’est produite est pratiquement la seule de ce type en « République » Islamique, et sa neutralisation, ou son arrêt temporaire influencerait directement la capacité des Iraniens à progresser en direction de leur bombe atomique.

Des Iraniens qui se trouvent en plein désarroi, eux qui s’attendaient à des bombardements aériens massifs, et qui s’aperçoivent que leurs sites les plus sensibles ne sont pas à l’abri, en dépit des efforts considérables concédés pour leur protection, des actions de commandos au sol, israéliens et/ou impliquant les forces spéciales d’autres nations occidentales.  
 

Le trouble du régime, confronté à ces failles béantes dans la protection de son programme nucléaire, s’est traduit par la réaction mitigée du Hezbollah – on ne peut guère parler de l’inondation de la Galilée sous les Katiouchas – et par une communication médiatique pour le moins confuse autour de l’explosion d’Ispahan.

Ainsi, suite à la déflagration, ostensiblement de forte puissance, qui a été perçue par tous les habitants de la ville, les autorités, dans un premier temps, ont reconnu qu’il s’agissait effectivement d’une explosion. L’adjoint au maire d’Ispahan faisait une déclaration dans ce sens à l’agence semi-officielle Fars.

Mais, quelques minutes plus tard, le même adjoint, s’adressant à l’autre agence de presse autorisée du régime théocratique, Mehr, distillait une version totalement divergente, affirmant qu’il n’avait pas entendu parler d’une explosion.

La plus haute autorité judiciaire de la ville rapportait pour sa part qu’ « un bruit ressemblant à celui d’une explosion avait bien été perçu ».

Quelques instants plus tard, les deux agences niaient catégoriquement l’incident, mais ne dissipaient pas la confusion, attribuant le bruit, alternativement à l’explosion d’une station-service et à un accident d’une unité de l’armée à l’exercice.

Des alibis qui ne sont pas sans rappeler les explications hésitantes que le régime avait fournies à l’occasion de l’explosion de la base de missiles balistiques de Modarres, il y a environ quinze jours de cela.

Au sujet de l’opération de Modarres, précisément, nous notons, avec le plus grand intérêt, l’intervention surprenante d’un haut responsable sécuritaire israélien, concédée hier, pratiquement au moment durant lequel le commando s’en prenait à l’installation d’Ispahan. Cet officiel a ainsi déclaré que « l’explosion qui avait secoué la base de missiles proche de Téhéran Modarres »>Article original pourrait retarder, ou même faire cesser tout nouveau développement de missiles iraniens sol-sol ».

Connaissant la fiabilité coutumière de ce genre d’intervention par des responsables hébreux de ce niveau, on reste, à la Ména, à se demander, avec une curiosité croissante, quel était l’objet de l’explosion. Nous cherchons et nous finirons par trouver.

Dans l’entretemps, nous sommes en situation de divulguer l’objectif poursuivi par les récentes opérations de commandos, menées dans la profondeur du territoire ennemi. Il s’agit, d’une part, d’infliger des dommages substantiels à l’industrie chiite de la bombe atomique ; mais, en finalité absolue, le but consiste à occasionner des retards conséquents, de même, accessoirement, que des surcoûts provoqués par la reconstruction des sites détruits.

Reste que, d’un point de vue strictement stratégique, les commanditaires de ces sabotages à grande échelle désirent reculer l’échéance du point de non-retour de la bombe iranienne. Ils s’y prennent avec des intervenants faisant montre d’une hardiesse exceptionnelle, qui n’est rien encore comparée à leur professionnalisme. Et ils obtiennent des résultats. Des résultats qu’ils comptent mettre à profit afin d’augmenter considérablement l’efficacité des nouvelles sanctions décidées par les gouvernements occidentaux, indépendamment de l’ONU.

Nous, de mettre à jour les estimations de la Ména, quant à la date à laquelle les Perses seront capables de procéder au tir d’essai souterrain d’une bombe atomique.

Si nous ne possédons toujours pas les détails de l’objet ayant subi des dommages à Modarres, ladite opération ne concerne pas le développement de la bombe à proprement dit, mais des véhicules missiles »>Article original chargés de son transport aérien.

Indirectement, la neutralisation d’un site de missiles affecte certes la capacité des ayatollahs de lancer leur bombe, mais pas celle de la construire. Dans les faits, cela se confond cependant, puisqu’il ne sert à rien de posséder l’arme absolue, si vous n’êtes pas en mesure de la transporter sur vos objectifs.

Nous sommes à même, en revanche, d’évaluer grossièrement le retard qu’occasionnerait la destruction des entrepôts de fluorure d’uranium d’Ispahan. Si ce sont eux que l’explosion d’hier a anéantis, et si la destruction est complète, l’Occident pourrait avoir gagné entre six et huit mois supplémentaires, qu’il pourrait mettre à profit pour raisonner Khamenei.

Sur la base non démontrée de cette hypothèse, le monde disposerait désormais d’environ un an – et non plus de quatre à cinq mois – pour persuader la dictature islamique, grâce à de nouveaux trains de sanctions particulièrement énergiques, d’abandonner son projet monstrueux. En quatre à cinq mois, cela n’avait aucune chance de réussir, en un an, cela redevient plausible.

Jean Tsadik

Menapress.org

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ABEL

Heureusement qu’ISRAEL est passé maitre, et ce, depuis toujours, dans la guerre secrète ! Aujourd’hui plus que jamais, nous en récoltons les fruits, avec l’aide précieuse des commandos et des informaticiens en tout genre !
Nous espérons que l’on ne parlera plus bientôt que d’un Iran ayant les genoux à terre, avec un hezbollah et un hamas complètement éradiqués, liquidés jusque dans les moindres détails !
INCHA ALLAH, comme disent si bien nos amis gaulois !