Les autorités irakiennes ont invité l’opposition syrienne à Bagdad afin de jouer les intermédiaires, et cette dernière qui a répondu favorablement à la proposition, a affirmé lundi à l’AFP Ali al-Moussaoui, conseiller du Premier ministre Nouri al-Maliki.
« Nous avons invité l’opposition syrienne à visiter l’Irak et (…) elle a accueilli favorablement cette initiative de M. Maliki », a-t-il dit en précisant que le chef du gouvernement irakien avait « demandé à plusieurs responsables politiques de négocier avec l’opposition syrienne ».
« L’action irakienne est basée sur l’initiative arabe à laquelle s’ajoutent les demandes de l’opposition qui seront soumises au gouvernement syrien », a-t-il souligné.
Les autorités irakiennes ont jusqu’à présent fait preuve d’une grande prudence face à la crise en Syrie, où l’ONU estime que la répression d’un vaste mouvement de contestation a fait plus de 5.000 morts depuis la mi-mars.
« Je sais que les peuples doivent obtenir leur liberté, exercer leur libre-arbitre, (parvenir à) la démocratie et à l’égalité. Nous sommes en faveur de ces droits (…) parce que nous les avons obtenus nous-mêmes », avait affirmé lundi M. Maliki lors d’une conférence de presse commune avec le président américain Barack Obama.
« Mais je n’ai pas le droit de demander à un président de démissionner », avait-il ajouté.
La Ligue arabe a adopté fin novembre une série de sanctions pour tenter de forcer Damas à renoncer à la répression, mais ni le Liban, ni l’Irak ne les ont approuvées, laissant envisager des couloirs d’approvisionnement qui permettraient au régime de Damas de se maintenir.
WASHINGTON, 13 déc 2011 (AFP)