L’Elysée et la droite le redoutent depuis six mois : voir l' »affaire » Strauss-Kahn, qui aurait dû affaiblir la gauche, se retourner contre eux en faisant planer le soupçon d’un complot contre l’ex-candidat à l’élection présidentielle.

De rumeurs en articles, de théories en hypothèses, jamais le pouvoir n’est en effet parvenu à éloigner le doute sur une éventuelle intervention dans cette affaire, l’obligeant par deux fois, cette semaine, à sortir du silence qu’il s’était imposé.

En découvrant, vendredi, que Libération affirmait que deux fonctionnaires français, l’un du ministère des affaires étrangères, l’autre du ministère de la justice, auraient téléphoné dans l' »après-midi du 15 mai » à un adjoint du procureur américain Cyrus Vance, John Mc Connell, chargé de l’affaire du Sofitel, afin de lui transmettre « des éléments (…) sur l’affaire Tristane Banon mais également sur une éventuelle implication de DSK dans une affaire de prostitution dans le nord de la France », le gouvernement a pris les choses assez au sérieux pour que le Quai d’Orsay et la Chancellerie réagissent.

« Seuls le consul général et son adjoint à New York ont eu des contacts avec les autorités new-yorkaises, en l’occurrence exclusivement la police et la prison de l’Etat », a affirmé le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. « A aucun moment le ministère n’a appelé le bureau du procureur. » Le ministère de la justice a aussi opposé « le démenti le plus catégorique aux allégations dénuées de tout fondement et d’ailleurs de la moindre vraisemblance » de Libération, qui fait le lien entre ces interventions et l’incarcération de DSK. Samedi, le quotidien maintenait ses informations, arguant que les services du procureur de New York n’ont « nullement nié l’intervention de Paris ».

« GUÉANT EN A EU MARRE »

Dimanche 4 décembre, agacé des attaques du journaliste américain Edward Epstein et du biographe de DSK, Michel Taubmann, notamment contre l’UMP, Claude Guéant avait déjà rompu le silence – relançant du coup, malgré lui, la machine à complot. « Oui », a expliqué le ministre de l’intérieur au Journal du dimanche, il avait « entendu parler de cette histoire au cours de laquelle M. Strauss-Kahn avait été contrôlé au bois de Boulogne par des fonctionnaires (…) lors d’un contrôle de routine ».

« J’ai hésité, mais trop, c’était trop », s’est-il justifié il y a quelques jours à un proche : voir l’UMP accusée d’espionner téléphones ou mails du couple Strauss-Kahn, tandis que le ministre estime au contraire que le pouvoir a longtemps protégé DSK… « Guéant en a eu marre », confirme un proche du chef de l’Etat. « Il a déstocké les munitions… », sourit un autre.

Une erreur. La machine était repartie. « Guéant aurait dû s’abstenir, la gauche n’attendait que ça ! », soupire le député UMP Claude Goasguen. Effectivement. Sur son blog, le député strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis, l’un des premiers, pourtant, à s’être tenu à l’écart de toute théorie complotiste, a aussitôt répliqué : « DSK n’est plus candidat à l’élection présidentielle. Il est à terre. Il doit faire face à des attaques de tous côtés. Et le ministre de l’intérieur en rajoute. Plantant sa petite dague. » Puis d’interroger : « De quel secret DSK est-il dépositaire qui menacerait le pouvoir ? »

« DÉSORMAIS, C’EST SILENCE RADIO »

Du coup, la consigne de l’été – et de l’automne, après l’autre affaire, celle du Carlton de Lille – a été rappelée aux élus de la majorité : « Désormais, c’est silence radio, pour éviter tout risque d’instrumentalisation », résume un député UMP.

Jamais, depuis le 14 mai, la droite n’est parvenue à se débarrasser du soupçon que sa main a plané sur les malheurs de DSK. En juin, après quelques semaines passées à entendre et à lire que Nicolas Sarkozy était « forcément » derrière la spectaculaire disqualification de son rival potentiel à de 2012, l’Elysée avait déjà demandé aux diplomates en poste aux Etats-Unis de retracer dans une note, minute par minute, toute l' »affaire du Sofitel », depuis l’arrivée de patron du Fonds monétaire international (FMI) à l’hôtel jusqu’à sa retraite obligée dans une maison de TriBeCa, à Manhattan. Aucune interrogation, aucune incohérence ne devait se glisser dans les interstices de cette chronologie si sensible.

Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin Article original

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KM

Ben oui, les Juifs ne voteront plus pour SARKO, il faut donc bien qu’il aille manger au râtelier des Musulmans ! En ce qui concerne DSK, il est évident depuis le début que c’est un complot. Simplement le boomerang est en train de revenir à vitesse grand V contre celui qui l’a lancé !

meller1

Maintenant le comploteur a demande au rav Ovadia qu il pardonne au terroriste qui a voulu l assassine pour que le terrorriste puisse etre libere immediatement .Il tient aux voix des musulmans pour les prochaines elections

meller1

Le complot se retourne contre le comploteur antisemite assoiffe de pouvoir .Dany de Carmiel