BRUXELLES (EJP) —Le tout nouveau Président du Parlement européen, l’allemand Martin Schulz, a rendu hommage à la mémoire des six millions de Juifs qui ont été tués dans l’Holocauste, au cours d’une cérémonie spéciale qui s’est déroulée au siège de l’institution européenne à Bruxelles.
«En tant que représentant allemand qui est né après la Seconde Guerre mondiale, je sens que j’ai une responsabilité très spécifique. Parce que ce qui a été décidé lors de la conférence Wannsee, l’extermination du peuple juif, l’a été au nom du peuple allemand », a-t-il déclaré lors de cet événement organisé mardi par le Congrès juif européen pour marquer la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste.

Cette année marque 70 ans depuis la conférence de Wannsee et 50 ans depuis la fin du procès d’Adolf Eichmann.

Martin Schulz, président du Parlement européen, souligne la responsabilité du peuple allemand, lors d’une cérémonie à Bruxelles marquaznt la journée internationale de souvenir de l’holocauste.

«Je suis un représentant du peuple allemand et le peuple allemand d’aujourd’hui n’est pas coupable mais responsable de garder la mémoire et de ne jamais oublier ce qui s’est passé. Pour moi, cela signifie que tout représentant de la nation allemande a le devoir de prendre en compte notre responsabilité envers les Juifs dans le monde », a dit Martin Schulz.

« Mon premier devoir en tant que représentant allemand et en tant que président de ce Parlement est de dire: jamais plus », a ajouté le président du parlement européen.

« Quoi qu’il arrive dans le monde en matière d’’antisémitisme ou d’actions contre l’existence de la communauté juive ou de l’Etat d’Israël, nous sommes les premiers qui devons défendre nos amis juifs ».

« La Shoah doit toujours être frais dans nos esprits et nos âmes, dans la conscience de l’humanité, et doit servir à tout moment d’avertissement .

Schulz a décidé qu’à partir de l’année prochaine la Journée de l’Holocauste, qui commémore la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau le 27 Janvier 1945, deviendra un événement annuel officiel du Parlement européen.

Au cours de la cérémonie, le Président du Congrès Juif Européen, Moshe Kantor, a appelé l’Europe à reconnaître le mal extrême et prévenir sa réapparition.

Dr. Kantor a parlé lors d’une réunion au Parlement Européen, qui s’est tenue à Bruxelles, sous le haut patronage du Président du Parlement Européen, marquant la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste. Cette année a marqué les 70 ans de la Conférence infâme de Wannsee et les 50 ans de la fin du procès d’Adolf Eichmann.

«Si nous ne nous en souvenons pas et ne l’étudions pas, et n’apprenons pas à ce sujet, nous ne pouvons pas savoir, nous ne pouvons jamais être sûrs de pouvoir le reconnaître et d’arrêter son émergence à temps », a déclaré Dr Kantor devant un auditoire qui comprenait outre M.Schulz le ministre israélien de la Diplomatie Publique et de la Diaspora, Yuli Edelstein, ainsi que plusieurs commissaires européens et ambassadeurs.

«Aujourd’hui, nous nous tournons vers l’Orient, en Iran, et nous faisons face à un nouveau régime diabolique qui abuse ses propres citoyens, qui menace d’anéantir un État démocratique, le seul Etat du peuple juif, et menace la paix mondiale, de la destruction même de la civilisation occidentale. Ne nous leurrons pas en imaginant que ce royaume diabolique est en quelque sorte loin, qu’il vient d’une autre planète, ou simplement qu’il va disparaître, nous ne pouvons plus jamais nous permettre de perdre notre propre planète », a dit M.Kantor..

Lors d’une conférence de presse tenue plus tôt dans la journée, le président du CJE a discuté de questions qui menacent l’Europe, comme les défis du multiculturalisme et l’antisémitisme.

«Nous assistons à une montée de l’antisémitisme », a déclaré Dr Kantor. « Les dirigeants européens doivent faire tout leur possible pour lutter contre ce phénomène dangereux car il ne menace pas seulement les Juifs mais aussi la vie paisible en Europe. »

Il a mentionné en particulier le cas de la Suède, qui, dit-il, « est devenu le centre de l’antisémitisme. » «Dans la ville de Malmö, par exemple, les Juifs ont disparu à cause de cette situation et le gouvernement suédois ne réagit pas à nos appels. »

Il a également mentionné une récente étude du Bundestag, le parlement fédéral allemand, qui montre que 20 % des Allemands aujourd’hui ont des vues antisémites.

Il a également applaudi la décision prise lundi par l’UE d’imposer un embargo pétrolier contre l’Iran, la qualifiant d « avancée historique ».

La cérémonie de commémoration de l’holocauste, qui a commencé avec « El Maleh Rahamim », la prière juive de mémoire, a été marquée par les témoignages de la survivante de l’Holocauste Chana Bar-Yesha, qui vit en Israël, d’Andrée Geulen-Herscovici, un Juste parmi les Nations de Belgique qui a sauvé près de 4000 enfants juifs pendant l’Holocauste, et du juge Gabriel Bach qui fut le principal procureur au procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem en 1961.

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Afredj

L’Allemagne. Oui bien sûr. Mais aujourd’hui il faudrait rappeler l’extraordinaire complicité avec elle de tous les états d’europe centrale tournés dans les années 30 vers le fascisme,la complicité des élites britanniques, celle des trusts américains, la résurgence de l’antisémitisme catholique, la responsabilité des communistes qui suivant les ordres de Staline firent des socio démocrates leurs principaux ennemis.Quant à la responsabilioté du peuple allemand elle a son pendant en France avec l’immense inertie et souvent la complicité active de la population.Le travail du Père Dubois , la Shoah par balles, nous a montré que les « peuples » de la Finlande à l’Ukraine n’avaient rien à envier au sadisme de certains allemands.
C’est vrai il y eut « les justes » et si on en croit les allées de Yad Vachem en Pologne beaucoup plus qu’ailleurs . Cela peut-il exonérer les masses antisémites de leurs crimes ? En désignant le « peuple allemand » et lui seul aujourd’hui , on finira, un comble, par en faire une victime et un « bouc émissaire ».
Ajoutez à cela la complicité active des programmes scolaires largement mis sous tutelle par les islamolâtres de l’intelligentzia européenne..