Israël apportera son soutien au projet, annoncé lundi à Marseille, de construction d’une usine de dessalement dans la bande de Gaza, où l’eau de la nappe phréatique trop salée est impropre à la consommation, a déclaré son ministre de l’Energie et de l’Eau mardi.Interrogé par l’AFP en marge du Forum mondial de l’Eau le ministre Uzi
Landau a répondu « bien sûr » que son pays soutient le projet et qu’il serait
même prêt, si on le lui demandait, de fournir son expertise.
« Je souhaiterais voir davantage de projets de ce genre », a-t-il ajouté.
Lundi, à l’ouverture du Forum mondial de l’Eau l’Autorité palestinienne a
lancé un appel aux dons pour cette usine qui coûte plus de 350 millions
d’euros, pour fournir de l’eau potable à 1,6 million d’habitants de Gaza d’ici
2020.
La France a fait part de sa participation au projet à hauteur de 10
millions d’euros si sa faisabilité est confirmée.
Selon un rapport de la Banque mondiale de 2009, entre 90 et 95% de l’eau
disponible à Gaza est impropre à la consommation.
La croissance de la population et les prélèvements excessifs dans la nappe phréatique ont réduit ses niveaux d’eau de façon alarmante et augmenté sa salinité.
« A Gaza, ils étaient responsables de la totalité de leurs nappes
phréatiques depuis 1994″, a rappelé M. Landau.
« Maintenant elles sont totalement détruites, c’est pourquoi le dessalement est très important », a-t-il souligné.
« Notre expertise est disponible pour tous nos amis, y compris pour ceux qui
ne nous acceptent pas là-bas, c’est à dire les Palestinioens » a-t-il poursuivi.
La bande de Gaza vient à nouveau d’être le théâtre d’affrontements violents
pendant 4 jours entre Palestiniens et Israéliens faisant 25 morts palestiniens
alors que plus de 250 missiles et roquettes ont été tirés vers Israël.
MARSEILLE (France), 13 mars 2012 (AFP)