Une commission destinée à renforcer les liens avec la diaspora juive a été instaurée par la Knesset, le parlement israélien, le 22 juillet denrier.

En partenariat avec l’Agence juive, l’organisme destiné à faciliter l’aliya, l’immigration en Israël, elle réunira 40 membres de tous bords politiques de l’assemblée pour promouvoir les « thématiques communes aux juifs et à l’État d’Israël », notamment au travers d’une nouvelle législation. La création de cette commission « pour le renforcement de la communauté juive » a reçu le soutien aussi bien de la leader de l’opposition Shelly Yachimovitch, à la tête du parti travailliste, que du Premier ministre Benyamin Netanyahu.

« La responsabilité commune entre l’État d’Israël et les juifs à travers le monde est très profonde, explique Nachman Shai, le député qui co-dirigera cette commission, au site web anglophone The Times of Israel. Nous devons investir dans les générations futures, dans les jeunes, et tous ceux qui n’ont pas de liens avec Israël, et nous devons construire avec eux et à travers eux une nouvelle relation basée sur un intérêt mutuel ».


La salle de séances de la Knesset, le parlement israélien. (Photo : Wikimedia Commons)

« Depuis le début de l’année, nous avons enregistré une augmentation significative de 40% de l’aliya en provenance de France et nous espérons que cette tendance se poursuivra, déclare le président de l’Agence juive et ancien ministre de la diaspora Natan Sharansky. La raison principale de ce phénomène n’est pas la sécurité de la communauté ou l’état de l’économie en France, mais plutôt le lien très fort entre les juifs français et Israël ». La 19e Knesset soutient au total 109 commissions, quasiment une par député, dont une déjà dédiée aux relations avec la diaspora juive.

La création de cette nouvelle commission n’a pas exactement fait l’approbation de la presse israélienne. Beaucoup de bruit pour rien, écrit ainsi un autre journaliste du Times of Israel, Haviv Rettig Gur, qui note ainsi qu’aucun membre de la diaspora juive n’était présent à la réunion de lancement. Cela fait onze ans que les Premiers ministres successifs Ariel Sharon, puis son successeur Ehud Olmert, constate l’apparition d’un « nouveau paradigme » dans les relations entre Israël et les juifs de la diaspora, qui ne verrait plus ces derniers comme « un portefeuille », tout en investissant des dizaines de millions de dollars dans des programmes destinés à les attirer. Si le monde juif est en train de se disloquer, comme semblent le croire les membres de la Knesset à l’origine de cette commission, et qu’il revient à Israël de le porter à bout de bras, quels sont les solutions à apporter ce problème ? Aucun député israélien ne semble avoir la réponse », constate Haviv Rettig Gur.

La rédaction | le 27.07.2013 à 08:00

fait-religieux.com Article original

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