Le marché immobilier en Israël, dont les prix ont beaucoup progressé ces derniers mois, apparaît moins tendu mais les risques d’une « correction sévère et négative » demeurent, selon un rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) publié lundi.

L’OCDE souligne que l’Etat hébreu a pris des mesures « bienvenues », en particulier en augmentant le coût des investissements immobiliers.

Néanmoins, « il existe un risque (…) que les prix des logements (et des remboursements de prêts), en lien avec ceux des loyers et des revenus, atteignent des proportions de +bulle+, ce qui augmente le risque d’une correction sévère et négative », estime l’OCDE.

Le rapport note qu’Israël a traversé la crise économique mondiale « dans une forme raisonnable », mais il met aussi en garde contre plusieurs problèmes sérieux, en particulier un ratio dette publique/PIB « anormalement élevé » et « les clivages socio-économiques » importants au sein de la société israélienne.

Israël a le taux de pauvreté le plus haut des pays de l’OCDE. « Des insuffisances dans l’éducation et les politiques sociales contribuent au taux élevé de pauvreté en Israël, en particulier chez les Arabes israéliens et les juifs ultra-orthodoxes », selon l’organisation.

Israël a connu cet été un vaste mouvement social contre le coût de la vie, qui a poussé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à nommer une commission d’experts chargée de répondre aux aspirations des manifestants.

La commission a recommandé plusieurs mesures pour combattre la grave crise du logement, la hausse des prix et les inégalités dans l’éducation, la santé et les impôts. Le gouvernement a apporté son soutien au processus mais n’a pas adoptés les mesures nécessitant des dépenses supplémentaires par rapport au budget de 2012.

Selon le ministre des Finances, Youval Steinitz, l’OCDE soutient cette décision.

« Le rapport met en garde (…) contre le non-respect du budget 2012 », a-t-il affirmé à la radio, en ajoutant qu’il allait en envoyer une copie à son collègue de la Défense, Ehud Barak, qui plaide bruyamment pour une hausse du budget de son ministère.

Selon des estimations de l’OCDE publiées en novembre, le PIB israélien doit progresser de 4,7% en 2011, puis de 2,9% en 2012.

JERUSALEM, 12 déc 2011 (AFP)

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