Face à la levée de boucliers, Netanyahou décide de retirer le plan controversé d’urbanisation des Bédouins

Le gouvernement israélien a décidé jeudi d’abandonner la version actuelle du plan controversé de relocalisation de milliers de Bédouins dans le sud d’Israël.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a remercié l’ancien député Benny Begin pour son travail et précisé: « Nous poursuivrons nos efforts en vue d’une solution à ce problème important, et ce dans l’intérêt du Néguev ».

L’ancien ministre israélien Benny Begin avait indiqué un peu plus tôt lors d’une conférence de presse avoir reçu l’accord du Premier ministre Benyamin Netanyahou en faveur de la suspension du projet de loi Prawer .

Benny Begin a évoqué l’opposition soulevée par ce projet à l’origine de manifestations violentes de la part des Arabes israéliens.

« A gauche comme à droite, Arabes et Juifs ont utilisé le désarroi de nombreux Bédouins afin de mettre de l’huile sur le feu à des fins politiques », a déclaré l’initiateur de la loi. « Nous avons fait de notre mieux, mais il faut parfois reconnaître la réalité »a-t-il ajouté, mettant en garde contre « des conséquences fâcheuses qu’il faudra éviter ».

Le député communiste Dov Khenin (Hadash), un des opposants les plus acharnés à cette loi a réagi aux propos de Benny Begin: « Nous avons mené, ces derniers mois, à la Knesset comme au sein de l’opinion publique, une campagne complexe contre cette loi qui en pratique signifierait la dépossession des Bédouins de milliers d’habitations et de leurs villages. Nous avons réussi à promouvoir au sein de la Knesset une coopération au-delà des fractures politiques et démontré qu’il existe une alternative beaucoup plus juste et viable », a-t-il déclaré.

Le député arabe Ahmed Tibi (Ra’am-Ta’al) a dit, quant à lui, que « ce plan dangereux » devait être rejeté. « Le bon sens l’a emporté. Il est temps que nous traitions les Bédouins du sud comme des citoyens à part entière, qu’ils bénéficient d’infrastructures appropriées et que leur mode de vie particulier soit reconnu. Ce plan ne passera pas », a martelé Ahmed Tibi.

Le chef de la coalition parlementaire, Yariv Levin (Likoud-Beteïnou), avait déclaré en fin de semaine dernière que l’annulation du projet de loi initié par Benny Begin pourrait aboutir à la rédaction d’un nouveau projet de loi qui ne serait pas aussi « généreux » que la version de Benny Begin.

Le « Plan Prawer » prévoyait la relocalisation dans sept villes d’environ 40.000 Bédouins de plusieurs dizaines de villages du Néguev. L’Etat d’Israël, qui estime que de nombreuses habitations et villages sont illégaux du fait que les Bédouins n’ont pas été en mesure de produire des titres de propriété, affirme que ces réaménagements bénéficieront à la population bédouine à laquelle des compensations financières ont été promises. Près de 200.000 Bédouins vivent actuellement dans le désert du Néguev au sud d’Israël.

Les opposants au « Plan Prawer » accusent lsraël de vouloir changer le caratère démographique du sud d’Israël afin de donner la priorité à l’établissement de localités juives, une politique que ces militants associent aux constructions dans les implantations juives des Territoires.

Plusieurs manifestations se sont déroulées le mois dernier au cours desquelles des manifestants bédouins israéliens brandissant des drapeaux palestiniens se sont opposés violemment aux forces de police provoquant des blessés des deux côtés.

i24news.tv Article original

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Ratfucker

Les Bédouins exigent leurs droits de citoyens, mais crachent sur leurs devoirs. A l’instar des Roms, ils plantent leurs tentes sur le domaine public, dont ils revendiquent la propriété au nom de la Charia, mais sans avoir jamais payé de taxe foncière ni inscrit de terrains au cadastre. Ils exigent les adductions d’eau, d’électricité, les services publics: écoles, routes, assurance maladie, etc..mais sans reconnaître l’existence de l’état qui les goberge.