A l’occasion de son voyage d’Etat en Israël, François Hollande n’est pas revenu avec une pile de contrats mais les deux pays ont pu évaluer leurs besoins respectifs.
François Hollande ne perd jamais le sens de l’humour. A Benjamin Netanyahu qui évoquait les besoins d’Israël en infrastructures routières, le président français en a profité pour blaguer sur l’écotaxe: « si vous avez besoin de dispositifs de contrôle sur ces routes, nous avons tout ce qu’il faut! »

Mardi, au terme de ses trois jours de visites officielles en Israël et en Palestine, François Hollande et Benjamin Netanyahu ont parlé économie lors d’une « journée de l’innovation » organisée à Tel Aviv, avec force entrepreneurs et start-up.

Un métro français à Tel Aviv ?

« Durant la préparation de ce voyage, nous avons pris conscience que les relations économiques entre les deux pays ne sont pas à la hauteur de leurs relations diplomatiques », a souligné en aparté Fleur Pellerin. La ministre déléguée aux PME et à l’innovation était de l’imposante délégation gouvernementale, au côté notamment de Pierre Moscovici.

Une fois le constat posé, restait à savoir quelles pouvaient être les pistes d’accords économiques. Le Premier ministre israélien a été très précis: « avant de changer le monde, nous devons aider les gens ici à bouger. Nous avons commencé à construire des routes et des voies ferrées. Vous, vous avez des entreprises extraordinaires dans ce domaine! » L’invitation est claire. « Peut-être même un jour, nous pourrions avoir un métro à Tel Aviv… »

Un fonds souverain dans la high tech

Les besoins français sont tout autres. En annonçant le projet d’un lancement d’un fonds souverain avec Israël dans les nouvelles technologies, à travers la Banque Publique d’Investissement, François Hollande a tourné son regard vers la « Silicon Wadi » et les success stories des start-up israéliennes. Il est même allé plus loin en faisant « de la cybersécurité une de nos priorités ». Le porte-drapeau du secteur, financé par la très puissante armée israélienne, s’appelle Checkpoint, référence mondiale en la matière avec ses 3.000 salariés.

« La France veut être innovante », a martelé François Hollande. Il en a d’ailleurs profité pour insister sur le fait que le Crédit impôt recherche « sera préservé durant tout le quinquennat », quelques heures après l’annonce de Jean-Marc Ayrault de remettre à plat toute la fiscalité. « Reviens une autre fois pour visiter l’université Technion », ses Nobel et ses laboratoires de pointe, a lancé Benjamin Netanyahu. Pour le coup, ce n’était pas une blague.

Challenges.fr Article original

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