Le Président Hassan Rouhani a annoncé samedi 14 décembre, qu’un singe avait été lancé avec succès dans l’espace et ramené sur terre en bonne santé, à bord d’une capsule produite en Iran.

La mission, appelée Fargam (De Bonne Augure) était la première à être menée à l’aide de carburant liquide, a-t-il expliqué, sans fournir d’autre information technique.

En janvier, quand l’Iran a envoyé son premier singe dans l’espace, l’information a pris les stratégistes américains et israéliens par surprise, du fait de la capacité technologique déployée et ils se sont alarmés de ses implications militaires. Le programme spatial de Téhéran, rappellent les sources militaires de Debkafile, démontre la capacité de’ ses missiles à atteindre n’importe quel point du globe sur le mode qui peut le plus peut le moins »>Article original.

C’est pour le moins perturbant, dans le contexte des engagements que l’Iran a contractés dans le cadre de l’accord intérimaire nucléaire signé avec les six puissances mondiales, le 24 novembre, de restreindre son développement de missiles à capacités nucléaires ayant un rayon de plus de 2000 kms. Le lancement spatial de samedi annule virtuellement cet engagement. Il faisait, évidemment, partie d’une action minutieusement mise en scène, pour faire déraper la totalité de l’accord de Genève, à la première occasion. Les Iraniens l’ont menée à terme, après l’action de la Maison Blanche, jeudi 12 décembre, consistant à renforcer les sanctions, en ajoutant de nouvelles entreprises et personnalités engagées dans l’industrie pétrolière à la liste des cibles de sanctions.

Téhéran a menacé, de façon répétée, de rompre les négociations nucléaires, si on lui imposait de nouvelles sanctions. Et, effectivement, vendredi la délégation iranienne a, brusquement, mis un terme aux discussions, qui se déroulaient avec les six puissances mondiales à Vienne, annonçant qu’elle devait retourner en Iran pour des consultations.

La délégation a abandonné le travail inabouti sur les applications pratiques de l’accord de Genève, laissant en suspens la date à prévoir pour le début de la période intérimaire de six mois, qui devait permettre le gel de leur programme. Samedi, Alleddin Boroujerdi, Président du Conseil de Sécurité Nationale et de la Commission parlementaire des affaires étrangères, n’a laissé aucun doute sur le fait que le processus de Genève était en crise.

Il a expliqué : “La Nation d’Iran et les Députés ne reculeront pas sur les bénéfices nationaux acquis, ni les droits de l’Iran dans le domaine nucléaire, ni le sang des martyrs. Il attend que les négociations nucléaires s’en tiennent à défendre strictement les intérêts du pays ».

Le député iranien a poursuivi en disant : “Il est certain que les actions récentes des Etats-Unis, en ajoutant des noms de sociétés et institutions iraniennes à la liste des sanctions constitue une violation claire de l’accord nucléaire de Genève. Les responsables américains ont fait la démonstration qu’on ne pouvait pas leur faire confiance ».

Cette volte-face s’accompagnait de l’annulation de la tournée d’audiences prévue la semaine prochaine, par le Ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, en Occident.

La trajectoire empruntée par Téhéran, au cours de ces dernières 24 h, a trois objectifs :

1. De presser le Président Barack Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry comme un citron, et les contraindre à mettre en place les termes de l’accord de Genève. L’Administration a commencé à dégager des avoirs iraniens gelés, après la signature de Genève, mais a négligé de préciser, dans le document, la date à laquelle l’Iran devrait commencer à réaliser sa part du contrat.

Cette commission a offert à Téhéran des moyens supplémentaires.

2. Le lancement de ce singe dans l’espace symbolisait la détermination de Téhéran de poursuivre les aspects militaires de son programme nucléaire (qui ont été, également, laissés de côté durant l’accord de Genève) et le développement des missiles balistiques, capables de transporter des ogives nucléaires.

3. Montrer au Premier Ministre d’Israël, Binyamin Netanyahou, que sa campagne pour obtenir des sanctions plus dures contre l’Iran – et le soutien qu’il a obtenu, à cette fin, au sein du Congrèsne mènera nulle part. Le Président Obama se voit renvoyé face au choix de revenir sur ses nouvelles sanctions ou de devoir oublier tout accord négocié au sujet du programme nucléaire iranien controversé.

De toute façon, Téhéran n’a pas grand-chose à perdre. La promesse de geler son programme nucléaire durant six mois de négociations en vue d’un accord satisfaisant pour les parties, est restée en suspens à Vienne et les six puissances mondiales ont déjà contresigné les yeux fermés les droits reconnus comme « légitimes » de la République Islamique de poursuivre son enrichissement nucléaire.

DEBKAfile Reportage spécial 14 Décembre 2013, 2:21 PM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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