L’Iran et l’Azerbaïdjan tentent d’améliorer leurs relations à l’occasion de la visite à Téhéran du ministre azerbaïdjanais de la Défense, après des tensions notamment liées à des informations sur l’achat par Bakou à Israël de centaines de millions de dollars d’armes. « Nous sommes sûrs que l’Azerbaïdjan, pays voisin et frère, ne nous causera
aucun problème », a affirmé lundi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à
l’issue de sa rencontre avec Safar Abiyev, selon des propos rapportés mardi
par l’agence officielle Irna.
Il a qualifié d' »artificiels » les problèmes entre les deux pays, assurant
qu’ils seraient résolus.
M. Abiyev a rétorqué, toujours selon Irna, qu' »aucune nation ne peut porter
atteinte aux liens » entre les deux pays, soulignant que Bakou « n’autorisera
personne à utiliser son sol ni son espace aérien » contre l’Iran, un pays « ami
et frère ».
Ces déclarations visent à calmer les tensions entraînées par des
informations publiées dans les médias iraniens sur l’achat par l’Azerbaïdjan
d’armes israéliennes pour un montant de 1,5 milliard de dollars.
Téhéran a convoqué le mois dernier l’ambassadeur d’Azerbaïdjan pour
réclamer des explications sur cet achat et avertir Bakou de ne pas laisser
Israël utiliser son territoire pour mener des « actes terroristes » contre
l’Iran.
L’Azerbaïdjan avait indiqué qu’il renforçait son arsenal pour « libérer ses
terres occupées » — en référence au Nagorny Karabakh, région occupée par
l’Arménie depuis un conflit armé au début des années 90.
Le ministre iranien de la Défense Ahmad Vahidi a évoqué ce contrat avec son
homologue azerbaïdjanais.
« Nos amis azerbaïdjanais (…) nous ont expliqué que les choses n’étaient
pas telles que rapportées par les médias, que le contrat remonte à plusieurs
années et que le montant n’est pas si important », a déclaré M. Vahidi selon
l’agence Isna.
L’Iran a accusé l’Azerbaïdjan, majoritairement musulman, de collaborer avec
les services secrets israéliens et d’avoir aidé les auteurs des assassinats de
responsables du programme nucléaire iranien ces dernières années –qu’il
impute à l’Etat hébreu–, des allégations rejetées par Bakou.
TEHERAN, 13 mars 2012 (AFP)