Mitt Romney et Rick Santorum ont jugé Barack Obama trop tiède face à l’Iran mardi devant le principal lobby pro-Israël américain, les deux candidats à l’investiture républicaine promettant l’usage de la force contre les installations nucléaires iraniennes. »En tant que président, je serai prêt à poursuivre la voie diplomatique
mais je serai tout aussi prêt à utiliser notre puissance militaire », a déclaré
Mitt Romney devant l’American Israel Public Affairs Commitee (Aipac) réuni à
Washington.
« Nous ne devons pas permettre à l’Iran de fabriquer et de se doter de la
bombe atomique », a-t-il ajouté s’adressant par vidéoconférence, depuis l’Ohio
(Centre) où il fait campagne.
L’existence d’Israël en tant qu’Etat juif « constitue un intérêt national
vital pour les Etats-Unis », a-t-il précisé, ajoutant que « la politique
étrangère ne saurait se limiter à l’espoir », dans une attaque de la diplomatie
de l’administration Obama.
« Notre puissance et notre capacité à l’utiliser » sont les seules choses que
« les voyous et les tyrans respectent ».
« Je n’hésiterai pas à imposer de nouvelles sanctions.
J’impliquerai les voisins de l’Iran, je ferai stationner des navires de guerre et des porte-avions aux portes de l’Iran », a-t-il ajouté.
Rick Santorum, son rival à la course à l’investiture républicaine pour la
présidentielle de 2012, a lancé pour sa part, un ultimatum à Téhéran.
« Nous devons dire au gouvernement iranien qu’il est l’heure. Arrêtez votre
production nucléaire, maintenant! », a-t-il déclaré sous les applaudissements
nourris de la salle.
« Vous allez ouvrir vos installations aux inspecteurs internationaux pour
que nous puissions nous rendre compte de l’arrêt et du démantèlement de votre
programme », a-t-il ajouté.
« Si cet ultimatum n’est pas respecté », s’ils « ne détruisent pas eux-mêmes
leurs installations, nous le ferons nous-mêmes », a-t-il affirmé.
La presse israélienne faisait part lundi d’une certaine déception après le
discours la veille du président Obama, militant devant l’Aipac pour une
solution diplomatique à la crise sur le programme nucléaire iranien, tout en
assurant qu’il était prêt à « utiliser la force » si nécessaire.
WASHINGTON, 6 mars 2012 (AFP)