En ce jour de Pourim, comment ne pas parler de la situation en Perse, qui préoccupe le monde entier?
L’évolution rapide du programme nucléaire iranien a été au centre des discussions entre les dirigeants israéliens et américains ces derniers jours aux Etats-Unis.

Même si on ne connait évidemment pas le contenu exact des entretiens entre Netanyahou et Obama, on peut tirer trois premières conclusions.

La première est le désaccord entre Jérusalem et Washington sur l’efficacité des sanctions économiques prises à l’encontre de l’Iran.

La seconde est la conviction du gouvernement israélien de ne pas éliminer apriori l’option militaire.

La troisième conclusion, et probablement la plus importante est l’engagement public pris par le président américain d’empêcher coûte que coûte le régime des ayatollahs d’atteindre son objectif d’enrichissement d’uranium pour produire une bombe atomique.

En parallèle des discussions entre Obama et Netanyahou, des consultations au plus haut niveau se sont tenues entre les experts militaires de deux pays et les Etats-Unis ont décidé de fournir à Israël des missiles permettant d’attaquer des cibles souterraines et quatre avions de ravitaillement de bombardiers en vol, ce qui porte à huit le nombre d’appareils de ce type, indispensables pour un raid aérien.

Selon d’autres sources, les américains estimant qu’il n’est pas possible de détruire les bunkers souterrains où se trouvent les centrifugeuses, auraient fourni à Israël un dispositif sophistiqué permettant d’obturer les bouches d’aération des centrales nucléaires, les rendant ainsi inactives.

Pourquoi le président Obama envisage-t-il encore de reprendre des négociations avec l’Iran, alors que l’Agence Internationale sur l’énergie nucléaire tire une fois de plus la sonnette d’alarme en accusant l’Iran d’accélérer son programme ?

La raison ne se trouve pas dans les rapports des experts militaires américains qui confirment les dangers de la situation, mais dans la politique intérieure.

Alors que les Républicains peinent à désigner leur candidat et sont au cœur d’une campagne ardue de primaires, les sondages sont plutôt favorables au président sortant. Tous les observateurs politiques américains estiment que le seul élément qui pourrait empêcher la réélection de Barack Obama en novembre, serait une brutale flambée du prix du pétrole. Et l’on comprend qu’une aggravation des sanctions contre l’Iran ou une intervention militaire israélienne auraient pour conséquence l’augmentation du prix du brut.

Mais peut-on se permettre de tergiverser jusqu’en novembre?

Question qui me rappelle celle d’un général américain pendant la seconde guerre mondiale: Pourquoi les kamikazes japonais portaient-ils des casques lorsqu’ils se suicidaient en projetant leurs avions ?

Pourim Sameakh

Chronique du 8 mars 2012
Yod Daleth be adar 5772

Michaël Bar-Zvi

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Armand Maruani

Le moment est propice car Obama est en pleine élections et l’horloge tourne inéluctablement .