L’Irak va prendre de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle de sa frontière avec la Syrie et empêcher la contrebande d’armes et de personnes vers ce pays en proie à une révolte populaire réprimée dans le sang, a indiqué samedi le bureau du Premier ministre.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki a présidé une réunion de hauts responsables militaires, axée « sur les moyens de bloquer tous les points par lesquels certains criminels et terroristes s’infiltrent » en Syrie, a indiqué son bureau dans un communiqué publié sur son site officiel. « Les mesures nécessaires ont été prises pour renforcer le contrôle de la frontière avec la Syrie qui connaît des turbulences » avec des tentatives d’infiltration « de tout genre de contrebande, y compris des armes », selon le texte.
Une commission sera chargée de présenter un plan sur les mesures qui doivent être prises « pour empêcher tout trafic à la frontière, notamment la contrebande d’armes », ajoute le communiqué.
Le 11 février, le ministre adjoint de l’Intérieur irakien, Adnane al-Assadi, a affirmé à l’AFP que des jihadistes étaient partis combattre en Syrie voisine et que des armes à destination de l’opposition syrienne étaient acheminées à partir de l’Irak. Trois semaines auparavant, l’Irak avait annoncé avoir renforcé la sécurité aux abords de la frontière de 600 km qu’il partage avec la Syrie afin « d’empêcher des éléments terroristes » de la traverser. Des patrouilles et des contrôles supplémentaires avaient été mis en place dans le désert et les vallées proches de la zone frontalière et la surveillance depuis les tours de contrôle qui la bordent avait également été renforcée.
La frontière irako-syrienne avait servi de point d’entrée en Irak à de nombreux militants d’Al-Qaïda au plus fort des violences interconfessionnelles qui ont déchiré l’Irak au milieu des années 2000.
BAGDAD, 18 fév 2012 (AFP)