Cinq personnes ont péri mardi dans de nouvelles violences en Irak, alors que le gouvernement peine à mettre fin aux attaques qui font de nombreuses victimes tous les jours en dépit d’une vaste opération lancée contre les groupes armés.Au nord de Bagdad, un soldat, un combattant anti-Qaëda et un civil ont été tués dans des attentats à l’explosif dans la province de Salaheddine, ont indiqué des sources policières et médicales.
Dans la province de Ninive (nord), un ex-soldat et un civil ont été tués par balles, selon les mêmes sources.

Ces violences surviennent au lendemain d’attentats ayant fait 24 morts, dont 16 tués par un kamikaze dans un café en fin d’après-midi à Balad, au nord de Bagdad.

Les nouvelles violences portent à 3.409 le nombre de personnes tuées dans des attaques depuis le début de l’année en Irak, selon un bilan de l’AFP, soit une moyenne de 15 morts chaque jour.
Le pays a connu son mois de ramadan (qui s’est achevé la semaine dernière) le plus sanglant depuis 2008, avec plus de 800 personnes tuées, selon un bilan établi par l’AFP.

La vague de violences est survenue quasiment trois semaines après deux assauts spectaculaires menés par un groupe lié à el-Qaëda contre deux prisons irakiennes, qui ont permis la libération de plusieurs centaines de détenus, dont des hauts responsables du réseau extrémiste.
Des experts ont souligné que ces évasions ajoutaient à la défiance de la population vis-à-vis du gouvernement, déjà accusé d’incurie face à la recrudescence des attentats depuis début 2013 et qui se voit aussi reprocher son incapacité à fournir des services de base.

Au problème des violences s’ajoute la crise politique qui met le Premier ministre Nouri el-Maliki aux prises avec ses partenaires de la coalition gouvernementale et la minorité sunnite. Furieux de la stigmatisation dont ils s’estiment victimes de la part des autorités, les sunnites battent le pavé depuis fin 2012 et réclament la démission du chef du gouvernement.
La vague de violences depuis le début de l’année est encouragée, selon des experts, par la montée de la colère chez la minorité sunnite.
Mardi, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de 82 activistes présumés dans les provinces de Salaheddine et Diyala, dont 56 capturés dans un camp d’entraînement d’el-Qaëda.

13-08-2013/AFP

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires