Trente soldats syriens kurdes déserteurs ont été accueillis ces deux derniers jours au Kurdistan irakien et y ont reçu le statut de réfugiés, a indiqué lundi le vice-ministre de la Défense de la région autonome du Kurdistan irakien.

C’est la première fois que les autorités irakiennes font état de l’arrivée de déserteurs syriens sur le territoire. « Au cours des deux derniers jours, 30 soldats syriens kurdes sont passés au Kurdistan via la frontière commune entre l’Irak, le Kurdistan et la Syrie. Ils sont tous des membres kurdes de l’armée syrienne. Nous les avons reçus pour des raisons humanitaires, ils sont sous notre protection et nous leur avons accordé le statut de réfugiés », a déclaré à l’AFP le responsable, Anwar Haji Othman.

« Nous n’allons pas les remettre au gouvernement syrien car ils sont Kurdes et nous avons le droit de les protéger. Et aussi parce qu’ils ont déserté l’armée syrienne. A présent, ils ont le statut de réfugiés dans la région du Kurdistan », a-t-il poursuivi.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait exhorté dimanche l’armée syrienne à placer l’intérêt du pays avant la défense du régime de Damas, et invité ceux qui le soutiennent encore à l’abandonner « car il va tomber ».

Une quinzaine de familles et 130 civils hommes, tous Kurdes, sont également arrivés de Syrie au Kurdistan irakien ces derniers jours, a indiqué lundi un responsable en charge de deux camps de réfugiés syriens kurdes situés près de Dohouk (410 km au nord de Bagdad).

« Ces familles syriennes ont été réparties entre les deux camps, où vivent 1.800 Kurdes syriens », a dit ce responsable, Barzan Bourhoum Mourad.

L’Irak a jusqu’à présent fait preuve d’une grande prudence face à la crise en Syrie, son voisin, avec lequel il partage quelque 600 km de frontière. Bagdad a fait savoir que ni les autorités ni l’opposition syriennes ne seraient invitées au sommet de la Ligue arabe qu’il doit accueillir fin mars.

Le 12 novembre, la Ligue arabe avait voté la suspension de la Syrie de l’organisation, en raison de la répression brutale de la révolte populaire menée par le régime du président Bachar al-Assad. Ces violences ont fait jusqu’ici plus de 7.600 morts depuis mars 2011, dont plus de 150 morts ce week-end.

ERBIL (Irak), 27 fév 2012 (AFP)

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