Alors que les estimations des résultats des législatives égyptiennes donnent vainqueur à 40 % les Frères musulmans la secrétaire d’Etat à la Jeunesse fait part de ses inquiétudes sur les succès de partis islamistes au lendemain des révolutions du « Printemps arabe ».
Elle se dit « inquiète » dans les colonnes du Parisien ce week-end. « Je ne connais pas d’islamisme modéré… Il n’y a pas de charia light », dit ainsi Jeannette Bougrab, la fille de harki. Les partis islamistes rencontrent ces dernières semaines un succès considérable dans les urnes du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte.

La position que la France devrait avoir en matière de diplomatie étrangère sur le sujet ? « Je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. Je réagis en tant que citoyenne, en tant que femme française d’origine arabe ». Le chef de la diplomatie française Alain Juppé prône, lui, un dialogue avec les partis islamistes modérés, comme Ennahda en Tunisie ou le Parti Justice et Développement (PJD) au Maroc, à condition qu’ils ne franchissent pas certaines « lignes rouges », que sont le respect des élections, l’Etat de droit, les droits de l’homme et de la femme. Une position délicate pour la France donc. Un déhanché du gouvernement ?

Les présidents tunisien et égyptien « Ben Ali ou Moubarak avaient agité le chiffon rouge des islamistes pour obtenir le soutien des pays occidentaux », rappelle Jeannette Bougrab presqu’un an après le début du « Printemps arabe » en Tunisie, le 17 décembre 2010, auquel le gouvernement français avait fini par donner sa caution morale.

« On a volé leur révolution »

Mais la secrétaire d’Etat s’explique : « Il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse. Moi, je ne soutiendrai jamais un parti islamiste. Jamais. Au nom des femmes qui sont mortes, de toutes celles qui ont été tuées, notamment en Algérie ou en Iran, par exemple, parce qu’elles ne portaient pas le voile ». En Egypte, Hazem Abou Ismaïl, une personnalité du courant fondamentaliste sunnite salafiste – qui aurait recueilli 20 % des voix selon les premières estimations de la presse – a estimé qu’il fallait « créer un climat pour faciliter » le port du voile, et que s’il est élu président, il « ne permettrait pas à un homme et à une femme de s’asseoir ensemble dans un lieu public ». Plus tôt, un représentant des Frères musulmans avait assuré ne pas vouloir imposer le port du voile. 

Jeannette Bougrab s’insurge encore contre les Tunisiens de France qui ont voté à environ 30% pour Ennahda aux élections d’octobre. « Je trouve choquant que ceux qui ont les droits et les libertés ici aient donné leur voix à un parti religieux », déclare-t-elle. « Je pense à ceux qui, dans leur pays, ont été arrêtés, torturés pour défendre leurs convictions. On leur a en quelque sorte volé la révolution », affirme-t-elle.

Par Actu France Soir

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Rachel

Bravo a Jeannette Bougrab! beaucoup de revolutionaires comme elle cherchent a vivre en liverte! Mais il ne faut pas ceder aux extremists.