Les documents diplomatiques américains obtenus par le site WikiLeaks révèlent à quel point les gouvernements arabes redoutent l’Iran et leur crainte qu’un conflit armé soit inévitable. En voici les principaux points :

Les révélations de WikiLeaks sur l’Iran montrent que les gouvernements arabes redoutent l’Iran d’Ahmadinejad © AFP photo/Behrouz Mehri

– Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a appelé « fréquemment les États-Unis à attaquer l’Iran pour mettre fin au programme nucléaire du pays » (ambassadeur saoudien aux États-Unis Adel al-Jubeir le 17 avril 2008). Il a conseillé aux Américains « de couper la tête du serpent » en parlant de l’Iran. Mais son ministre des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, semble préférer un renforcement des sanctions à l’option militaire.

– Le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed, a affirmé dans un entretien en juillet 2009 avec le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner qu’une « guerre conventionnelle à court terme avec l’Iran est clairement préférable aux conséquences à long terme d’un Iran nucléaire ». « Je crois que cet homme va nous conduire à la guerre », affirme-t-il en 2006 en parlant du président Mahmoud Ahmadinejad. « Al-Qaeda ne va pas avoir la bombe nucléaire, mais pour l’Iran, c’est une question de temps », dit-il en 2009.

– Le roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa a affirmé le 1er novembre 2009 au général américain David Petraeus : « Le danger de le laisser (le programme nucléaire, NDLR) se poursuivre est supérieur à celui de le stopper. »

– Le ministre koweïtien de l’Intérieur, Jaber Al-Khaled Al-Sabah, est convaincu que « les États-Unis ne pourront pas éviter un conflit militaire avec l’Iran, s’ils sont sérieux dans leur intention d’empêcher Téhéran d’acquérir la capacité nucléaire », selon un rapport datant de février 2010.

– Le souverain de Dubai, cheikh Mohammad ben Rached Al Maktoum, n’est pas en faveur d’une action militaire, et s’inquiète des « terribles » conséquences qu’elle pourrait avoir pour la région, selon des documents datant de 2007.

– Le roi Abdallah d’Arabie saoudite a déclaré que « si l’Iran parvient à développer des armes nucléaires, tout le monde dans la région fera de même, dont l’Arabie saoudite », selon un mémorandum daté de février 2010.

– Le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammad ben Zayed a averti en 2009 que l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Syrie et la Turquie développeraient des armes nucléaires si l’Iran se dotait d’un programme nucléaire. Toutefois, l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, ne prend pas au sérieux ces menaces, affirmant qu’elles visent simplement à faire peur à l’Iran, selon un document daté de février 2010.

– Le renseignement canadien a eu des contacts en 2008 avec le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité, à la demande de ce dernier, qui a proposé son « aide » en Afghanistan concernant d’éventuels attentats.

– Un document américain datant de 2009, divulgué par le site WikiLeaks et publié lundi par le quotidien britannique The Telegraph, assurait que le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, souffrait d’un cancer en phase terminale.

LE POINT.FR (SOURCE AFP) Article original

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