Expulsion des religieux au Comité d’Ethique : ce que cache ce retour à une laïcité musclée.

Juifs et protestants français viennent de perdre leurs représentants au sein du Comité consultatif national d’éthique. Et cela, bien que le président de la République soit tenu, selon les textes, de nommer 5 personnalités qui appartiennent aux « principales familles philosophiques et spirituelles ».
Avertissement : L’affaiblissement de la Communauté juive de France, et de ses Institutions, autorise, semble-t-il, les pouvoirs publics à passer outre l’avis de ses représentants. Ce pouvoir qui nous mène en bateau, par une communication souvent lénifiante, montre par des gestes aujourd’hui récurrents, la futilité des contacts entre les Institutions Juives et la République, que les médias nationaux et communautaires nous servent pour nous endormir. Le contentieux grandit à vue d’œil, entre la Communauté Juive et l’État, puisque, après les prises de position sur le mariage pour tous, c’est à présent la PMA et les questions relatives à la fin de vie, que l’on veut voir passer sans obstruction, parallèlement à la mise en cause de l’abattage Casher -affublé de l’adjectif « rituel » ce qui renvoie au crime rituel, au lieu de le qualifier comme l’abattage par saignée, en posant clairement les termes d’un débat plus polémique que scientifique, non-résolu, sur la souffrance animale-.

Ce contentieux remet en cause bien des acquis permettant une vie juive en France, et pose de plus en plus la question de son avenir de ce pays.

Le Comité consultatif national d’éthique a fait l’objet de 22 nominations – 15 nouveaux membres et 7 renouvellements. Un sujet fait du bruit chez les religieux puisque le pasteur Louis Schweitzer ainsi que le rabbin Michael Azoulay n’ont pas été renouvelés et ont été « remplacés » par une historienne du protestantisme – Marianne Carbonnier-Burkard – et un neurologue qui par ailleurs se dit attaché à la tradition juive – Lionel Naccache. Que penser de ce « nettoyage religieux » ?

Damien Le Guay : D’abord, il y a une question de forme. La politesse républicaine, qui suppose de prévenir, d’avertir, n’a pas été de mise. Les deux évincés l’ont appris par les journaux. Les protestants s’en sont émus. Le Rabbin a manifesté son étonnement. Ensuite, si les textes du CCNE ne prévoient pas de « représentants des religions» en tant que tels, une tradition s’était instaurée pour permettre à ces derniers d’avoir voix au chapitre. Le président de la République doit, selon les textes, nommer 5 personnalités, qui appartiennent aux « principales familles philosophiques et spirituelles ». Enfin, le choix de ne pas les renouveler, eux et pas d’autres, est bien une décision politique. Il n’y a plus de religieux en tant que tels au sein du CCNE. Ceux qui les ont remplacés ont des « sensibilités religieuses ».

Et si, contrairement au discours d’apaisement du président actuel (Jean-Claude Ameisen), Claude Baty, représentant officiel des protestants de France, a cru devoir écrire au ministre de l’Intérieur pour protester et si le Pasteur Schweitzer et le Rabbin Azoulay ont publiquement manifesté leurs désaccords, c’est bien qu’il y a un problème. Un problème lié à leur état religieux, à leur fonction religieuse.

Existe-t-il derrière ces changements un but politique inavoué ? Quelle vision de l’éthique cela implique-t-il ?

Le problème est double. D’une part, il s’agit d’un climat. La laïcité est un cadre général, des règles mais aussi un savoir-vivre ensemble, un respect mutuel. Pourquoi ne pas avoir renouvelé ces deux « religieux », compétents, spécialistes de ces questions, sans même avoir cherché une concertation avec les protestants et les juifs ? Sans doute pour les « sanctionner ». Tout le monde sait que la position du CCNE sur l’euthanasie (avis de juillet 2013 défavorable à la légalisation de l’euthanasie) n’a pas plu. De plus, il faut envisager de meilleures manières les débats à venir – ceux sur la PMA et l’euthanasie. Le changement de la moitié des membres du CCNE permet « d’assurer ses arrières ». D’autre part, il s’agit d’une certaine conception de « l’éthique de discussion », au fondement des comités d’éthique, et qui suppose que l’intelligence soit collective, la discussion libre, la conviction mutualisée. Le Rabbin Azoulay considère qu’il y a derrière ces évictions un « préjugé réducteur et choquant sur la capacité des religieux à pourvoir penser librement et intelligemment ». Dès lors, si, comme le dit le rabbin Azoulay, les religieux n’ont plus voix au chapitre en ceci qu’ils sont religieux, c’est qu’ils sont considérés, par nature, comme incapables d’entrer dans ce processus de mise en commun des convictions. Si tel est le cas, alors existe une sorte de discrimination à l’égard des religieux – avec tout à la fois un a priori négatif qui n’est pas lié à une personne mais a une catégorie et, d’autre part, un défaut de reconnaissance, une sanction professionnelle, une dévalorisation des compétences au regard d’une supposée incapacité à sortir de sa condition. Pourquoi un rabbin serait-il moins convaincu et libre en même temps que Michelle Meunier, nouvellement élue au CCNE qui ne cache pas ses convictions LGBT ?

Faut-il relativiser l’importance de l’évènement ou au contraire y voir un révélateur de l’exclusion progressive des religieux dans le débat public ?

On peut le considérer. L’actuel président du CCNE le dit. M. Sicard, ancien président du CCNE, pense de même. Mais le Pasteur Schweitzer va quand même jusqu’à considérer que « le message est clair » : il s’agit d’un « retour à une laïcité musclée ». Une certaine laïcité montre ses muscles et considère que les religieux n’ont pas place autour de la table quand il est question de religion, de laïcité ou de sujet de société. S’est-elle imposée dans certaines dernières décisions ? On peut se poser la question. Claude Baty s’étonne que dans le nouvel « observatoire de laïcité », dirigé par Jean-Louis Bianco, aucun de ses membres ne soit un religieux alors même, dit-il « qu’il y a des francs-maçons ». La laïcité ne concernerait-elle pas les religieux ? Les religieux, a priori, ne joueraient pas le jeu ? Pourquoi ? Dernier indice : sans concertation aucune, France-Culture a déplacé certaines émissions religieuses du dimanche matin (celles des protestants et des juifs), à 7 h du matin pour laisser place, pendant une heure, à une émission de Frédéric Lenoir, « les racines du ciel » – émission intéressante au demeurant. Nous ne sommes plus dans les religions mais la « spiritualité laïque », la quête de soi. Les deux premiers invités de cette émission furent Luc Ferry et Mathieu Ricard. C’est tout dire ! Pourquoi mettre un dimanche matin, dans le temps des religions, une émission qui n’est pas religieuse si on ne considère pas, sans le dire, que la « spiritualité laïque » va venir remplacer les « religions » – ce qu’a clairement dit Luc Ferry lors de la première émission ?

Sommes-nous en train de confondre athéisme et laïcité ? De remplacer le dialogue par l’analyse ?

Il y aura toujours deux conceptions de la laïcité. Soit elle est envisagée comme un cadre général de limites et de respect. Alors, tout le monde est laïc – y compris les religieux s’ils respectent les règles de la République. Soit elle est envisagée comme un combat, une séparation entre les laïcs (qui seraient ceux qui n’ont pas de religions) et « les croyants » qui ne seraient que les seuls « croyants religieux ». Ainsi, pour ce qui concerne une ultra-laïque, Caroline Fourest se présente comme « une laïque » – ce qui laisse à supposer que son interlocuteur ne l’est sans doute pas ! Cette laïcité-cadre et cette laïcité-contre ont des a priori différents.

Le paradoxe en France est que la République (de gauche comme de droite) est plutôt rétive vis-à-vis de toutes irruptions des religions dans l’espace public alors même que les traités européens, qui nous engagent, sont eux favorables au dialogue, à l’écoute des religions et à la contribution de ces dernières au débat public. Ainsi l’article 17 du traité de Lisbonne indique que l’Union doit avoir un « dialogue ouvert, transparent et régulier » avec les religions. Et le 30 mai dernier, les plus hautes autorités européennes, ont organisés une réunion avec les autorités religieuses d’Europe pour redonner sens et confiance en l’avenir de l’Europe. Et si la Commission européenne fait des « rappels à l’ordre » sur les Roms, elle n’en fait pas sur ce « dialogue »-là ! Elle pourrait en faire un suite à l’éviction des religieux du CCNE !

Avec qui dialoguer si ses interlocuteurs sont renvoyés en dehors des instances de dialogue ?

Damien Le Guay ATLANTICO.

Philosophe et critique littéraire, Damien Le Guay est l’auteur de plusieurs livres, notamment de La mort en cendres (Editions le Cerf) et La face cachée d’Halloween (Editions le Cerf).

Il est maître de conférences à l’École des hautes études commerciales (HEC), à l’IRCOM d’Angers. Il est président du Comité national d’éthique du funéraire et Vice-président de l’Amitié Charles Péguy.

Le Comité national d’éthique soupçonné d’être remanié pour servir la gauche

Vingt-deux nouveaux membres, dont l’avocat Jean-Pierre Mignard, ami de François Hollande, ont été nommés au Comité consultatif national d’éthique, selon un arrêté publié dans le Journal officiel de dimanche.

Don du sang élargi aux homosexuels, ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, fin de vie… Le programme est chargé pour le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), qui va devoir se prononcer sur ces sujets à l’automne 2013 et l’hiver 2014. C’est dans ce contexte que 22 nouveaux membres ont été nommés au CCNE, selon un arrêté publié dans le Journal officiel du dimanche 22 septembre.

Deux responsables religieux ont été évincés au profit d’une historienne et d’un neurologue. « Nous souhaitons revenir aux principes de création du Conseil de 1983 et faire appel à des laïcs pour représenter les courants religieux« , s’est justifié l’Elysée auprès du Figaro, lundi.

Le choix des nouvelles personnalités n’est pas anodin : parmi elles figurent l’avocat Jean-Pierre Mignard, ami de François Hollande, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, proche de la gauche, ou encore la sénatrice PS Michelle Meunier, qui a fait des propositions en faveur des droits des transsexuels, comme le soulignait Le Monde (article pour abonnés) samedi. Un changement pour se constituer une assemblée obéissante sur des sujets de société sensibles ?

L’indépendance de l’autorité mise à mal par le mode de nomination

Organisme strictement consultatif, le CCNE a été créé en 1983 par François Mitterrand. Pendant une vingtaine d’années, il dépend du ministère chargé de la Recherche. Il faut attendre août 2004 pour qu’il dispose du statut d’autorité indépendante, rappelait Le Monde en février. Depuis, le Comité d’éthique peut être saisi par le président de la République, les présidents d’assemblée, les membres du gouvernement mais aussi des établissements publics. Il peut également s’auto-saisir de toute question posée par un citoyen ou l’un de ses membres.

Toutefois, l’indépendance du CCNE est relative : son président est nommé par le président de la République pour une période de deux ans renouvelable. Et parmi les 39 membres nommés pour quatre ans, renouvelés par moitié tous les deux ans, cinq personnalités « appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles », sont aussi désignées par le chef de l’Etat. Trois autres membres sont nommés par des ministres, un par le Premier ministre, un autre par le président du Sénat.

Le rôle du Comité d’éthique a donc tendance à évoluer en fonction du président et du gouvernement, et de leur couleur politique. Par exemple, Albert Jacquard, spécialiste de génétique des populations et homme engagé à gauche contre le nucléaire et pour le droit au logement, mort le 11 septembre, avait été membre du Comité d’éthique de 1983 à 1988. « Il est évident que Nicolas Sarkozy ne savait pas ce qu’était le CCNE. A contrario, François Hollande lui donne peut-être trop d’importance« , estime dans Le Monde Didier Sicard, président du Comité de mars 1999 à février 2008, et désormais président d’honneur.

Des membres qui revendiquent leur liberté d’opinion

Des personnalités de gauche nommées au CCNE pendant le mandat de François Hollande, ce n’est donc pas très surprenant. En revanche, ce qui pose question, c’est leur point de vue sur les sujets de société sur lesquels ils vont devoir émettre un avis. Pour Louis Schweitzer, pasteur depuis 1976, qui affirme dans Le Figaro, lundi, avoir appris par voie de presse son éviction du CCNE, l’objectif est clair : « Le gouvernement veut s’entourer de personnalités qui prendront des positions dans le sens souhaité. »

Mais d’autres membres du CCNE revendiquent leur liberté. « Chacun exprime son opinion », indiquait en février à francetv info Alain Fischer, membre du CCNE de 2003 à 2009. « Toutes les personnes qui me connaissent savent que la docilité n’est pas la première de mes qualités », réagit Jean-Pierre Mignard dans Le Figaro. « Je n’ai pas un sentiment d’instrumentalisation », réfute de son côté Patrick Gaudray, chercheur en génétique et président du comité technique du CCNE, dans Le Monde. « Je ne fais pas partie d’une opération de glissement à gauche », balaie Jean-Marie Delarue dans le même quotidien.

le rabbin Michaël Azoulay

Des avis qui peuvent à la fois servir et desservir le gouvernement

De fait, l’opinion du Comité d’éthique n’est pas toujours prévisible. Ses membres apparaissent parfois divisés. C’est alors au gouvernement de composer avec l’avis rendu par cette assemblée hétéroclite. Et en pratique, il est difficile de trouver un cas où le gouvernement a pris une décision en totale contradiction avec l’avis exprimé. Cette ligne de conduite va-t-elle continuer ? Les cas des trois dossiers sensibles sur lesquels le Comité rendra un avis entre fin 2013 et début 2014 sont tous très différents.

Sur la fin de vie, dans son avis du 1er juillet, le CCNE s’est montré opposé à une option ouverte par l’Elysée : le suicide assisté. Le comité va de nouveau se prononcer, après des Etats généraux annoncés pour l’automne, dont feront partie des Français tirés au sort. L’avis sur le don du sang ouvert aux homosexuels est attendu à l’automne. « Quel qu’il soit, il servira au gouvernement pour justifier sa position », estime Le Monde.

Enfin, sur la PMA, le Comité s’est déjà prononcé, en 2005, contre son ouverture aux couples de même sexe. Il a rappelé son avis en 2010, au moment où il s’exprimait sur les « Problèmes éthiques soulevés par la gestation pour autrui (GPA) ». Début 2014, le CCNE doit émettre son avis sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes.

A cette occasion, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a jugé, le 11 septembre, « bien naturel » d’attendre ce nouvel avis pour examiner la question de l’ouverture de la PMA à tous les couples. « Cela ne préjuge pas du fait que nous suivrons à la lettre son »>Article original avis en la matière », a-t-elle toutefois souligné. Pourtant, François Hollande a promis de respecter l’avis du Comité d’éthique. Signe que l’exécutif marche sur des œufs à ce sujet, et cherche à montrer qu’il consulte longuement avant de trancher.

Par Violaine Jaussent FRANCETV INFO
Article original

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Esther 58

Arretez de vous regarder le nombril !et allez voir un peu ce qu’il en est vraiment au lieu d’inventer que le gouvernement veut favoriser l’islam ,tout est faux.Il est vrai que le nouveau CNEest plutot represente par des laiques,c’est un choix,ca ne veut pas dire qu’Hollande est antisemite ,au contraire ,il eloigne tous les religieux :catholiques aussi bien que protestants,juifsou musulmans.Est-ce bien ,on verra,en attendant ,il n’avantage personne .

Svenssens4

Mais comment peut on arriver à parler de la filière porcine en partant de ce sujet?

Revenant du Gabon, où certains crimes relèvent du rituel, je vous assure qu’il ne s’agit pas d’antisémitisme.

zoroastre

Monsieur,
Je me contente de citer le « chapeau » de l’article qui parle d’ « abattage rituel » comme d’une expression antisémite ; il vous suffit de le vérifier. Je maintiens pour ma part que cette insinuation est d’une grande stupidité et ce n’est pas votre propos emporté qui me fera changer d’avis.
Si, en raison de l’existence d’une expression telle que « crime rituel », on doit refuser de nommer les choses par leur nom, en l’occurrence « abattage rituel », alors vous avez un grand chantier linguistique devant vous, car « abattage rituel » est la traduction en usage du mot hébreu « shehita ». C’est ainsi depuis très longtemps. Cette expression n’a rien de diffamatoire, à moins de considérer par exemple que ce document (http://www.laicite-educateurs.org/IMG/pdf/shehita.pdf) rédigé par l’Anti-Defamation League en collaboration avec le rabbinat est un document antisémite. Nous ne sommes plus à cela près, n’est-ce pas ?
J’ajoute qu’étant juif, je n’ai qu’un souci modéré de protéger la filière porcine, comme vous l’insinuez, et qu’étant à la fois professeur de lettres et locuteur d’hébreu, il m’arrive assez peu souvent de m’informer du bon usage du français auprès de mon boucher, homme tout à fait charmant par ailleurs. Il est donc peu probable que je suive vos conseils.
J’ajoute que je suis favorable au droit à l’abattage rituel, mais que je ne m’autorise pas pour autant à accuser à tort et à travers ceux qui ne sont pas de mon avis de fomenter des complots antisémites.
Mais il semble que vous soyez décidément trop excité pour accepter la complexité et le sens de la nuance.

Lucid111

Ne dérivez pas la question, les détracteurs ont nettement parlé DU GESTE RITUEL, et non de l’abattage rituel, en connotation avec « crime rituel » toujours vivace chez les antisémites. vous feignez d’ignorer que l’on dénigre le judaïsme pour défendre la filière porcine. C’est bien votre cas, n’est ce pas, et bien cela s’appelle de l’antisémitisme

L’ expression « abattage rituel » est employée par des Juifs, pour communiquer avec « tous les autres » pour qui « cacher » n’a pas de résonance.
Je ne l’ai jamais entendue entre juifs où l’on dit seulement « l’abattage », sans se mêler des rites des autres!
Demandez donc à votre boucher de vous décrire l’abattage païen, cela vous mettra en appétit. s’il refuse, vous pouvez vous contenter des atrocités rituelles de la tuerie de Nairobi, les païens adorent se délecter d’images sanguinaires, c’est bon pour le voyeurisme

zoroastre

« l’abattage Casher -affublé de l’adjectif « rituel » ce qui renvoie au crime rituel » : je ne sais pas qui a rédigé ce « chapeau », mais il est d’une sottise abyssale. « Abattage rituel » est un mot qui est employé depuis des décennies, par les Juifs comme par tous les autres, et voilà qu’il serait désormais censé connoter le « crime rituel » ! La paranoïa se soigne, du moins faut-il l’espérer.
Il y a dans beaucoup de réactions sur ce forum une hystérie qui ne grandit pas la cause que les intéressés prétendent défendre. Crier à l’antisémitisme parce qu’on remplace un rabbin par un neurologue juif pratiquant, c’est se ridiculiser.

Elie

IL DEVRAIT REMPLACER LES RABBINS PAR LES ISLAMISTES !!!IL SERAIT AINSI SUR DE

TERMINER SON MANDAT !!!!! FAUDRAIT LE LUI SUGGERER A CE BOUFFON BOUFFI

PROPRE A RIEN !!!!

Apres les 30 glorieuses , c’est les 30 calamiteuses GRACE A DE TELS CHEFS (?) d’état !!

La ruine de cette france dans l’europe moribonde !!!

Aouva

On reconnaît ici dans l’expulsion des religieux du Comité national d’éthique la volonté et la présence du gouvernement dans le lynchage du grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, qui a dû démissionner après que M. Valls l’y ait invité expressément.
Il a été démissionné pour des motifs insignifiants (quelques pages non référencées) dans un lynchage médiatique antisémite effrayant (Juifs parasites, sans autonomie de pensée, etc.) digne des temps sombres qu’a connus la France et l’Europe, en fait la raison véritable était le texte qu’il avait écrit sur al question du mariage et de la filiation, texte devenu une référence en Europe.
En fait la pensée politiquement correcte au pouvoir et à l’oeuvre aujourd’hui est celle qui veut abolir la filiation, c’est-à-dire toute la tradition biblique.
Je me permets de proposer à votre lecture cette réflexion sur le mariage et la filiation :

« Dans l’image et comme la ressemblance à D.ieu »
Le débat sociétal sur le mariage et les formes de procréation (PMA, GPA, etc.) et d’adoption ignore l’enseignement biblique et hébraïque. En effet la théorie du « genre » à l’avant-garde des problématiques actuelles laisse croire que la différence du masculin et du féminin n’est que « culturelle », et que l’on pourrait passer indifféremment d’un sexe à l’autre, jusqu’à produire cette aberration : un genre « neutre », comme cela existe malheureusement déjà dans certains pays.
Les opposants à cette doctrine parlent plutôt de différence « naturelle » entre le masculin et le féminin. Mais cette argumentation est insuffisante.
Seule la Bible pourrait nous éclairer, car elle ne parle pas dans les termes de nature et de culture : la différence du masculin et du féminin est d’essence divine.

Nous lisons en Genèse (1, 26) : « D.ieu dit : faisons l’homme dans notre image et comme notre ressemblance », et plus loin nous lisons qu’Adam engendra [Seth] « dans sa ressemblance et comme son image » (Genèse 5, 3).
En Genèse 1, 27 nous lisons que D.ieu créa l’homme « dans son image », et le verset explicite : « masculin » et « féminin ». Que sont le masculin et le féminin, sceau du Créateur et de la création ? Que sont « l’image » et « la ressemblance » à D.ieu qui se poursuivent dans les naissances humaines ? Si le concept d’histoire se dit en hébreu : « toledot », c’est-à-dire « engendrements », pouvons-nous penser que la création est ainsi transfigurée par ce qui se joue au plus profond de la chair ? Alors, nous pourrions appeler du nom de « visage » cette transfiguration, comme dans l’œuvre d’Emmanuel Lévinas.

La Bible nous apprend à penser la naissance et la création, alors que le monde philosophique occidental ignore ces deux notions fondamentales. Le monde matériel, selon la philosophie, est éternel, et rien n’y advient dans la nouveauté d’une naissance. Naître ne serait qu’une contingence biologique dans un devenir général indifférent.
Nous ressentons la menace du genre « neutre » que les théories actuelles risquent d’instituer dans notre humanité. Abolition du masculin et du féminin, et naissances hors filiation.
Genre neutre, fondement de l’athéisme, et qui exclut l’altérité. Il n’y a plus l’altérité du Créateur et de la créature. Il n’y a plus l’altérité de l’homme et de la femme. Il n’y a plus l’altérité de l’enfant et des parents. Tout devient indifférent dans un monde qui se poursuit sans origine et sans but.

La langue hébraïque dit par contre que l’on naît à quelqu’un. Naître dévoile ainsi la parenté des géniteurs. Le Gaon de Vilna cité par Jean Zacklad (Pour une éthique. De D.ieu, p. 125) disait : « L’Enfant est en lui-même, le dévoilement de la paternité et de la maternité de ses géniteurs qui sont de l’ordre de l’invisible ; ainsi la Leçon orale est le dévoilement de la Leçon écrite. » Paternité et maternité prennent leur source en D.ieu. Penser la paternité et la maternité, c’est penser la naissance avec la création, c’est penser la naissance avec la résurrection des morts. Penser dans la dimension duelle du masculin et du féminin, et c’est refuser le neutre.

Selon la Bible, l’image et la ressemblance à Dieu se poursuivent dans les naissances humaines. Penser le masculin et le féminin qui sont l’image de D.ieu et penser la maternité et la paternité en D.ieu, cela oriente toute notre vie.
C’est alors une autre temporalité qui est en jeu. Il est nécessaire, selon Emmanuel Lévinas (Le temps et l’autre), de sortir du « temps de soi » pour aller vers le « temps de l’autre », et ceci dans toutes ces dimensions : la relation entre l’homme et la femme, la fraternité, la filiation et la mort. Et dès l’origine ou plutôt selon un passé immémorial, la relation entre le Créateur et la créature.

L’altérité est la sortie du pur présent ; elle est l’expérience déjà de l’altérité en soi comme la maternité. Un « passage au temps de l’autre », dit Lévinas. L’amour vient comme l’altérité, comme la temporalité.

Le Père uni à la Mère – le « père matriciant », selon Benny Lévy (Visage continu. La pensée du retour chez Emmanuel Lévinas, pp. 112-113) – nous renvoie à la réalité concrète de l’existence protectrice des parents. La mère, écrit-il, aménage l’accueil, la demeure pour la parole du père qui vient d’ailleurs. Parole qui est comme une semence. Alors, dit-il encore : « Chac-Un est arraché aux paysages, étrangéisé par la parole paternelle venue du dehors, et est révélé à soi-même, à son unicité, par la parole féminine, habitant en celui qui l’accueille. »

La différence du masculin et du féminin est le fondement de l’unicité de la créature. Nous sommes un « Tout d’Uniques », dit Benny Lévy. La création en est transfigurée.

davidlaurent

Merci Lucid en effet je partage votre analyse, la « laïcité » prônée a pour effet la mise en place d’un système païen dans lequel tous les coups sont permis car la morale n’existe plus. Toutes les dérives seront alors possibles. Je dois dire qu’il me tient à coeur outre la place du judaïsme en France, également celle des droits de l’enfant (officiellement reconnus grâce au médecin juif polonais Janusz Korczak). Pourquoi les droits de l’enfant ? car les thèmes qui seront abordés comporteront la PMA chez les homosexuels. Alors que l’adoption est déjà légalisée grâce à la loi sur le mariage pour tous. Rappelons l’histoire: c’est cette même gauche qui s’était battue en 1979 afin de légaliser la pédophilie http://fr.wikipedia.org/wiki/Pétitions_françaises_contre_la_majorité_sexuelle

Rappelons qu’en France la pédocriminalité (incluant viols d’enfants, torture et meurtres)est importante mais est un sujet tabou, toutes les histoires qui s’y rapportent sont classées sans suite et étouffées.

Je vous conseille de lire à ce sujet le rapport du Comité pour la Dignité de l’Enfant de 2012 http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet/2013/02/25/le-rapport-explosif-du-cide-suisse-sur-la-pdocriminalit-notamment-en-france/ . La pédophilie (et pédocriminalité) n’est pas l’apanage des milieux de gauche mais elle est généralement soutenue et protégée par celle-ci, si pas totalement impliquée.

Lucid111

Certes, mais cela ne devrait pas être un choix « à la place de.. » car il sera pris à parti personnellement là où il n’a pas autorité, plutôt que d’être consulté et écouté sur son expertise . Comme dans l’histoire de la viande où les statistiques des vétérinaires auraient été écartées d’un revers de main ou pas consultées car soit-disant dictées l’ appartenance juive des scientifiques vétérinaires, accusé de subjectivité.

C’est tordu car, c’est justement le jeu de ceux qui appellent {{l’affect}} sur lequel, bien-sur, personne ne peut argumenter.

Généraliser un point de vue de juif lambda, aussi pointu soit-il, à la « bonne franquette », c’est placer la société civile juive au dessus des institutions reconnues depuis Napoléon . Un juif seul peut-il parler au nom des autres ? seulement s’il s’appelle Cohen et s’il n’existe plus de structures juives autour de lui, c’est le cas semble -t- il, et tout de même constituer une assemblée de10 personnes, comme au Moyen-Age !

.

Lucid111

La porte ouverte à un pouvoir autocrate païen !
Ce n’est pas l’Athéïsme et son corolaire la Laïcité qui remplaceront la part de religieux dans l’ Ethique. on peut même affirmer que c’est le religieux qui a alimenté la laïcité, et que le sentiment religieux étant inhérent à l’homme disons de « bonne foi » , s’il est nié , c’est pour laisser reprendre la place à un substitut: le {{paganisme}}.

Alors là, c’est la redescente de la civilisation vers les perceptions ( on ne peut plus dire concepts ) primaires,immédiates, Tout cela pour dire du prochain, qu’on peut bien en fabriquer et en supprimer.
Donner un droit de vie et de mort à l’homme sur l’Homme, c’est de la barbarie pour l’instant déguisée,

MarcBRZ

Une des vraies questions à ne pas évacuer me semble être que la Halakha, en tant que telle, et les instances religieuses non-dogmatiques, mais ouvertes au débat, ont leur propre mot à dire dans les débats scientifiques traitant de l’avenir des générations. Rien n’empêche d’inviter un scientifique, qui plus est pratiquant, au titre de ses propres qualifications sur le sujet, mais pas en lieu et place de l’éthique juive, proprement dite, comme si tout ce qui relève des « religions » et de leur enseignement moral et humain, ne constituait plus qu’un « archaïsme », renvoyé du côté du « dogme », des « croyances » et comme sans rapport direct avec le débat. Le Judaïsme deviendrait, ainsi, un objet de « curiosité » anthropologique, à remiser au Musée des « valeurs du passé », alors que le dialogue tradition/modernité est au coeur de l’éthique. C’est de cela dont il s’agit : d’où proviennent les « valeurs » qu’on prétend « actuelles »? Comment les humains accordent, ajustent leur comportement, leurs pratiques dans un monde en évolution, mais reposant sur des piliers immuables? Ou, alors, toute l’expérience humaine est absolète le lendemain, et on passe au zapping permanent.

jayffe

a lire les articles de Valeur actuelle du 2013 09-26.
– Quand la Gauche Change Le Peuple
– Les musulmans manifestent à Toulouse contre l’assassinat de Mer.. victime du complot juifs
un message pour ceux qui trouve encore à rester: Ique vous soyez religieux ou pas Israel vous attend pour construire l’avenir de vos enfants…

Vous comprendrez pourquoi les juifs n’ont plus lieu de rester en France et meme en Europe

Je peux envoyer l’article a jforum qui pourrais en faire un résumé (6 pages sans pub)

gilles

Je regrette vivement l’exclusion du rabbin Michael azoulay, mais je vous demande de ne pas mal juger le Pr Lionel Naccache , qui est un neurologue réputé, charge des questions d’éthique et de judaïsme dans son service et qui est de plus un juif pratiquant . Que Hollande ait été maladroit, ne retire rien au fait que le choix de Lionel Naccache soit un excellent choix

marman68

s’il vire le grand rabin, il doit virer aussi le recteur de la mosqué de paris, mais ça il ne le fera pas car il compte trop sur les musulmans pour sa réélection.
Je le dit depuis le début : avec hollande le pire arrive….. et ce n’est que le début du pire… il faut viré ce charlot…… avant qu’il ne mette davantage la France dans la merde…..

marman68

D’un côté il nous bassine avec la laïcité, et de l’autre il veut virer les juifs, quand je dit que hollande est un antissémites et un anti chrétiens, ET UN TRÉS MAUVAIS PRÉSIDENT je ne me trompe pas beaucoup, car aujourd’hui il veut virer les juifs, et bientôt il cherchera à virer les chrétiens, tout pour faire de la place pour les musulmans ……
Avez-vous déjà entendu parler qu’un juif commets des attantats ????
Par contre les musulmans en commettent à la pelle, et lui continue de les protéger en criant :Moi y’en a vouloir des sous, surtout ceux des émirats.