À Strasbourg, une cérémonie, à la fois émouvante, et joyeuse, s’est déroulée hier soir sur le parvis de la Synagogue de la Paix.Hanouka est la fête des lumières, célébrée par la communauté juive, chaque année, au moment où les chrétiens se préparent à célébrer Noël.

Allumage symbolique sur la façade de la Synagogue de la paix, à Strasbourg. Photo Dominique Gutekunst

Grâce à une initiative de la communauté et du consistoire, mais grâce aussi à Radio Judaïca, le chandelier à six branches de la façade de la grande synagogue de Strasbourg a été transformé, comme par magie, en chandelier à huit branches. Et symboliquement, la cinquième lumière d’Hanouka a été allumée, hier, avant que le rabbin Claude Heymann invite les membres de la communauté et leurs invités – parmi lesquels le maire de Strasbourg, le président du conseil régional Philippe Richert et plusieurs élus – à manger des beignets et boire du jus de fruits…

« Cette illumination à l’occasion d’Hanouka est la bienvenue, alors que Strasbourg, depuis hier, brille de mille feux » , s’est réjoui le maire de Strasbourg, Roland Ries, en insistant sur « les relations d’échanges entre les nombreuses communautés de la ville ». « Pour faire avancer les dialogues dans la cité, il est bon de partager les différentes traditions » , a-t-il souligné, « heureux qu‘Hanouka se perpétue… » Le président de la communauté israélite de Strasbourg, Jean-Paul Kling, a rappelé qu’Hanouka est la seule occasion, pour les juifs, d’attirer l’attention en allumant des lumières devant leurs maisons.

« Transformer la douleur en espoir »

Faisant référence à la révolte des juifs de164 avant Jésus Christ – contre le roi Antochius – qui voulait les empêcher d’étudier la Torah, il a rappelé que « les juifs se sont battus et se battront encore pour leur liberté ». Et d’énumérer la circoncision – allusion à la polémique qui avait été induite par une résolution du Conseil de l’Europe, mais qui a été désamorcée depuis – l’abattage rituel et la nourriture casher…

Pour sa part, le Rabbin Heymann a attiré l’attention sur le menorah à six branches (alors que les grands candélabres ont sept ou huit branches) qui orne la façade de la synagogue de la Paix. « Il rappelle la disparition des frères et sœurs dans les années noires » , a-t-il expliqué, en citant « Auschwitz et son cortège de morts ». « Nous devons transformer la douleur en espoir », a-t-il relevé, en soulignant « la détermination sans faille des juifs qui, au cœur même du chaos, s’engagèrent dans la reconstruction de la synagogue ».

« Pour les juifs, la liberté de conscience, la pratique du culte, avec leurs traditions, constituent une part importante de leur identité », a encore rappelé le rabbin Claude Heymann, tout en saluant Strasbourg et l’Alsace qui ont toujours respecté cette liberté. Et d’allumer la cinquième lumière…

L’Alsace.fr Article original

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David

Je pense que nous avons VRAIMENT besoin de cette lumiere de Hanouka avec les événements en Israel.
Cette fête me fait toujours un bien fou car elle permet de se renforcer dans nos midotes, mais aussi et surtout de se rappeler de nos fautes.
Il faut donc se remettre en question et avancer pour éviter des catastrophe.

David responsable de [Hanouka-store.com la boutique officiel->http://www.hanouka-store.com] en ligne.

rafraf

 » En Palestine, nous savons les tensions que provoquent l’hellénisation d’une partie de la population et la réaction engendrée au iie siècle av. J.-C. sous les Asmonéens. » Voila ce qu’on trouve sur Wikipédia sur la période hellénistique : la civilisation grecque voulait assimiler les Juifs, par la diffusion de la langue grecque, par la diffusion du polythéisme grec et par les mariages mixtes.

Hannukka est non seulement la fête de la liberté de culte, mais aussi de la lutte contre l’assimilation.