Les escadrons de défense des villages du Golan, le long de la frontière israélo-syrienne seront mises à l’épreuve pour savoir de quoi elles sont capables, lors d’un exercice que l’Ecole de Défense des localités frontalières de Tsahal mènera la semaine prochaine, afin de renforcer leur préparation et aiguiser leurs tactiques contre toute incursion terroriste.

Les sources militaires de Debkafile révèlent que le commandement de Tsahal est profondément préoccupé par les évolutions de ces trois dernières semaines, dans les secteurs du Sud de la Syrie, qui font face aux frontières israéliennes et jordaniennes : l’offensive lancée par l’armée syrienne, le 8 octobre, pour éradiquer les forces rebelles des zones adjacentes au Golan – et tracer une ligne continue le long de ces deux frontières – a été stoppée.

Ce même jour du 8 octobre, au cours d’une conférence à l’Université Bar-Ilan, le Chef d’Etat-Major de Tsahal, le Lieutenant-Général Benny Gantz postulait plusieurs scénarios désastreux, liés à des incidents terroristes, susceptibles de déclencher des guerres à grande échelle.

L’un de ces incidents pourrait commencer par le fait qu’une patrouille de Tsahal, présente sur le Golan, roule sur un engin explosif, alors que la seconde unité de patrouille se ruant à son secours subit, ensuite, un tir de missile anti-tank, et que le commandant du bataillon, menant l’opération de secours, est kidnappé, en même temps que deux autres soldats. L’organisation terroriste à l’origine de l’embuscade, façon transparente de faire référence à Al Qaeda et ses filiales, utiliserait alors l’état de choc ainsi provoqué pour attaquer des implantations civiles.

Le Hezbollah entrerait alors dans la danse, en tirant des roquettes contre les villes de Galilée. En un rien de temps, la première embuscade aurait, alors, déclenché une situation de guerre sur de multiples fronts simultanés.

Quatre facteurs ont contribué à stopper l’avancée de l’armée syrienne dans les régions frontalières, selon les sources militaires de Debkafile :

1. Le haut-commandement syrien a décidé que l’état actuel du conflit est à son avantage et qu’il n’y avait rien à gagner à se précipiter, en ce moment, dans des offensives de grande ampleur, qui pourraient être coûteuses en pertes humaines.

2. Les unités du Hezbollah se sont retirées de la frontière du Golan avec Israël et soit, sont retournées dans leurs bases du Liban, soit se sont massées autour de Damas pour la bataille finale, qui consisterait à reconquérir les banlieues détenues par les rebelles, actuellement encerclées. Aussi l’armée syrienne a-t-elle perdu son principal allié combattant sur le Golan.

3. Deux milices alliées du Front al Nusra, appartenant à al Qaïda, se sont mises en travers du chemin de l’avancée de l’armée et l’ont clouée sur place. Nos sources militaires les désignent comme étant : Le Mouvement Islamiste Muthanna et la Brigade Harmayn.

4. Le Front al Nusra, en tant que tel, s’est montré capable de conquérir un territoire, le long du fleuve Yarmouk, non loin de la jonction des frontières israélo-jordano-syriennes, créant ainsi un second obstacle, face aux forces d’Assad.

L’alarme est tirée, au sein des hauts-commandements israélien et jordanien, anticipant sur la prise de terrains qui se profile à l’horizon et cette inquiétude est partagée par l’Arabie Saoudite, dont les services de renseignement estiment, à présent, qu’Al Qaïda et ses multiples branches ont massé 6.000 terroristes combattants en Syrie –dont 12% sont des nationaux saoudiens. Puisque de plus en plus de ces Islamistes se répandent dans le pays, à chaque instant, les experts des renseignements à Riyad calculent que le nombre actuel pourrait doubler dans les six prochains mois. Et ce ne serait pas fini : les 12.000 Jihadistes environ alors concentrés en Syrie, au printemps prochain, pourraient se démultiplier à 15 à 18.000, aux alentours de l’hiver 2014. La plupart d’entre eux déferlent de tous les pays musulmans, y compris du Caucase russe.


Le Prince Bandar Bin Sultan

Le chef des renseignements saoudiens, le Prince Bandar Ben Sultan, qui est responsable de l’effort saoudien en Syrie, a mis en garde du fait que Riyad ne peut pas se permettre de laisser le tranchant de l’épée d’Al Qaïda se suspendre sur ses divers fronts, à l’arrière et sur les divers côtés de ses frontières : en Syrie, en Irak, au Yémen et dans le Sinaï Egyptien, et menacer ainsi de prendre d’assaut le Liban (voir les combats quotidiens dans la ville de Tripoli, au Nord) et la Jordanie. Une victoire jihadiste en Syrie galvaniserait al Qaïda en Irak à sa frontière Nord. Pour l’instant, seuls les Kurdes opposent une résistance Article original farouche à la jonction entre Islamistes en Syrie et Jihadistes d’Irak…

Israël se trouve dans la même posture fâcheuse.

DEBKAfile Reportage Exclusif October 26 octobre 2013, 6:39 PM (IDT)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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