Un accord qui ouvrirait la porte à une résolution de la crise nucléaire iranienne est possible cette semaine si les négociateurs font des efforts importants, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères. »Si tout le monde essaie de son mieux nous pouvons y parvenir », a déclaré Mohammad Javad Zarif aux journalistes après une réunion lors d’un petit déjeuner avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

« Nous nous attendons à des négociations sérieuses. C’est possible », a-t-il dit lorsqu’on lui a demandé si un accord était envisageable.

L’Iran et les grandes puissances se retrouvent jeudi pendant deux jours à Genève pour négocier un accord sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, les Américains espérant une avancée alors que les Israéliens s’inquiètent publiquement d’un éventuel allègement des sanctions.

Israël a appelé mercredi les grandes puissances à rejeter une éventuelle proposition de l’Iran de réduire son programme nucléaire controversé en échange d’un allègement des sanctions occidentales.

« Au cours des dernières heures, Israël a appris qu’une proposition allait être faite aux 5+1 à Genève dans laquelle l’Iran cessera toutes ses activités d’enrichissement (d’uranium) à 20% et ralentira ses travaux sur le réacteur à eau lourde d’Arak, en échange d’un allègement des sanctions », a déclaré un responsable israélien à l’AFP. « Israël pense que c’est un mauvais accord et va s’y opposer fermement », a ajouté ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou recevant mercredi le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a répété qu’il attendait « un démantelement total, complet et pacifique des capacités d’armements nucléaires de l’Iran, la fin de tout enrichissement, de toutes les centrifugeuses et la fin du réacteur au plutonium ». Il s’est dit « trés préoccupé » par tout accord partiel qui permettrait à l’Iran de maintenir ses capacités et réduirait les sanctions. « Nous ne engagerons pas dans un mauvais accord si un accord ne peut pas être trouvé », a rappelé John Kerry.

Mercredi, un haut responsable américain a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à proposer à l’Iran un allègement restreint des sanctions si Téhéran acceptait un « premier pas » non précisé.

« Je crois qu’il est possible d’obtenir cet accord cette semaine mais je ne peux parler que de notre point de vue », a déclaré mardi à la chaîne de télévision France 24 le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, qui mènera l’équipe de négociation à Genève.

Côté occidental le ton est plus réservé, « les discussions nucléaires sont complexes et entrent dans une phase sérieuse », a déclaré à l’AFP Michael Mann, le porte-parole de Catherine Ashton, la diplomate en chef de l’Union européenne ,qui préside les travaux. Il a rappelé que les participants ont décidé de garder « secret » le contenu des discussions par souci d’efficacité. « Nous espérons accomplir des progrès concrets », a-t-il dit.

Un haut responsable américain préfère espérer « un premier pas » vers l’arrêt de ce programme controversé, notant un « changement clé » dans la position iranienne.

« Ce que nous attendons maintenant est une première phase, un premier pas, un accord initial qui arrête la progresion du programme nucléaire iranien pour la première fois depuis des dizaines d’années et potentiellement le fait revenir en arrière », a affirmé ce responsable sous couvert d’anonymat. En échange Washington est prêt à « offrir un soulagement dans les sanctions, limité, ciblé et réversible sans toucher dans ce premier pas à l’architecture de ces sanctions ».

Cela donnerait du temps pour négocier un accord, a expliqué ce responsable. « Notre perception est que l’Iran est sous la pression du temps », a jugé un autre responsable occidental, estimant dans ces conditions dangereux de sembler prêt à lever prématurément les sanctions. Il a toutefois reconnu que les Occidentaux avaient « quelque degré de marge de manoeuvre en ce qui concerne une levée de certaines des sanctions ».

Les négociateurs sont sous pression à Washington, avec un Congrès de plus en plus impatient de durcir encore les sanctions économiques contre l’Iran et à Téhéran , avec l’aile dure du régime, opposée à toute concession sur l’enrichissement d’uranium qu’elle considére comme un droit.

Les négociateurs iraniens avaient réussi lors de la réunion de la mi-octobre à Genève a détendre pour la première fois l’atmosphère et à engager un dialogue subtantiel, pour la première fois directement en anglais, entre tous les participants.

Ils ont reçu dimanche le soutien de poids du Guide la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur ce dossier stratégique, et a appelé à ne pas les « affaiblir » dans « leur mission difficile ».

Les représentants américains ont pour leur part plaidé pour que le Congrès accorde une « courte pause » à l’administration, avant un nouveau train de sanctions contre Téhéran, afin de laisser une chance à la diplomatie.

Le Département d’Etat américain a admis que les négociations étaient « dures » et qu’il y avait « une profonde histoire de méfiance » entre les deux pays.

Une autre négociation au long cours avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourrait par ailleurs porter ses fruits. Son chef Yukiya Amano est invité à Téhéran le 11 novembre pour une visite pendant laquelle un accord pourrait être signé, a annoncé mardi le chef de l’Organisation nucléaire iranienne, Ali Akbar Salehi.

L’AIEA, qui enquête sur le nucléaire iranien depuis plus d’une décennie, veut « résoudre les questions en suspens » sur une possible dimension militaire du programme.

Les Occidentaux et Israël sont déterminés à stopper le programme iranien d’enrichissement d’uranium, soupçonné d’être destiné à fabriquer une arme atomique, ce que nie Téhéran qui revendique son droit au nucléaire civil.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu recevant mercredi le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a répété qu’il attendait « un démantelement total, complet et pacifique des capacités d’armements nucléaires de l’Iran, la fin de tout enrichissement, de toutes les centrifugeuses et la fin du réacteur au plutonium ». Il s’est dit « trés préoccupé » par tout accord partiel qui permettrait à l’Iran de maintenir ses capacités et réduirait les sanctions.

« Nous ne engagerons pas dans un mauvais accord si un accord ne peut pas être trouvé », a rappelé John Kerry.

07-11-2013/ I 24 NEWS Article original

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