François Pupponi, le député-maire socialiste de Sarcelles et ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn fait l’objet d’une instruction du Parquet pour ses « relations troubles » avec le grand-banditisme corse. Après les affaires DSK, après le « système mafieux » de Jean-Noël Guérini dans les Bouches du Rhône, après les fraudes diverses et variées dans la fédération du Nord, le PS peut désormais se targuer de ses accointances avec la bande de la « Brise de mer ».

Alors que la presse de gauche et les éléphants socialistes tricotent chaque semaine des pseudos-affaires sans preuves et sans éléments autour de Nicolas Sarkozy (Karachi et IGS étant les dernières en date), les vrais scandales judiciaires s’accumulent au Parti socialiste… dans l’indifférence générale des médias.

Et l’enquête policière ouverte à l’encontre de François Pupponi va bien plus loin que les truandages électoraux et les tricheries internes que l’on peut imputer au parti socialiste du Nord ; elle est même plus grave que le « système mafieux » mis en place par Jean-Noël Guérini et son frère pour détourner les subventions et les contrats du département des Bouches du Rhône.

Que reproche-t-on à l’ancienne âme damnée de Dominique Strauss-Kahn ? Le Monde qualifie pudiquement de « troubles » les relations du maire de Sarcelles avec la mafia corse. En épluchant son emploi du temps, le juge d’instruction s’est aperçu que François Pupponi, qui avait nié dans un premier temps connaître et être en relation avec un certain nombre de figures du grand-banditisme corse et parisien, aurait menti.

Au fil de l’enquête, le maire de Sarcelles apparaît comme une figure centrale du Cercle de jeu de Wagram, l’une des principales salles de jeu de la capitale, détenue par les héritiers de la célèbre bande corse de la « Brise de mer ». Des relations ambiguës avec le milieu qui poussent Le Monde à se demander si François Pupponi ne serait pas un homme politique « pris en main » par la mafia.

Il faut dire que les écoutes téléphoniques et les interceptions de SMS ne laissent que peu de place au doute. On y entend le maire de Sarcelles se faire rabrouer et finir par modifier son emploi du temps à la demande de Farouck Achoui, un simple employé municipal (mais qui est par ailleurs considéré comme proche du grand banditisme) dont François Pupponi avait assuré au juge ne pas connaître l’existence.

Les enquêteurs s’interrogent enfin sur le fait que la mairie de Sarcelles ait sélectionné par appel d’offre une société de sécurité basée dans un petit village corse alors que quatre entreprises basées dans le Val d’Oise avaient candidaté. Une société, SISIS, qui a facturé jusqu’à 37.000 euros par mois de services… et qui serait surtout dirigée « de fait », selon la police judiciaire d’Ajaccio, par un parrain local.

Une affaire avec des faits tangibles qui est bien loin du concours de doigts mouillés autour de Karachi. Y aurait-il deux poids deux mesures en matière judiciaire ?

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