Sari Nusseibeh dit espérer que l’Université Brandeis reconsidérera sa décision de suspendre son partenariat. En attendant, son premier communiqué était des plus « surprenants »…
Sari Nusseibeh à Beit Hanina, à l’Est de Jérusalem. (Photo credit: Nati Shochat/Flash90)

Nota bene : l’exemple de suspension de partenariat ici décrit, faute de crédit moral de l’Université palestinienne nous vient d’Amérique, près de Boston. Notons bien qu’aucune autre université, dont les Universités françaises, n’a fait la moindre remarque à l’issue de ces évènements choquants. C’est Business as usual.

Pour la France, il s’agit des universités de Lille 1, de Paris 5-6-7 et 13, de Rennes et de Bordeaux. Le ministère des Affaires étrangères subventionne également des programmes de l’université palestinienne dans le domaine des nanosciences (voir article suivant en bas de page)

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Sari Nusseibeh, Président de l’Université palestinienne al-Qods a fini par condamner, ce mercredi 20 novembre, une manifestation du 5 novembre, où des étudiants appartenant au Jihad Islamique ont fait le salut hitlérien et piétiné des drapeaux israéliens, sur le principal campus de l’Université. Le Président a déclaré que ces comportements n’étaient pas « en cohérence avec les valeurs que son institution tente d’enseigner » et qu’ils « n’étaient pas dignes de représenter ce que nous sommes et ce que nous voulons ».

Pour protester contre cette manifestation, ainsi que contre une précédente déclaration de Nusseibeh, qui s’était refusé à condamner explicitement ces attitudes, l’Université Brandeis, de Waltham, dans le Massachusetts (à l’Ouest de Boston), a suspendu, lundi dernier, son partenariat avec al Qods, qui datait de 1998. Le Président de Brandeis University, Frederick Lawrence a déclaré que son université réévaluerait, à l’avenir, ses relations.

Dans un entretien avec Times of Israel Article original, dans ses bureaux de l’université, à Beit Hanina, mercredi, Nusseibeh a dit espérer que Brandeis réévaluerait sa position. « Inutile de le rappeler, cet évènement n’est le fait que d’un groupuscule et nous tâchons constamment d’empêcher ce genre de choses d’advenir».

Ce genre d’évènement est rare, précisément « parce que nous avons créé un environnement différent ». Nusseibeh a rappelé que l’Université compte 12.000 étudiants, à Abus Dis, El-Bireh et Beit Hanina.

Nusseibeh est le président de cette université depuis plus de 20 ans. Il a souhaité mettre en garde contre la position de Brandeis « qui ne fait que renforcer ceux, de l’autre côté, qui appellent au boycott des universités israéliennes . Cela sera rattrapé au rebond par ces gens qui disent qu’il n’y a pas d’avenir pour ces coopérations avec les institutions israéliennes, le campus en question se situant à l’Est de Jérusalem« >Article original. Nous avons essayé d’affirmer le contraire, que c’est possible. Nous ne pouvons surmonter ces obstacles qu’en travaillant ensemble ».

L’espoir de paix, ajoute Nusseibeh “dépend des gens, des deux camps, qui tentent de tenir solidement les rênes et entraînent la situation dans son ensemble vers une réconciliation ultime et qui ne permettent pas aux extrémistes de faire imploser les choses ».

Pour resituer l’allure de la manifestation de ce jour-là, les manifestants ont paradé en uniforme militaire noir, avec des armes automatiques factices, tout en arborant des drapeaux flottant au vent et en leur faisant le salut nazi traditionnel. Des affiches d’islamikazes palestiniens avaient envahi le square principal du campus, selon un communiqué de l’université Brandeis. Plusieurs autres étudiants figuraient des soldats israéliens tués. A la suite de cette parade, Lawrence a appelé Nusseibeh pour lui intimer de diffuser une condamnation sans équivoque de l’incident, en anglais et en arabe.

Au lieu de quoi, Nusseibeh s’est permis d’inverser les données du problème, en stipulant que ce seraient au contraire, des « extrémistes juifs » qui exploiteraient cette manifestation « pour capitaliser sur des évènements qui ne représentent pas l’esprit de l’université, lorsque des étudiants font la promotion d’idéologies inhumaines, antisémites, fascistes et nazies ». « Sans l’existence de telles idéologies, le génocide des Juifs d’Europe n’aurait pas eu lieu et nous aurions pas eu à endurer la « catastrophe » (Nakba) palestinienne ».

– Outre la posture d’éternelle victime palestinienne, notons que le fait même de présenter la renaissance d’Israël comme conséquence de la Shoah, et non comme résultat de l’aspiration des Juifs à mettre fin à leur exil, sert d’excuse pour ne pas reconnaître les pleins droits de l’Etat d’Israël à l’existence-

“Comme cela s’est produit récemment, ces opportunistes les “extrémistes juifs”… ou l’Université américaine qui le somme de se démarquer? »>Article original sont prompts à décrire les Palestiniens comme un peuple qui ne mérite ni la liberté ni l’indépendance, et comme un peuple qu’on doit maintenir sous contrôle coercitif et sous « occupation ». Ils citent ces incidents comme une preuve pour justifier leurs efforts à rassembler de larges courants d’opinions dans le monde juif et en Occident, afin qu’ils soutiennent leurs propres positions. Cette opinion publique, en retour, accepte « l’occupation », le développement des implantations et la « confiscation » des terres et empêche les Palestiniens de parvenir à la liberté », avait alors écrit Nusseibeh, pour se dédouaner de la « patate chaude ».

L’Université Brandeis a donc jugé le communiqué de Nusseibeh comme “irrecevable et incendiaire”. Son communiqué ajoutait : « Puisque Brandeis s’est engagé de façon inébranlable envers l’ouverture du dialogue sur des sujets difficiles, nous sommes aussi obligés de reconnaître l’intolérance quand nous en sommes témoins et nous ne pouvons pas fermer et ne fermerons pas les yeux devant l’expression de l’intolérance ».

Il n’y avait donc pas place au double-langage classique, inlassablement répété, dont a fait preuve Nusseibeh.

Source : DAVID HOROVITZ ET JTA 20 novembre 2013, 2:51 pm

timesofisrael.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Nazislamisme : silence des universités françaises partenaires de l’Université Al-Quds

Le 5 novembre dernier, l’Université Al-Quds abritait un défilé nazislamiste où des étudiants en uniformes noirs avec des armes factices paradaient en effectuant le salut nazi et en piétinant le drapeau israélien. Une incitation à la haine dénoncée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors des commémorations de la “Nuit de Cristal”.

Malgré les excuses alambiquées du président de l’Université Al-Quds, Sari Nusseibeh, un ancien acteur important des négociations de paix, l’Université américaine Brandeis (Waltham, Massachusetts), a suspendu son partenariat avec l’université palestinienne, qualifiant le défilé nazi d’Al-Quds d’ “inacceptable et provoquant “.

En France, de nombreux établissements universitaires et organismes gouvernementaux ont des partenariats avec l’université palestinienne, et n’ont pas à ce jour condamné publiquement ce défilé nazi.


Partenariats étrangers de l’Université Al-Quds

Il s’agit des universités de Lille 1, de Paris 5-6-7 et 13, de Rennes et de Bordeaux. Le ministère des Affaires étrangères subventionne également des programmes de l’université palestinienne dans le domaine des nanosciences.

Faouzi Ahmed – © Le Monde Juif .info Article original

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Tobar

Puisqu’ils sont intéressés on les gaze tout court!