Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.

Du 28 au 30 novembre 2013, Tel Aviv a accueilli un festival cinématographique sur les évènements qui se sont déroulés en 1948 à l’origine de la création de l’Etat d’Israël, que les palestiniens appellent Naqba (catastrophe).

L’organisation israélienne « Zochot » (mémoires) a diffusé 12 films sur le départ des arabes de Palestine en le présentant négativement pour Israël, comme si l’Etat juif s’était construit sur l’éviction forcée et le traumatisme des résidents du territoire de la Palestine, administrée par les Britanniques. Pour « Zochot », l’Etat d’Israël serait une sorte de puissance coloniale, dénuée de tout repaire moral, et incidemment illégitime.

Avant le début de la projection des films, Ayelet Shaked, présidente du parti Habayit Hayeoudi, a instamment sollicité du Maire de Tel Aviv qu’il annule la manifestation, mais rien n’y a fait : elle s’est bien tenue, salissant l’Etat juif au cœur des rues de Tel Aviv et distillant des thèses aux antipodes de la philosophie, des valeurs morales du judaïsme, et de la vocation de l’Etat d’Israël.

Dans une sorte d’auto-flagellation, le directeur de la cinémathèque de Tel Aviv, Alon Garbuz, a affirmé : « Notre indépendance est leur Nakba, et maintenant un peuple occupe un autre ». Selon lui, « l’idée de partition et de séparation entre juifs et arabes dans la Palestine historique est une étape majeure dans le conflit et le déracinement de centaines de milliers de Palestiniens. Le Festival se veut un défi créatif au concept de partition et il suggère de nouvelles voies vers une vie juste et équitable pour tous les habitants de ce pays actuellement divisé et pour les réfugiés » (sic)…

Les organisateurs de la manifestation aimeraient en somme installer le peuple juif dans une forme de culpabilité, suggérant que la création d’Israël est le résultat d’une spoliation et d’un exil forcé de populations (sic).

Le premier film présenté, « On the Side of the Road » de Lia Tarachansky, est une série d’interviews de soldats de la Guerre de 1948, intercalés par ses commentaires d’immigrante juive ukrainienne qui a grandi dans une implantation juive. Selon elle, Israël exercerait une violence psychologique pour éviter de se poser des questions sur la genèse du pays, réalisée dans un processus extrêmement violent. Le festival permettrait aux israéliens de rompre avec ce qu’elle appelle « l’idéologie de 1948 » afin d’explorer la Naqba. Cette thèse de l’extrême gauche israélienne participe d’un combat interne de destruction de l’Etat juif sur la base d’une argumentation qu’elle voudrait rationnelle alors que le peuple juif, dans son essence et sa vocation n’a précisément rien de rationnel.

Le Festival a également essayé de démontrer que l’Etat juif a effacé les traces de l’histoire des arabes de Palestine avec «Planting Resistance to the Jewish National Fund ». Le film présente des aspects de la politique du Fonds National Juif et la plantation de forêts sur l’emplacement de villages palestiniens qui aurait été détruits par les Forces de Défense Israéliennes. De façon partiale, le film reproche alors l’existence de panneaux signalant les ruines antiques, grecques ou romaines, mais ignorerait les vestiges de la présence palestinienne. Le réalisateur a dû oublier que l’identité d’une terre est fonction des mouvements migratoires qui s’y produisent. La terre a été imprimée par la présence juive, puis grecque, puis romaine, puis arabe, puis mamelouk, puis européenne, (pendant la période des croisades), puis ottomane, puis britannique et à nouveau juive.

« Le Village Sous la forêt » traite de soi-disant vestiges cachés du village palestinien détruit des Lubya, sous une plantation forestière appelé South Forêts d’Afrique. (les palestiniens pourraient utilement invoquer la mémoire de Nelson Mandela, longtemps considéré comme un terroriste avant de devenir l’icône internationale qui a réconcilié noirs et blancs).

Le film « My Land » restitue les récits de réfugiés palestiniens vivant dans les camps au Liban depuis plus de 60 ans, écoutés par de jeunes Israéliens. Il s’agit encore d’une mise en scène puisque les arabes de Palestine, majeurs en 1948 ont quasiment tous disparus alors que leurs enfants sont maintenus dans ces camps pour entretenir une sorte de plainte ininterrompue et cautionner les attentats terroristes menés contre les intérêts de l’Etat juif.

Les organisateurs du festival souhaitaient également étendre la fausseté de cette information aux mouvements migratoires survenus en 1967 lorsque des palestiniens de Cisjordanie sont repartis en Jordanie après la guerre des 6 jours. C’est le thème du film « When I Saw You ». Ce document tout à fait partial, accable l’Etat juif, laissant entendre qu’il s’est construit autour d’une épuration ethnique, qui se poursuit encore au XXIème siècle, ce qui est faux. La présence d’une population arabe en Israël le prouve en tant que de besoin. En tout état de cause, elle a eu un effet radical : à la fin du film, des spectateurs du Festival ont quitté le Théâtre de Jaffa pour rejoindre des manifestations contre le Plan Prawer qui, devrait conduire au déplacement des bédouins installés dans le Néguev, sans autorisations administratives.

« Sons of Eilaboun » est un documentaire sur l’expulsion et le retour dans un petit village palestinien de Galilée. L’historien israélien Ilan Pappe tente d’introduire des données historiques autour des événements de la Nakba à travers le récit d’habitants du village. En réalité, le document illustre en quoi la soit disant Nakba n’est qu’un mythe : bon nombre de palestiniens sont revenus dans leur village après les évènements de la guerre d’indépendance, comme l’a régulièrement rappelé le curé de Nazareth dans ses ouvrages. Ce dernier a quitté son village de Galilée pendant la guerre d’indépendance puis est immédiatement revenu avec les membres de sa famille, pour vivre en paix avec les juifs (comme le prévoyait la résolution 194 du 9 décembre 1948 relative au droit au retour).

En tout état de cause, Israël n’est en rien responsable dans le soit disant effacement des traces de l’histoire des arabes palestiniens. L’histoire se souvient des valeurs morales d’une communauté humaine, non des principes de haine et d’incitation au terrorisme, sauf pour les bannir à jamais. Non seulement les arabes palestiniens n’ont jamais proposé d’organisation collective de vie en société, mais encore, leurs valeurs contemporaines, entre corruption d’un côté et sacralisation des attentats suicides de l’autre, ne sont pas motrices pour fonder les bases d’un contrat social.

Les organisateurs du Festival aimeraient surtout qu’Israël revienne sur la Loi de 2012, interdisant le financement public des commémorations de la Naqba. Cela n’arrivera pas. Cet événement artificiellement cultivé, ne fait pas partie de l’histoire de l’Etat juif. Il ne s’agit que d’un argument publicitaire pour entretenir la haine d’Israël au sein de la population arabe en général.

En fin de compte, les descendants des arabes de Palestine ne sont bien évidemment victimes que de leurs dirigeants qui ont, le 29 novembre 1947, refusé le plan de partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. Ils s’en mordent aujourd’hui les doigts.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.

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yacotito

Bravo Youssef pour toutes vos remarques.
Kol hakavod

Youssef

Si en 1948, il y eu {{720 000}} arabes vivants en {{« Palestine Terre d’Israël »}} d’expulsés !

{{On oublie trop souvent de dire que dans le même temps 900 000 juifs furent expulsés des pays arabes.
}}
Pourquoi 65 ans après on ne parle plus de ces juifs expulsés, et pourquoi parle t-on toujours des arabes ?

Sur les 900 000 juifs expulsés, il y en eu 600 000 qui se sont installés en Israël, et 300 000 qui ont immigrés en Europe et sur le continent Américain.

D’autre part, comment se fait-il qu’en 2012, l’URNWA (Office de l’ONU) recense plus de 7 000 000 de réfugiés Arabes de Palestine (Ils n’étaient que 720 000 en 1948), soit un accroissement de près de 10 fois la population d’origine. Alors que la France de 1948 comptait à peine 42 000 000 d’habitants et qu’elle compte actuellement 65 000 000 de Français (Immigration incluse) ?,…..Si nous appliquons le calcul savant de l’URNWA à la France, celle-ci devrait être peuplée actuellement de 420 000 000 de Français.

{{Vaste escroquerie à l’échelle mondiale !}}

Youssef

{{Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de cet article:
}}
En fin de compte, les descendants des arabes de Palestine ne sont bien évidemment victimes que de leurs dirigeants qui ont, le 29 novembre 1947, refusé le plan de partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe. Ils s’en mordent aujourd’hui les doigts.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach.

Puisqu’en réalité, aucun des occupants arabes de 1948, et aucun pays arabe de la région ne voulait entendre parler de juifs sur ce sol, et encore moins d’un état juif. {{Avant même que l’Etat d’Israël soit proclamé le 14 Mai 1948, les arabes voulaient déjà le détruire.
}}
Les arabes ne s’en mordent pas les doigts, puisque aidés des européens, c’est toujours la lutte pour la destruction et l’anéantissement d’Israël qui domine.

Aucun dialogue ne fut donc possible.

{{Les seules véritables questions qu’on est en doit se poser sont :}}

Pour quelle raison le monde entier en veut aux juifs ?, Pourquoi ne leur permet-on pas de vire sereinement ?, Pourquoi vouloir leur imposer un voisin vindicatif et destructeur ?, Pourquoi toutes les résolutions onusiennes sont toujours à l’encontre d’Israël ?, Pourquoi les incite t-on à partager leur territoire ?, Pourquoi l’Europe a inventé un peuple « Palestinien arabe » ?, Puisqu’il n’y a jamais eue de nation Palestinienne Arabe !,… Sachant que le Peuple Palestinien arabe ne fait son apparition qu’au début des année 1970 !….. Tout ceci est vérifiable, écoutez tous les discours de Gamal Abdel NASSER jusqu’à sa mort en 1971, pas une seule fois il n’évoque le nom de « Palestiniens ». Dans ses discours il n’est toujours questions que d’arabes Egyptiens qui vivent en Israël.

{{Combien de temps encore va continuer cette supercherie ?}}