IRIB- « Le combat difficile au Liban et à Gaza », c’est sous ce titre que l’institut américain Rand a publié, vendredi, un rapport, à la demande l’armée américaine et avec son financement.

Selon le chercheur David Johnson, «l’armée américaine a fait face, lors des deux guerres, en Irak et en Afghanistan, à des adversaires possédant des armes défensives efficaces». Ceci a obligé l’armée US à changer son «mode d’action», puisque le recours excessif à ce type d’armes a multiplié, considérablement, les défis de cette armée. «En se concentrant, uniquement, sur la guerre classique, les forces américaines doivent adopter une approche semblable à la guerre israélienne, en juillet 2006», a conseillé Johnson. En effet, l’armée US a demandé à Rand de lui fournir un compte rendu sur les expériences vécues par les Israéliens, dans leurs guerres, au Liban et à Gaza, pour en tirer les leçons, savoir comment faire face à ce genre de conflits et comprendre les capacités de l’ennemi». Et pour rédiger son rapport sur «le conflit difficile», le chercheur de l’institut Rand a révisé tous les livres sur les guerres du Liban et de Gaza, a rencontré des responsables militaires israéliens et américains, ainsi que des civils travaillant dans le domaine sécuritaire, des académiciens et des analystes militaires, tout comme les responsables militaires américains, à l’ambassade américaine, à Tel-Aviv, des individus, au Liban, et des journalistes israéliens, américains et britanniques.
La rédaction du rapport :

Dans son rapport, le chercheur en question a écrit : «Les Israéliens croyaient que la confrontation directe entre les deux ennemis, notamment, les frappes aériennes, constitue un moyen utile, pour ébranler la ténacité de l’ennemi et déterminer, à l’avance, les résultats de la guerre, et ce, compte tenu des guerres de Kossovo, de l’invasion de l’Afghanistan, en 2001 et de l’Irak en 2003». «Mais malheureusement, la guerre de juillet 2006 a démontré aux Israéliens que la confrontation avec des groupes armés nécessite des forces entraînées et organisées à ce type de tactiques et de manœuvres», estime-t-il.

Evoquant la nature géographique du Sud Liban, le chercheur avance que «ses routes compliquées obligent, souvent, les véhicules militaires àrester sur les rues principales, et ceci les expose aux embuscades et aux attaques. Mais le plus important, c’est que le Hezbollah a démontré qu’il est un adversaire difficile, après que ses membres eurent reçu des entraînements intensifs et appris comment assimiler les tactiques militaires classiques aux armes en leur possession, pour en créer un concept original, pour la défense du Sud Liban», face à toute incursion israélienne.

Il a rappelé ce que l’armée israélienne avait conclu, au sujet de son échec de réaliser ses objectifs de la guerre, à savoir «contrôler le Liban et restituer les deux soldats enlevés, à travers la force aérienne, sans envoyer d’imposantes forces, pour mener des incursions, au Liban». «Mais l’armée israélienne a dû, en fin de compte, envoyer des troupes, après l’échec de l’attaque aérienne. De plus, l’armée est allée en guerre, sans aucun plan pratique consensuel, alors que l’incursion est apparue improvisée. L’infanterie israélienne a payé cher, parce qu’elle n’était pas prête à faire face à un adversaire aussi fort», a ajouté le chercheur américain. L’attaque israélienne contre le Liban a, donc, montré «de grandes faiblesses, au niveau des capacités de cette armée, et après la guerre, l’armée israélienne a décidé de «retourner aux racines», pour fixer un nouveau plan de défense, qui consiste à entraîner, intensivement, les infanteries aux tactiques de manœuvres, avant l’opération «plomb durci», à Gaza, en 2008».

Conclusions du rapport :

A la fin de son rapport, Johnson a conclu que :

1- Les capacités de l’ennemi déterminent la nature de la confrontation, parce que ces capacités changent les règles du jeu.

2- Pas de solution unique, pour faire face à un adversaire fort.

3- Les Américains doivent suivre le modèle des Israéliens, en modifiant leurs entraînements et leur organisation militaire. Il faut surtout qu’il y ait coordination entre les forces aériennes et terrestres.

4- Les avions d’espionnage sans pilote ont une importance cruciale, tout comme les missions de renseignements et de reconnaissance.

David Johnson a clôturé son étude, en affirmant que «l’ennemi non classique peut constituer des défis importants, pour les pays dont les forces terrestres se basent sur les techniques de confrontations non classiques et les forces aériennes sont faites pour être dissuasives. Au Liban, Israël a appris des leçons de la façon la plus difficile. Il a réalisé que son armée est incapable de mener des opérations contre des forces non classiques, soutenues par le gouvernement, comme le Hezbollah».

Source: « As-Safir »

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