Selon des documents confidentiels révélés par le journal britannique The Guardian, les Etats-Unis seraient passés tout près d’un accident « atomique » sur leur propre sol…Alors que la Guerre froide battait son plein, on vient d’apprendre que les Etats-Unis ont bien failli perdre leur capitale et leur ville la plus emblématique, New York, dans les années 1960, quand un bombardier chargé de deux bombes nucléaires s’est crashé en Caroline du Nord.

L’incident révélé par le quotidien The Guardian qui affirme avoir eu accès à un rapport secret « déclassifié » se serait produit en janvier 1961. Il est en tout cas établi que le 23 du mois en question, un B-52 s’était disloqué en plein vol au dessus de Goldsboro, en Caroline du Nord.

Un bombardier B-52 et deux bombes H

Le hic est que l’appareil embarquait deux bombes « Mark 39 » à hydrogène, autrement dit des bombes H, sur le papier 260 fois plus puissantes et destructrices que celle larguée durant la Seconde Guerre mondiale sur Hiroshima.

On le saurait sinon, les deux engins meurtriers n’ont pas explosé, mais c’est passé tout près. « L’une des deux bombes s’est comportée exactement de la manière dont une bombe nucléaire est censée le faire » en cas de largage volontaire, précise en effet le journal britannique : « son parachute s’est ouvert et le processus de mise feu s’est enclenché ».

Quatre dispositifs de sécurité, dont un défaillant

Fort heureusement, « un simple interrupteur à faible voltage fonctionnant comme une dynamo, a évité aux Etats-Unis une catastrophe », explique Parker F. Jones, un ingénieur qui oeuvrait à l’époque à la sécurisation des bombes nucléaires et a rédigé, huit ans après les faits, un rapport sur cet incident. Ou plutôt ces incidents, car, écrit-il, quatre dispositifs de sécurité étaient censés éviter le pire, or trois n’ont pas fonctionné ce jour-là.

Dans les semaines qui ont suivi l’accident, les spéculations ont été bon train sur sa gravité, les autorités niant en bloc tout danger pour la population. A posteriori, le fait est, selon Le Guardian, que des millions de vies, pour ne pas dire des dizaines de millions, auraient bel et bien été menacées, à Washington, Baltimore, Philadelphie et jusqu’à New York.

Sans présumer de ce qui se passe de nos jours, Le Guardian révèle en guise de conclusion qu’en une grosse quinzaine d’années, de 1950 à 1968, le gouvernement américain s’est vu notifier pas moins de 700 accidents ou incidents significatifs et ce faisant, environ 1.250 engins atomiques qui ont failli sauter.

Metro News Article original

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