JForum a adressé les questions ci-dessous aux trois candidats à la Présidence du CRIF. Il nous a paru utile de connaitre leur position sur des sujets importants qui concernent l’institution et les sujets qui sont d’une grande actualité, pour lesquels ils auront à faire entendre la voix de l’institution. Leurs réponses sont regroupées sous chacune des questions, vous pourrez donc juger de leur pertinence, et faire votre choix en participant au sondage, qui se trouve sur la colonne de droite de la Page d’Accueil de JForum. Bien que la très grande majorité d’entre nous ne puisse s’exprimer ce dimanche 26 mai, jour de l’élection, nous pourrons au travers du sondage indiquer notre préférence collective en espérant qu’un jour la démocratie directe prenne sa place dans cette institution.

Il reste étrange qu’une élection de cette importance, passe inaperçue ou presque. Que seuls les mêmes cent cinquante personnes depuis des dizaines d’années élisent un tel ou un tel souvent par copinage. Au demeurant, les relations très cordiales qu’entretiennent les candidats avec leurs électeurs font qu’ils sont tous sûr d’avoir une large majorité. Le non élu s’entendra dire: « quel dommage, j’ai pourtant voté pour toi » et le même dira à l’élu:  » Alors, tu vois, j’ai voté pour ». Il vaut mieux être en bons termes avec tout le monde. Cela peut faciliter une élection au bureau exécutif, ou au comité directeur, où la présence et l’implication ne sont pas obligatoires. Mais ça c’est du persiflage.

Et puis tout rentrera dans l’ordre, les grands engagements sortis pour l’occasion seront remis dans les tiroirs pour peut-être une prochaine élection.

Nous souhaitons aux trois candidats, bonne chance. Et surtout que la Communauté soit la seule vraie gagnante de ce scrutin.

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Nous sommes à la veille de l’élection d’un nouveau Président du Conseil Représentatif des Institutions Juives et ce dans un contexte très difficile pour la Communauté Juive de France, et très délicat pour Israël, qui voie se modifier de manière importante les données géostratégiques liées au conflit Israélo-arabe.

Vous êtes trois candidats à postuler à la présidence d’une Institution importante, juive donc contestée, car les juifs sont contestataires par nature.

Premier grief: la représentativité. Beaucoup reprochent la présence d’associations « unipersonnelles » peu représentatives et l’absence d’associations représentant plusieurs dizaines voire plusieurs milliers de personnes. Qu’en pensez-vous ?

Réponse de F. GUGENHEIM : Le CRIF doit s’ouvrir à l’ensemble des associations juives qui le souhaitent ; d’une part celles qui, pour des raisons diverses et qui appartiennent au passé se sont retirées, d’autre part à celles qui n’ont pas encore voulu ou pu faire cette démarche. Si je suis élu, je m’engage, après avoir consulté les associations actuellement membres du CRIF, à solliciter toutes les associations juives qui représentent un minimum d’adhérents pour les inciter à rejoindre l’institution dans l’intérêt collectif de toute la communauté juive. Je pense bien sûr au nécessaire retour du Consistoire central, grand absent regrettable aujourd’hui, mais pas seulement à lui. Il ne doit pas y avoir d’exclusive, pas d’interdits, nous devons être ouverts, tolérants, respectueux de toutes les tendances en exigeant de tous les mêmes qualités.

Il ne peut être question de prier les associations que vous qualifiez d’ « unipersonnelles » qui sont actuellement membres de quitter le CRIF. Membres elles sont, membres elles resteront ; pour les nouveaux membres, il faudra déterminer, après réflexions collectives, le nombre minimum de membres dont ils devront justifier pour pouvoir nous rejoindre.

Réponse de R. CUKIERMAN: Il est difficile d’écarter les anciens combattants, les anciens déportés.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Ce constat est parfaitement fondé, mon programme de refondation du CRIF prend en compte cet aspect. Le Crif devra donner plus de poids aux organisations qui ont le plus de légitimité.
De nombreuses associations militantes ont perdu leur place en 10 ans, il faudra faire revenir SIONA, le Consistoire, l’UPJF.
Les nouvelles technologies comme Facebook font apparaitre de nouvelles associations possédant plusieurs milliers de membres qu’il nous appartient d’écouter et qu’il faut représenter.

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Second grief le non-respect des statuts. Comment se fait-il que certaines personnes semblent êtres immuables, et siègent au bureau, alors que rien ne semble le justifier ?

Réponse de F. GUGENHEIM : Vous me permettrez de ne pas entrer dans une quelconque polémique, ce n’est ni ma nature, ni mon éducation. Je m’engage par contre à faire en sorte demain que les statuts soient strictement respectés.

Réponse de R. CUKIERMAN: Je vais proposer un changement des statuts limitant à deux mandats de six ans la présence au comité directeur et au bureau exécutif.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Ceci est faux, les statuts sont respectés, cependant ils ne sont plus adaptés à la réalité d’aujourd’hui. Il nous faudra plus de débats, plus de diversité, je suis pour la réforme des statuts actuels.

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Troisième grief: le mode électoral. Peut-on envisager un jour, une élection au suffrage direct, plutôt qu’un collège électoral, qui pour le juif lambda semble suspect ?

Réponse de F. GUGENHEIM : ce n’est pas au nouveau président de trancher seul cette question. Le président doit être un coordinateur, un homme de projet, un rassembleur, un homme qui recherche l’union dans la diversité, et pas un homme qui impose ses points de vue. Il n’y pas de tabous, mais nous devons être très prudents. Je ne sais pas à quoi, à qui correspond le « juif lambda » ? Le juif que vous qualifiez ainsi a toutes les libertés d’adhérer à une ou plusieurs associations ou institutions membres du CRIF ; c’est alors dans ces associations qu’il doit s’exprimer pour que les représentants élus de ces associations – il peut en faire partie – fassent entendre sa voix au sein du CRIF. Une élection au suffrage direct nécessite de dresser une liste électorale avec toutes les conséquences, pas forcément positives, qui pourraient en découler. Prudence, réflexion, mais pas de décision hâtive dans quelque sens que ce soit.

Réponse de R. CUKIERMAN: Les institutions et notamment le FSJU s’y opposent. C’est pourquoi j’ai créé l’association des amis du Crif qui reçoit les adhésions directes des sympathisants du Crif.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Nous ne pouvons pas envisager un autre mode de scrutin, le suffrage universel n’a pas de sens dans le cadre des milieux associatifs. La loi associative prévoit que toute personne peut adhérer à une association et que cette assemblée est ensuite représentée. Le suffrage universel demanderait des moyens techniques de recensement qui n’auraient pas de sens aujourd’hui.

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Avoir la prétention de représenter la Communauté juive oblige à une certaine légitimité, qui passe par la démonstration d’un réel engagement et des réalisations à son actif. Qu’est-ce qui vous donnerait cette légitimité ?

Réponse de F. GUGENHEIM : Formé aux EI, de famille toujours engagée dans le judaïsme et les responsabilités communautaires en France depuis le 18ème siècle, je n’ai aucun mérite d’avoir poursuivi la lignée de mes aïeux dont je suis très fier. Membre du bureau de la Communauté de Tours et d’Indre et Loire, j’ai été élu en qualité de président de cette communauté pendant 15 ans, mes engagements ne datent pas d’hier. Délégué régional du CRIF Centre Poitou depuis une quinzaine d’années, je suis également délégué régional du Comité Français pour Yad Vashem depuis 4 ans, et l’un de ses vice-présidents depuis deux ans.

Parmi les diverses actions entreprises, citons quelques exemples :
– Créateur de l’un des premiers murs des justes parmi les Nations en 1995 à Tours en présence de Mme Simone VEIL, Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de M Nissim ZVILI, Ambassadeur d’Israël en France, de M Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de plus de 400 personnes.

– Organisation du centième anniversaire de la synagogue de Tours en ayant invité TOUS les anciens Rabbins ayant vécu à Tours à cette cérémonie pleine d’émotions.

– Créateur d’un mouvement interreligieux à la suite de la catastrophe de New York en 2001 et organisation d’un concert inter religieux à l’occasion du bicentenaire de la Légion d’Honneur.
Bientôt 35 ans d’engagements communautaires semblent répondre à votre question.

Réponse de R. CUKIERMAN :Le président du Crif ne représente que les institutions membres du Crif.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Je suis un fervent militant communautaire depuis l’âge de 15 ans, je suis membre du CRIF depuis 28 ans.
J’ai eu dans mon parcours de grandes responsabilités comme celle de Président de l’UEJF et actuellement Président de la communauté juive de Toulouse.
Je puise donc ma légitimité dans ce long parcours.

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Six sujets vont retenir notre attention.

Le premier portera sur votre vision de l’institution, et son mode de fonctionnement, voire des réformes qui vous semblent incontournables pour lui donner une assise plus forte au sein de la Communauté juive.

Réponse de F. GUGENHEIM : J’ai partiellement répondu à cette question. Ouverture, ouverture, sans exclusive. La parole doit être donnée beaucoup plus souvent aux représentants des institutions membres, mais pas seulement la parole. Un président seul, restera toujours seul, telle n’est pas la vocation du CRIF. Le président se doit, impérativement, de travailler avec un directeur de grande qualité, de niveau élevé, qui doit pouvoir le représenter, qui doit être son principal conseiller. Le président se doit de déléguer une partie de ses fonctions aux membres élus de l’institution, selon leurs propres compétences, leurs disponibilités.

Le CRIF dispose, sans toujours l’utiliser à bon escient, d’un très grand nombre de femmes et d’hommes dont les qualités professionnelles, culturelles, et cultuelles sont reconnues de tous ; le président et les instances dites dirigeantes ne doivent pas se priver de déléguer un grand nombre de missions, de travaux, de réflexions, d’études, et de propositions à cette formidable source d’intelligences.

Réponse de R. CUKIERMAN :Je veux ouvrir le Crif en proposant la cooptation des personnallités de la société civile.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Une assise plus forte au sein de la communauté juive serait à mon sens une nouvelle manière de lutter contre l’antisémitisme qui est notre mission principale.

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Le second portera sur l’antisémitisme dont est victime la Communauté juive. Rien ne semble avoir été fait de manière efficace pour le combattre, les résultats en attestent. Beaucoup désespèrent, voire s’agacent des visites courtoises auprès des représentants des pouvoirs publics, qui sont autant de gesticulations sans suite. Ne pensez-vous pas que de graves erreurs ont été faites autant sur les diagnostics, que sur les solutions ? Un exemple: si la France a déjà du mal à résoudre ses problèmes liés à la criminalité et à la violence, à cause de l’insuffisance de moyens et d’efficacité de ses services de sécurité et de son système juridique, peut-on encore croire aux promesses faites sur ces deux registres ?

Réponse de F. GUGENHEIM : la critique est facile, l’art plus difficile. Je ne connais pas d’hommes ou de femmes qui ne font pas d’erreurs ; ce dont je suis persuadé, c’est qu’au sein du CRIF, présidents et autres élus se sont de tous temps fortement engagés contre l’antisémitisme, de grâce ayons un minimum de gratitude pour tous ceux – en premier desquels les anciens présidents dont l’actuel – qui ont tant donné de leur temps à notre institution.

Bien sûr, on peut toujours faire plus, toujours faire mieux, je vous l’accorde. Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. Les paroles des gouvernants ne suffisent pas à nous convaincre ; nous devons, dans la loyauté, le respect mais avec beaucoup de fermeté, faire comprendre à nos dirigeants que les paroles qui ne sont pas suivies d’effets feront l’objet de notre part de condamnations publiques fortes. Mais n’oublions pas que l’antisémitisme n’est pas, heureusement, un antisémitisme d’état, mais provient d’une part de groupuscules d’extrême-droite qu’il faut poursuivre et éradiquer sans relâche, et d’autre part, de mouvements extrémistes d’origine islamiste qui sont les véritables ennemis non pas seulement des juifs, mais de toutes nos démocraties. Le danger est plus que réel, il est présent, il est grandissant, et nous devons convaincre les dirigeants de notre pays et de l’Europe, de prendre de réelles mesures d’éducation, de justice, de communication, et de police pour lutter contre ce qui peut s’appeler notre principal combat.

Réponse de R. CUKIERMAN : Nous n’avons pas d’autre choix que de combattre pas à pas contre l’antisémitisme partout et toujours, de la même manière que les Israéliens combattent un environnement hostile.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Nous avons beaucoup à faire pour la lutte contre l’antisémitisme.
La dénonciation n’est pas suffisante. Le constat a été fait mais il ne suffit pas de le dénoncer.
Cette lutte doit passer par des réflexions, des études, des analyses.
Nous devrons mettre en place des partenariats avec le gouvernement français mais au-delà avec les mosquées, les prisons, les syndicats et tous les représentants laïques de notre société. L’antisémitisme n’est pas qu’une affaire de juifs mais aussi celle de la République qui promet Liberté, Egalité, Fraternité.
La lutte contre l’antisémitisme passe par l’Education de notre jeunesse, l’information, la pédagogie mais également par le judiciaire et l’application réelle de la loi et des peines prononcées.

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En quoi le CRIF, qui est censé fédérer les institutions juives, serait capable d’agir par lui-même sur des grands sujets communautaires (sociétaux, ou politiques), dont il pourrait se saisir. Sauf à dire qu’il n’est pas opérationnel sur nombre de sujets, et se contenterait d’être uniquement un porte-parole communautaire?

Réponse de F. GUGENHEIM : Le CRIF fédère les institutions juives, il a la réelle capacité d’agir et d’intervenir, il l’a déjà fait. Il doit aller plus loin. Il doit réfléchir, proposer, orienter les grands sujets sociétaux qui nous concernent en direct, et ne rien laisser passer. Il se doit de travailler, d’être une force de proposition, de réflexion, mais pas toujours en public, le travail discret est souvent plus efficace que les grands engagements pris en public et rarement suivis d’effets. Soyons clairvoyants, intelligents, humbles et n’hésitons pas à rencontrer toutes les bonnes volontés, même si certaines ne partagent pas nos opinions. Nous devons savoir prendre des risques pour que nos engagements puissent permettre à la société d’évoluer dans un sens meilleur.

Réponse de R. CUKIERMAN : Le Crif est le bras politique de la communauté.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Le CRIF n’est pas un porte-parole, le CRIF est l’organe politique de la communauté au sein de la République.

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La troisième porte sur la relation de la Communauté à Israël. À chaque flambée de violence au Moyen-Orient, nous assistons malgré nous à un effet miroir en France. Le Monde non juif fait à juste titre la relation entre Israël et les Juifs. Et de fait Israël est devenu un identifiant « national » plus important que la pratique religieuse, puisque cet attachement transcende le peuple juif quelque soit son degré de religiosité. C’est l’une des révolutions engendrée par le sionisme politique. Comment le CRIF incorpore–t-il cette mutation dans son approche générale et plus particulièrement avec les pouvoirs publics quand il parle des juifs citoyens français?

Réponse de F. GUGENHEIM: Le CRIF se doit d’avoir une relation inconditionnelle quant à l’existence de l’état d’Israël, ce n’est pas négociable. Évidemment, la majorité des juifs de France sont très concernés, très sensibilisés et très engagés sur ses relations avec Israël, quoi de plus normal ? De façon incontestable, l’antisémitisme qui sévit en France, en Europe et dans le monde est en réalité un antisionisme forcené, nous ne devons jamais oublier de le rappeler avec un maximum d’énergie. Toutefois, le CRIF ne doit pas être une annexe de l’ambassade d’Israël, ce n’est ni son rôle, ni son objet, ni sa mission. Les juifs français sont concernés par les problèmes qui se situent en France en particulier par l’antisémitisme, la protection de leurs enfants, de leurs libertés religieuses et aussi par la politique française au Proche-Orient ; notre rôle consiste donc à être une courroie de transmission avec les pouvoirs publics pour leur faire comprendre ces problématiques qui nous préoccupent au plus haut point.

Réponse de R. CUKIERMAN : Le Crif est totalement solidaire d’Israël. Mais sa première mission est le combat contre l’antisémitisme en France.

Réponse de A. BENSEMHOUN : La relation des juifs avec Israël est très forte. Néanmoins le CRIF n’a pas vocation à défendre le gouvernement Israélien et nous ne sommes en aucun cas son annexe, des ambassades sont faites pour cela.

Le CRIF représente les institutions juives de France, mais encore une fois les valeurs de la République doivent être respectées et l’antisémitisme doit être combattu.

L’antisionisme va de nos jours avec antisémitisme, il faut lutter contre la délégitimation et la criminalisation d’Israël, contre son boycott, parce que la haine d’Israël nourrit la haine des juifs.

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Les années, les mois, voire les jours avenirs risquent de nous amener leurs lots de violence au Moyen-Orient tant la situation en Syrie, et en Iran devient périlleuse. De plus l’Égypte, et la Jordanie, avec qui les relations s’étaient peu ou prou stabilisées, connaissent des perturbations dont on a du mal à analyser l’ampleur. Face à ce contexte, quelle est votre analyse, et que suggérez-vous en cas de conflit avec ses conséquences en France ?

Réponse de F. GUGENHEIM: Notre analyse doit être collective et pas individuelle. Nous devons en discuter entre nous avant de prendre position officiellement. Ces évènements internationaux nous concernent en premier chef, en particulier sur ce que nous pouvons envisager vis-à-vis de la politique de notre pays, la France. Nous devons avoir des rapports très clairs avec les pouvoirs publics et l’opposition sur ces dossiers brulants, notre analyse doit être claire. Mais attention, pas d’ingérence sur ce qui se fait dans ces pays, autre que celle du respect des droits de l’homme et des dangers menaçant la sécurité d’Israël ; quand Israël est en danger, c’est le monde démocratique qui l’est, n’ayons de cesse de le rappeler. Mais pas d’ingérence, je le répète.

Réponse de R. CUKIERMAN: No comment

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L’Europe bien qu’en crise, demeure un acteur important. Nous avons pu nous étonner, il y a quelques temps, du peu d’influence de la Communauté Juive sur cette instance, alors que les Palestiniens y semblent avec les « verts », les « rouges », et les « noirs » très actifs. Comment le CRIF et le Congrès Juif Européen peuvent modifier cette situation. ?

Réponse de F. GUGENHEIM: effectivement l’influence sur l’Europe est à sens unique pour ce qui concerne le Proche-Orient. Il n’appartient pas à la communauté juive internationale, es qualité, d’être présente à Bruxelles ; par contre Israël est apparemment sous-représenté, c’est un fait. Le Congrès Juif Européen se doit d’y réfléchir. Le CRIF peut également réfléchir à inciter les communautés européennes afin de créer des conseils représentatifs des institutions juives de chaque pays et de les regrouper à Bruxelles en un Conseil représentatif des Institutions juives Européennes, et dans ce cas, la représentativité européenne pourrait s’organiser par son intermédiaire.

Réponse de R. CUKIERMAN : Là encore il faut se battre dans toutes les instances politiques européennes.

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En ce qui concerne Jérusalem, considérez-vous normale l’existence d’un consulat de France à Jérusalem Est qui est de facto l’ambassade de France à Jérusalem capitale d’un Etat palestinien que la France cherche à engendrer, alors même que cette ville est le cœur et l’âme du peuple juif de par le monde ?

Réponse de F. GUGENHEIM: la France ne fait pas exception à toutes les représentations internationales en Israël ; cela n’est pas normal, qui décide dans un pays de sa propre capitale ? Le pays lui-même ou la communauté internationale ? Une fois de plus, le traitement d’Israël fait exception, il ne faut pas cesser de le rappeler et de le regretter.

Réponse de R. CUKIERMAN: C’est un scandale alors qu’il n’existe pas d’état palestinien.

Réponse de A. BENSEMHOUN : Je suis très mobilisé sur la question de Jérusalem et suis en désaccord profond avec l’existence de ce Consulat de France à Jérusalem Est. C’est une bataille diplomatique pour la souveraineté de Jérusalem qu’il nous faudra mener.

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Points importants que les candidats veulent mettre en exergue,

F. GUGENHEIM : la période électorale arrive à son terme. Tous les contacts que j’ai pu avoir, je dis bien TOUS les contacts sont positifs, très encourageants pour le scrutin de dimanche. C’est ensemble, avec la majorité des électeurs, que je pourrai assurer la gouvernance que je souhaite partager avec un grand nombre d’élus ; je suis tout à fait disposé à déléguer une partie des fonctions, dans un esprit de travail collectif faisant appel à toutes les intelligences et compétences qui nous entourent.

Le moment est venu de demander aux électeurs de trancher, de choisir le meilleur candidat à leurs yeux ; lorsque je me remémore les propos tenus par un très grand nombre de ceux qui m’ont fait l’honneur de me recevoir, de m’écouter et de me conseiller, je n’ai plus qu’un vœu que je leur transmets : votez pour moi, pour qu’ensemble, avec vous, je puisse construire dans la sérénité, le respect des institutions et une nécessaire ouverture le CRIF de demain. Merci de votre confiance.

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Qui sont les candidats :

– Nom: GUGUENHEIM
– Prénom : François
– Date de Naissance: 28 octobre 1950
– Etat civil: Marié, deux enfants, grand-père
– Profession: Retraité depuis le 31 mars 2013
– Engagements Communautaires:
– Ancien président de la communauté juive de Tours (de 1994 à 2009),
– Président d’honneur de la Communauté juive d’Indre et Loire,
– Délégué régional du Comité français pour Yad Vashem
– Vice président du Comité français pour Yad Vashem,

– Nom: CUKIERMAN
– Prénom : Roger
– Date de Naissance: 23 août 1936
– Etat civil: Marié 4 enfants
– Profession: Haut dirigeant du Groupe Edmond de Rothschild,
– Engagement Communautaire:
– Président du Crif de 2001 à 2007
– Vice-président de l’Alliance israélite universelle,
– Vice-président du Congrès juif européen,
– Vice-président du Congrès juif mondial.

– Nom: BENSEMHOUN
– Prénom : Arié
– Date de Naissance:
– Etat civil:
– Profession:
– Engagements Communautaires:

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DSLRED

Je vivement surpris d’entendre pour au moi un candidat dire « son soutient a l existence de l état d Israël »
Ceci est le minimum requis !!! N importe quelle associatif. Y compris l extrême gauche est pour l existence de l état d Israël.. Ne pas être l ambassade d Israël ne signifie rien dutout … Nous demandons aux candidat de soutenir l état d israél un point c est tout… Si demain Israël attaquait l Iran et donc désavoué par le quai d Orsay… le Crif va t-il aussi condamner Israël … Les autres composantes françaises et musulmanes défend dent les palestiniens avec plus de force que les citoyens uifs … Sont ils accusées d êtres des ambassades de la Palestine ? Non… En réalité les ennemis d Israël veulent couper le soutien des juifs a Israël .. Alors on nous accusent d être des ambassades d Israël…
Donc la reponse des 3 candidats n est pas satisfaisante .
De même leur réponse au sujet de Jérusalem ? Oui ou non sont ils pour l unicité de la ville … Ce n est pas clair non plus… Alors le Crif national va t il retourner au langage de daladier dans ce monde dangereux et qui a totalement changé. ?