Les Frères musulmans, première force politique d’Egypte, se sont refusés mardi à soutenir une demande de prêt de 3,2 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international, affirmant que le gouvernement ne faisait pas preuve de suffisamment de transparence.
Le parti de la justice et de la liberté (PLJ), issu de la confrérie, a indiqué dans un communiqué avoir rencontré lundi une délégation du FMI venue au Caire pour discuter de ce prêt destiné à aider le pays à surmonter une grave crise économique.

Le président du PLJ, Mohamed Morsi, a indiqué que sa formation « n’avait
aucune réserve envers des négociations avec le FMI ou toute autre institution
internationale dont l’Egypte est membre », et que son parti « pourrait
certainement accepter toute aide de ces institutions qui servirait l’intérêt
général ».

Toutefois, le parti islamiste, qui détient près de la moitié des sièges au
Parlement, ajoute que le gouvernement égyptien nommé par le pouvoir militaire
« n’a pas encore soumis de plan de mesures économiques relatif à ce prêt », ni
apporté les informations nécessaires sur ses modalités et son impact
budgétaire.

« Ce prêt sera un fardeau sur les épaules du peuple égyptien, qui a le droit
de savoir comment il sera utilisé et remboursé », a ajouté M. Morsi, selon le
communiqué.

Outre ses discussions avec le gouvernement, le FMI tient à obtenir des
assurances de la formation islamiste, grande gagnante des récentes élections
législatives, que ce prêt ne sera pas remis en cause, ont indiqué à l’AFP des
sources diplomatiques.

De précédentes négociations sur un tel prêt avaient été interrompues l’an
dernier par les autorités égyptiennes, dans un climat de désaccords au sein du
pouvoir égyptien sur l’opportunité de solliciter cette aide.

L’Egypte est confrontée depuis la démission en février 2011 du président
Hosni Moubarak à une crise marquée notamment par une chute du tourisme et des
investissements étrangers, ainsi qu’à une hausse des demandes sociales.

Cette situation se traduit par une fonte de ses réserves de devises
nécessaires pour assurer les importations, et une aggravation du déficit
budgétaire sous le poids de subventions aux produits de première nécessité.

Outre le prêt du FMI, le gouvernement égyptien a sollicité une aide de 1
milliard de dollars auprès de la Banque mondiale et de 500 millions de dollars
auprès de la Banque africaine de développement.

LE CAIRE, 20 mars 2012 (AFP) –

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