Les Frères musulmans ont indiqué lundi ne pas être hostiles à des discussions avec le FMI pour l’octroi d’un prêt à l’Egypte, mais ont rejeté l’idée qu’il puisse profiter à l’actuel gouvernement de transition nommé par l’armée.

Le candidat de la confrérie à l’élection présidentielle, Khairat al-Chater, a déclaré que ce prêt devait bénéficier au gouvernement qui sera formé en juin après l’élection présidentielle. « Ce qui pose problème (…) c’est que les performances du gouvernement actuel ne sont pas bonnes et que c’est un gouvernement de transition », a-t-il déclaré en réponse à une question sur ce sujet lors d’une conférence de presse.

« Nous trouverions injuste que le gouvernement actuel puisse utiliser ce prêt pour sa propre politique, alors que le gouvernement suivant aurait à le rembourser », a-t-il ajouté. Le Parlement, dominé par les islamistes, a-t-il ajouté, discute de ce prêt mais dans l’hypothèse qu’il soit versé « après la formation d’un nouveau gouvernement », après la présidentielle à l’issue de laquelle le Conseil militaire doit remettre le pouvoir au président fraîchement élu.

La confrérie islamiste réclame depuis plusieurs semaines le départ du gouvernement de l’actuel Premier ministre Kamal al-Ganzouri, ce que le pouvoir militaire refuse de faire avant la présidentielle. L’Egypte a repris depuis le début de l’année des discussions avec le FMI pour un prêt de 3,2 milliards de dollars destiné à aider le pays à surmonter la grave crise économique qu’il traverse depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011. Selon des sources diplomatiques, le Fonds cherche toutefois à s’assurer que ce prêt et ses modalités font l’objet d’un large consensus au sein des forces politiques, actuellement en plein affrontement à l’approche de la présidentielle.

L’élection aura lieu les 23 et 24 mai prochain et un second tour est prévu pour les 16 et 17 juin.

Le Fonds avait indiqué la semaine dernière qu’il ne se fixait pas de calendrier particulier dans les négociations. Ce calendrier « dépendra de la vitesse des progrès faits par toutes les parties sur cette question », avait déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice. Outre ce prêt du FMI, l’Egypte a demandé un prêt d’un montant d’un milliard de dollars à la Banque mondiale et de 500 millions de dollars à la Banque africaine de Développement.

Le Caire, 9 avr 2012 (AFP)

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