Le Parlement égyptien a approuvé jeudi un amendement à une loi visant à interdire aux piliers du régime de l’ancien président Hosni Moubarak d’être candidats pour des élections à des postes à hautes responsabilités.Le texte, qui doit encore être approuvé par l’armée, au pouvoir depuis la
chute de M. Moubarak, pourrait entraîner l’invalidation des candidatures à la
présidentielle fin mai de l’ex-chef des services de renseignements du raïs
déchu, Omar Souleimane, et de son ex-ministre des Affaires étrangères, Amr
Moussa.

L’amendement prévoit d' »interdire à tout président, vice-président, Premier
ministre ou membre dirigeant du Parti national démocrate (PND, parti de M.
Moubarak NDLR), maintenant dissous, d’exercer des droits politiques pendant
dix ans », ont décidé les députés lors de la session parlementaire, diffusée à
la télévision.

Le texte s’applique aussi aux cadres de l’ère Moubarak ayant servi durant
les dix années qui ont précédé sa chute en février 2011.

Ainsi, la candidature du dernier chef de gouvernement de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, pourrait également être remise en cause.

Cette annonce intervient alors que les Frères musulmans et des groupes
salafistes ont appelé à une grande manifestation vendredi au Caire pour
réclamer que l’adoption de cette mesure.

M. Souleimane, ancien vice-président et chef du Renseignement, avait
provoqué la surprise en annonçant sa candidature à la présidence égyptienne.
Beaucoup s’étaient étonnés de voir un proche de l’ancien président revenir sur
le devant de la scène politique après la « révolution » de janvier-février 2011.

La candidature de M. Souleimane n’a cependant été que le dernier
rebondissement en date d’une campagne émaillée de coups de théâtre.

Les Frères musulmans, première force politique du pays, avaient déjà
bouleversé la donne politique le 31 mars en annonçant qu’ils présentaient un
candidat à la présidence alors qu’ils s’étaient engagés à ne pas le faire.

La puissante confrérie avait annoncé présenter son « numéro deux », Khairat
al-Chater, un riche homme d’affaires considéré comme le premier financier des
Frères et leur éminence grise politique.

Ces derniers jours, c’est la nouvelle que le candidat salafiste Hazem Abou
Ismaïl pourrait être écarté en raison de la nationalité américaine de sa mère
qui était venue agiter la campagne. La loi électorale stipule que tout
candidat à la magistrature suprême doit être uniquement égyptien, de même que ses parents et son épouse.

Le premier tour de l’élection présidentielle doit se tenir les 23 et 24
mai. La liste définitive des candidats doit être publiée le 26 avril.

En novembre 2011, la Haute cour administrative du Caire avait jugé légales
les candidatures d’anciens cadres du parti du président déchu Hosni Moubarak
pour les législatives.

LE CAIRE, 12 avr 2012 (AFP)

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