Un tribunal militaire égyptien a condamné à mort mercredi deux hommes ayant décapité un officier de l’armée lors de la révolte de l’an dernier, a rapporté l’agence officielle Mena. Trois autres ont été condamnés à la prison à vie, et deux à 15 ans de
prison pour le meurtre de l’officier dans un poste de police le 7 février
2011, lors du soulèvement qui a contraint le président Hosni Moubarak à la
démission.
Les hommes, des trafiquants de drogue, ont torturé l’officier avant de le
décapiter.
Sa tête a été accrochée devant le poste de police, situé dans le
sud du Caire, auquel ils ont ensuite mis le feu, selon la Mena.
La justice militaire a condamné des milliers de civils, dont certains à la
peine capitale, depuis que M. Moubarak a remis le pouvoir à l’armée en
démissionnant le 11 février 2011.
L’ancien président avait ordonné à l’armée de se déployer dans les rues le
28 janvier, après des manifestations à travers le pays contre son régime et la
police.
L’armée a promis de rendre le pouvoir aux civils une fois un président élu.
Le vainqueur de l’élection présidentielle -dont le premier tour se tiendra les
23 et 24 mai et le second les 16 et 17 juin- sera annoncé le 21 juin.
Les généraux au pouvoir, qui ont fait face à de violentes manifestations
exigeant leur départ immédiat, affirment avoir perdu des soldats pendant la
révolte mais refusent de préciser combien.
le caire, 7 mars 2012 (AFP)