Le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohammed Amr a mis en garde, mercredi dans un communiqué, contre une guerre civile en Syrie si des armes étaient fournies à l’opposition. Armer l’opposition et sa branche militaire l’Armée syrienne libre (ASL),
une force composée en majorité de déserteurs, « mènerait à une escalade dans le
conflit militaire et déclencherait une guerre civile en Syrie », selon un
communiqué de M. Amr.
Le Conseil national syrien (CNS), principale instance de l’opposition, a
indiqué la semaine dernière vouloir organiser des livraisons d’armes à
destination des rebelles syriens, grâce à un « bureau militaire » nouvellement
créé.
« Nous savons que des pays ont émis le désir d’armer les révolutionnaires.
Le CNS, via le bureau militaire, a voulu organiser ce flux pour éviter des
livraisons directes d’armes venant de pays particuliers », a expliqué Burhan
Ghalioun, le président du CNS.
Certains pays arabes, comme le Qatar ou l’Arabie saoudite, se sont déclarés
favorable à l’armement de l’ASL qui appuie par les armes la contestation
contre le régime du président Bachar al-Assad dans un contexte de
militarisation croissante du mouvement lancé il y a presque un an.
Cette idée est officiellement exclue par les pays occidentaux qui craignent
l’arrivée de jihadistes aux côtés des rebelles.
La Maison Blanche a affirmé qu’Al-Qaïda essayait de profiter des violences
et reconnu qu’il s’agissait de l’une des raisons pour lesquelles fournir des
armes à l’opposition n’était pas à l’ordre du jour à Washington.
Selon l’ONU, au moins 7.500 personnes ont été tuées dans les violences en
Syrie depuis la mi-mars 2011.
LE CAIRE, 7 mars 2012 (AFP)