Synode des évêques pour le Moyen-Orient : texte intégral de l’intervention de Mgr Raboula Antoine BeylouniVoici le texte intégral de l’intervention de Mgr Raboula Antoine Beylouni, archevêque libanais d’Antioche, au Synode des évêques pour le Moyen-Orient.

Le 22 octobre une version expurgée pour la presse avait été diffusée par le site de l’Osservatore Romano avec de nombreuses coupures exigées par le Secrétariat d’État du Vatican.

L’exposé de l’êvêque libanais avait soulevé des réactions de la part des musulmans qui vivent en Italie. Mais les représentants de l’Ucoii, l’union des communautés islamiques d’Italie, ont déclaré que malgré tout, ce discours ne représentait qu’une voix isolée et qu’il ne devait pas faire oublier le fait que des dizaines d’autres évêques cultivent quotidiennement de bonnes relations avec l’islam…

( Ce qui a été censuré par le Secrétariat d’État du Vatican apparait en gras dans le texte )

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Nous avons au Liban un comité national de dialogue islamo-chrétien et cela depuis plusieurs années. Il y avait aussi une commission épiscopale issue de l’Assemblée des Patriarches et Évêques Catholiques au Liban chargée du dialogue islamo-chrétien. Elle a été supprimée pour donner plus d’importance à l’autre comité, d’autant plus qu’il n’y avait pas de résultat sensible.

Il y a parfois des dialogues ici ou là, dans des pays arabes, comme au Qatar, où l’Émir lui-même invite à ses frais, des personnalités de différents pays et des trois religions: chrétienne, musulmane et juive. Au Liban, sur la chaîne Télé-lumière et Noursat, et sur d’autres chaînes de télévision, on donne parfois des programmes de dialogue islamo-chrétien. Souvent on choisit un thème, et chaque parti l’explique ou l’interprète selon sa religion. Ces programmes sont d’ordinaire très instructifs.

J’ai voulu par cette intervention, attirer l’attention sur les points qui rendent ces rencontres ou dialogues difficiles et souvent privés d’effectivité. Il est clair qu’on ne discute pas sur les dogmes. Mais même les autres sujets d’ordre pratique et social sont difficilement abordables lorsque le Coran ou la Sunna les a abordés. Voici quelques difficultés que l’on doit affronter.

Le Coran inculque au musulman la fierté d’avoir la seule religion vraie et complète, religion enseignée par le plus grand prophète, car il est le dernier venu. Le musulman fait partie de la nation privilégiée, et parle la langue de Dieu, la langue du paradis, la langue arabe. C’est pourquoi, il vient au dialogue avec cette supériorité et avec l’assurance d’être victorieux.

Le Coran, supposé écrit par Dieu lui-même d’un bout à l’autre, donne la même valeur à tout ce qui y est écrit : le dogme comme n’importe quelle loi ou pratique.

Dans le Coran, il n’y a pas d’égalité entre l’homme et la femme, ni dans le mariage lui-même où l’homme peut prendre plusieurs femmes et peut en divorcer à sa guise; ni en matière d’héritage où l’homme a une double part; ni dans le témoignage devant les juges où la voix de l’homme égale la voix de deux femmes, etc …

Le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu’il pense et croit.

Dans le Coran, il y a des versets contradictoires et des versets annulés par d’autres, ce qui donne au musulman la possibilité d’utiliser l’un ou l’autre selon son avantage et ainsi il peut dire du chrétien qu’il est humble et pieux et croyant en Dieu, comme il peut le traiter d’impie, d’apostat et d’idolâtre.

Le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad (guerre sainte). Il ordonne d’imposer la religion par la force, par l’épée. L’histoire des invasions en est témoin. C’est pourquoi les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres. Et il n’est pas étonnant de voir tous les pays arabes et musulmans refuser d’appliquer en entier les “Droits de l’homme” institués par les Nations Unies.

Devant tous ces interdits et d’autres semblables faut-il supprimer les dialogue? Non, certainement pas. Mais il faut choisir les thèmes abordables et des interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents … qui disent la vérité avec clarté et conviction …

On déplore parfois certains dialogues à la télévision où l’interlocuteur chrétien n’est pas à la hauteur de la tâche et n’arrive pas à donner de la religion chrétienne toute sa beauté et sa spiritualité, ce qui scandalise les auditeurs. Pire encore, il y a parfois des interlocuteurs clercs, qui, dans le dialogue, pour gagner la sympathie du musulman, appellent Mahomet prophète et ajoutent l’invocation musulmane connue et toujours répétée “Salla lahou alayhi wa sallam” (Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui).

Pour finir je suggère ce qui suit :

Comme le Coran a bien parlé de la Vierge Marie, en insistant sur sa virginité perpétuelle et sa conception miraculeuse et unique en nous donnant le Christ; comme les musulmans la considèrent beaucoup et demandent son intercession, nous devons recourir à elle dans tout dialogue et dans toute rencontre avec les musulmans. Étant la Mère de tous, elle nous guidera dans nos rapports avec les musulmans pour leur montrer le vrai visage de son Fils Jésus, Rédempteur du genre humain.

Qu’il plaise à Dieu que la fête de l’Annonciation déclarée au Liban fête nationale pour les chrétiens et les musulmans, devienne aussi fête nationale dans d’autres pays arabes.

NDLR La peur semble être le maître mot qui caractérise actuellement les relations entre le Vatican et l’islam. Les réactions violentes qui ont suivie le discours du Pape Benoît XVI à Ratisbonne le 12 septembre 2006 ont obligé le Vatican à des correctifs alambiqués et à des concessions, telle que la visite de la mosquée Bleu d’Istanbul le 30 novembre 2006.

La peur de représailles envers les chrétiens d’Orient où l’on ne compte plus qu’une vingtaine de millions de chrétiens dans ce qui devrait être le berceau du christianisme semble être un des paramètres.

Les chrétiens libanais et irakiens pris en otages par les chiites, l’influence grandissante du Hamas même en Cisjordanie, sans parler de tous les conflits qui opposent en Afrique les deux religions, amènent le Vatican à plier face aux menaces de toutes natures.

C’est sans nul doute cette attitude qui conduit nombre de chrétiens à relever le défi que l’islam radicale veut imposer au monde en s’opposant à lui de manière de plus en plus frontale. Brûler le coran pour affirmer son courage politique est sans doute puérile, il n’en demeure pas moins que cela reste une manière d’affronter publiquement les islamistes qui eux ne se privent de rien.

Cette volonté d’exprimer son opposition à l’islam prend différentes formes. L’expression est à la foi religieuse, notamment par les courants évangélistes aux Etats-Unis qui voient en l’Etat d’Israël la seule structure d’opposition courageuse sur la Terre Promise qui valide la Bible et invalide le coran par conséquence, mais expression aussi politique à travers les partis de droite et d’extrême droite qui refusent une islamisation rampante de l’Occident à travers une immigration jugée massive.

La gauche qui n’a jamais rien compris ni aux problèmes de culture ni aux problèmes des religions, reste dans une vision tiers-mondiste, basée sur des stéréotypes « colons-colonisés » sans rien mettre en perspective, ni politiquement, ni historiquement et encore moins religieusement.

Les prises de position des évêques orientaux d’origine arabes calquent leur position sur les politiques gouvernementales de leur pays. Ils font dans le négationnisme et le dénie de l’histoire.

Le refus de reconnaître la Bible comme base et fondement du peuple juif est une aberration, religieuse, historique et politique. Mais la reconnaître serait abdiquer face au judaïsme, et vider de sa substance et le Nouveau Testament et le coran.

C’est dire et le moment est venu d’admettre que ce conflit, est un conflit religieux avant toute chose. Dès lors la tour de Babel qui siège à New-York, devra mettre un terme à ses prétentions, à vouloir dicter une loi sans fondement aucun à Israël.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Neviya

Certes le « Dieu » est Dieu de tout les êtres humains avant tout.

Mais il s’est révélé à Israël d’abord comme Elohim (à Abraham) ensuite par YHVH (à Moïse).

Et pour nous la langue Sainte sans discussion aucune est bien logiquement l’hébreu ancien (et l’araméen), nul commune mesure avec l’arabe, le latin et le grecque voir même le sanskit, bien que ces langues là conservent une mesure de Sainteté provenant de l’éclatement des langues lors de la Tour de Babel.

Cependant Dieu se présente à nous dans la Torah et ne justifie aucune contradiction pour les deux religions suivantes qui ne sont pas des religions divines, de l’hébreu et de la Torah.

Dieu est ELohé Yisraël (Dieu d’Israël) , YHVH Tsebaot (Dieu des armées), Elohim créateur, Dieu de tes pères et de tes ancetres, le Dieu qui t’a fais sortir du pays d’Egypte.

C’est que le Dieu Tout-Puissant (AHEl Hagibor Veanorah) est d’abord le Dieu qui s’est révélé aux prophètes (les prophètes sont juifs ou hébreux) puis à Israël tout entier lors du don de la Torah au Mont Sinaï puis enfin aux nations.
Qu’il y est eu des prophètes non-juifs (comme Job) n’enlève rien à la spécificité du vrai Dieu dans sa Toute-Puissance avec le peuple d’Israël.

Déjà c’est une chose

Pour le reste si les chrétiens veulent régler leur compte avec le monde entier, grand bien leur fasse.

Mais qu’ils mesurent leurs paroles avant d’attaquer les autres et surtout envers les juifs qu’ils ont massacrés, convertis, qu’ils n’ont pas respectés , rentrant en conflit en religion avec eux dans la foi de Moïse. Donc selon l’adage regarde la poutre que tu as dans yeux d’abord.
Car nous aurions bien des choses à dire …
Les chrétiens ont peut-être des comptes à régler avec les islamistes c’est leur problème mais qu’ils laissent les juifs tranquille.
En revenir au concept « de terre promise » braver des textes qui ne leur appartiennent pas et qu’ils se sont appropriés. Critiquer la politique de l’état d’Israël qui est très tolérant et ultra-protecteur avec les chrétiens, un endroit où ils fais bon vivre pour les chrétiens du monde entier, pouvant effectuer leur pèlerinage en terre Sainte et exercer leurs culte en toute sérénité.
L’état d’Israël est bien l’un des seuls états de la région à garantir cette sécurité et eux de leur côté ? Aucune reconnaissance !!!
Préférant attaquer Israël que voir tout le mal qui est fais aux chrétiens de l’autre côté.
De qui se moque t’on ?
Quel ironie, quel orgueil, quel manque de respect !
L’église a 36 fois son méa culpa à faire cependant.

Je ne tolérais plus aucune religion et plus aucun synode ni aucune instance internationale tant que:

-La reconnaissance de l’état juif sur TOUTE la terre d’Israël (y compris les territoires et Jerusalem en tant que capitale d’Israël et des juifs du monde entier de manière indivisible)
-L’aveu de tout les méfaits des nations et religions concernés pour leur haine envers le peuple juif.
-L’arrêt des insultes, de la haine, de la stigmatisation
-Des excuses publiques

Il est tant d’en finir avec ce cirque et ces mensonges ….

pierrot

{{Le discours de l’exception}} est sans fin et est au fond {{le discours de la Guerre}} : chacun a le dieu pour soi, et la Guerre pour tous. Une solution (humaine!!) est de choisir {{le discours de l’intérêt partagé}}, c’est à dire quitter l’attitude des idéaux infantile pour entrer dans l’époque des compromis adultes. Encore faut-il {{y avoir {intérêt} }} !!!

Dahan ariel

Il serait pourtant si facile de reconnaître que nous avons tous le même D…, mais que vous avons juste des pratiques liturgiques et juridiques différentes.

Qui peut légitimement soutenir que le D… d’Abraham, Isaac, Yaacov … Moïse, David, Salomon, Job… est différent de celui de Yeoshua/Jesus, ou de celui de Mahommet ?