À l’instar de la « Veuve blanche » recherchée au Kenya, 31.400 criminels font l’objet d’une « notice rouge ».

Samantha Lewthwaite, la «Veuve blanche», visée par une «notice rouge», est citée dans le carnage de Nairobi.

Wanted. Depuis jeudi dernier Jforum.fr était le premier média français à en parler, dès le lundi précédant »>Article original Article original, toutes les polices du monde sont lancées aux trousses de Samantha Lewthwaite, 29 ans, alias Natalie Webb et aussi dite la «Veuve blanche». Déjà recherchée par le Kenya pour détention d’explosifs et complot en vue de commettre un crime, cette ressortissante britannique convertie à l’islam fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis que son pseudo de guerre plane sur le carnage du Westgate Mall de Nairobi.

La traque planétaire a été déclenchée par Interpol qui a diffusé une «notice rouge» la concernant. Considéré par l’organisation policière internationale comme l’«un des outils les plus puissants pour poursuivre des fugitifs internationaux», ce document diffusé à travers ses 190 pays membres permet l’interception de fuyards sur la base de n’importe quel contrôle à des fins d’extradition.

C’est ainsi que Fabrice Anthamatten, violeur multirécidiviste franco-suisse, a été capturé au terme de quatre jours de cavale à Kolbaskowo, localité polonaise près de la frontière allemande. Âgé de 39 ans, le psychopathe soupçonné d’avoir tué sa thérapeute dans un bois près de Genève était lui aussi frappé par une fameuse «notice rouge». Son cas est loin d’être isolé.
Fabrice Anthamatten, tueur et violeur en série de 39 ans, a été interpellé le 15 septembre après quatre jours de cavale.

Selon un dernier bilan porté à la connaissance du Figaro, pas moins de 77.000 criminels en tous genres font actuellement l’objet d’une fiche de recherche Interpol sur la surface du globe. Dans le lot, figurent pas moins de 31.400 «notices rouges» censées viser les prédateurs les plus venimeux, sachant qu’Interpol en a diffusé 8136 pour la seule année 2012. Certains ont été neutralisés, au premier rang desquels figurait un dénommé Oussama Ben Laden, d’autres narguent toujours l’armada attachée à leurs basques comme le pirate écolo Paul Watson qui vagabonde sur les océans en s’attaquant aux navires chasseurs de requins.

Le cœur névralgique de ces traques mondiales se situe à Lyon, dans un bâtiment aux allures de Fort Knox qui sert au QG d’Interpol et à ses quelque 700 fonctionnaires. Là, une dizaine d’enquêteurs triés sur le volet et placés sous les ordres de l’Italien Stefano Carvelli alimentent chaque notice par un maximum d’informations confidentielles susceptibles de précipiter l’arrestation des fuyards. Outre le nom, l’avis de recherche est agrémenté de photos – de qualité parfois médiocre -, d’empreintes, des alias sous lesquels le malfaiteur peut circuler, de ses points de chute, voire de son ADN.

«Gérer des millions d’informations»

«À la différence de l’image trompeuse de la télévision où l’on voit le flic d’Interpol arpenter le monde tel un aventurier, notre travail s’effectue essentiellement derrière des écrans d’ordinateurs pour gérer des millions d’informations, vérifier et compléter les renseignements, explique ce commissaire qui conduit l’équipe de recherche. Il y a toujours un monde autour d’un fugitif et notre mission est de le recomposer avec le plus de précision possible. Dès que l’on dispose d’un tuyau, comme l’adresse d’un complice ou d’un parent qui peut offrir une “planque”, on le transmet au pays où le fugitif est censé être.»

Les policiers d’Interpol ne cachent pas que la recherche de fugitif frise parfois la gageure «dans des zones de conflits dépourvus d’eau et d’électricité 18 heures par jour et où les infrastructures de police sont à reconstruire».

«Nous avons cependant lancé des notices orange visant 327 prisonniers échappés d’une prison libyenne le 27 juillet dernier, soit exactement autant que ceux qui se sont fait la belle de geôles irakiennes une semaine auparavant, révèle Emmanuel Leclaire, sous-directeur chargé de la répression de la drogue et du crime organisé. Parmi eux, il y a des tueurs et des terroristes en puissance que l’on peut retrouver en Europe. À l’heure où les criminels ne s’embarrassent plus des frontières et couvrent sans peine 10.000 kilomètres en 24 heures, les appréhender coûte que coûte est devenu une mission vitale.»

Agissant à la demande de ses États membres, Interpol tourne à plein régime depuis 1946.

Agissant à la demande de ses États membres, Interpol et ses puissantes bases de données tournent à plein régime depuis 1946. Son action est cependant limitée par les articles 2 et 3 de sa Constitution qui prévoient qu’aucun mandat international ne peut être lancé pour des motifs militaires, politiques ou religieux. «Ainsi, il nous serait interdit de diffuser une notice rouge à la demande d’un État religieux contre un apostat ou un blasphémateur», précise un responsable.
Interpol, qui n’a officiellement pas de cible prioritaire, mène une traque acharnée contre les fugitifs du génocide rwandais de 1994. Une liste de 23 criminels a été dressée par le Tribunal pénal international depuis 2001. «Neuf d’entre eux sont déjà sous les verrous», rappelle-t-on à Interpol où l’on martèle cette devise: «Aucun fuyard peut se cacher éternellement.» La dernière opération «Infra-Red» a ainsi vu quelque 60 pays unir leurs efforts pour arrêter ou localiser en quelques jours 120 malfaiteurs en fuite.

lefigaro.fr Article original

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Armand Maruani

{{Je trouve qu’elle a une tête de hibou .}}

{{Se cacherait elle en haut d’un arbre?}}